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Façonnée dans les flammes

Façonnée dans les flammes Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par MTL3 Source : https://www.deviantart.com/mtl3/art/Lila-3-911817101
Façonnée dans les flammes
Femme de mes nuits !
Tu es la fille préférée de Lilith.
Tu es une guerrière qui a combattu,
Sur les mers agitées et des terres inconnues.
Tu es celle que même les géants du chaos originel craignent d’affronter.
Tu offres la clémence pour le modeste et la rancœur envers l’effronté.
Tu es la représentante de cette race puisée des temps immémoriaux.
Qui a forgé ses armes fabuleuses à même les bûchers infernaux.
Tes cheveux sont rouges comme les flammes de la Géhenne.
Ta rage démoniaque, source de ta force, traverse tes veines.
Ton corps a été sculpté sur la pierre sacrée de tes ancêtres.
Cette pierre, racine immuable de l’origine de tout ton être.
Des territoires à perte de vue, tu as vaillamment conquis !
Des peuples fiers de leurs savoirs, tu as pourtant soumis !
Il est toutefois connu depuis des lustres, depuis toujours.
Que ta passion aux combats égale celle de faire l’amour !
La splendeur de tes seins a de tout temps épousé ta cuirasse d’airain.
Allant vers tes adversaires d’un pas alerte tenant ton épée à la main.
Tu les fais trépasser à la vitesse de l’éclair, telle a été leur destinée.
Sans égard, même un seul instant, à l’immensité de leurs cités !
Maints rois se moquèrent de tes fidèles armées.
Celles que l’on appelle les amazones qui ont déferlé.
De corps unifié sur de vastes contrées jugées inviolables.
Elles ont su démontrer leur combativité de manière irréfutable.
Devant tant de faits victorieux et de gestes héroïques accomplis.
Tes comparses ont, d’une voix soudée, cet ultime décret pris.
Tu as, en tant que reine, ce symbole d’union de la force et de l’âme !
Ce signe est la preuve que tu as été façonnée dans les flammes.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Jeu de mains

Jeu de main Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Jerseyfightfan Source : https://www.deviantart.com/jerseyfightfan/art/uNZ6-Y40qzo-940512589
Jeu de mains
Jeu de mains.
De la nuit jusqu’au matin,
Fait par deux belles frangines,
Deux copines aux idées bien coquines.
Deux amies aux charmes de la France,
Des comparses qui vivent leur différence,
En toute intimité dans les couloirs de leur château,
Un manoir situé près d’une rivière où la lune se reflète dans l’eau
Leurs sourires radieux témoignent de leur désinvolture
Lorsqu’elles se divertissent ainsi avec une intention pourtant si pure
Il est vrai qu’il est rarissime de se pincer allègrement les mamelons.
Ces seins n’avaient jamais sustenté l’appétit d’un nourrisson.
Quel étrange rituel, je dois l’avouer !
Entre des sœurs tellement belles et fières de leur péché.
Quel mal, peut-il bien y avoir de s’offrir ce petit plaisir ?
Dans un monde où l’adage serait, à première vue, de souffrir.
Ce que j’aimerais vous accompagner en ce jour du Seigneur.
Être compté pour un bibelot afin de vous combler en ces heures.
Car, voyez-vous, j’ai tout un atout que seules des élues ont goûté
Une faveur dont certains dieux m’ont, par générosité, octroyée.
Allez ! Ô, charmantes dames en ces terres inconnues.
Ne savez-vous pas que je vais vous en mettre plein la vue ?
À cet amusement exceptionnel, je suis un véritable passionné.
Par mon aptitude, croyez-moi, que vous serez émerveillées.
Mais, avec résignation, je reconnais que je suis ébahi.
Par tant de splendeur et de sensualité vécues en votre lit.
C’est lorsque j’aperçois une telle scène que je regrette l’absence.
Celle de mes mains que je n’ai jamais eue même durant l’enfance.
Veuillez accepter, dames de l’hexagone, mon humble présence à vos côtés.
Soyez convaincues que je saurai bien réaliser vos quatre volontés
Vous serez étonnées par ma dextérité pour vous satisfaire.
Car, pour être franc, ma raison est de vous plaire.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Samain

Samain Poème de Rolland Jr Avec la collaboration spéciale de ManthenielDragona Source : https://www.deviantart.com/manthenieldragona/art/Samhain-934794251
Samain
Déesse de la forêt,
Protectrice de tout ce qui est.
Gardienne de la pureté de ce lieu.
Toi qui ne crains ni l’enfer ni les cieux.
Nous sommes rassemblées en ces bois,
Avec pour seule force l’authenticité de notre foi.
Ne regarde pas nos égarements, mais écoute notre prière.
Que montent vers toi nos supplications de fières guerrières !
Les mains vides de toute méchanceté,
Nous les levons vers toi, ô, grandiose majesté.
Confiantes à l’égard de ta bonté envers tes fidèles,
Que nos paroles aillent vers toi à la vitesse de l’hirondelle.
Accorde à nos chairs la grâce de la sensualité.
Permets à nos âmes le don de la véritable clarté.
Octroie à nos voix la douceur afin de consoler nos sœurs,
Nos semblables qui connaissent la violence et la peur.
Vois leur misère qui les afflige depuis qu’elles sont enfants.
Penche-toi vers celles qui vivent dans un total dénuement.
Formant un cercle, nous sommes nues en signe de loyauté.
Exauce, je t’en prie, cette requête faite avec mon cœur brisé.
Donne-nous la force de protéger les faibles et les indigentes.
Enseigne-nous comment changer les choses de façon prudente.
Affermis en nous une entière sérénité d’accepter notre passé.
Mais, par-dessus tout, place en nous la sagesse des trépassés.
Nous te le demandons humblement.
Au nom du vent impétueux du lointain orient.
De celui qui réside dans la fraîcheur du souffle occidental.
Sans oublier ceux des aurores boréales et des zones australes.
Augmente en nous la naturelle foi,
Que nous avons mes comparses et moi !
Nous sentons ta présence depuis toujours.
Nous avons confiance que nous te verrons un jour.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Les deux comparses

Les deux comparses Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo choisie par Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1900-109-930333494
Les deux comparses
J’ai, parmi mes nombreux souvenirs, d’un temps lointain.
Une époque où je jouissais d’une réputation d’être vilain.
Je n’étais pas bien méchant, mais pas un ange, non plus.
Sorti tout droit de l’adolescence, je croyais avoir tout vu.
Jeune homme ! Je quittais à peine le collège.
Diplôme en mains, maintenant que ferais-je ?
Je ne voulais guère occuper un quelconque boulot.
Subvenir par un maigre salaire équivaut à être penaud.
Or, un jour, j’ai lu cette annonce dans le quotidien du quartier.
« Homme recherché, de belle apparence n’ayant pas peur de travailler. »
Griffonnant à la hâte sur un morceau de papier le numéro de téléphone.
Un grand coup de chance incroyable, cette idée, en ma tête résonne.
En quelques secondes, arrivé chez moi, j’ai appelé.
Une douce voix me répondit à l’autre bout du combiné.
Elle me donna l’adresse où aller, située près de ma demeure.
Et, le plus important, à ce rendez-vous, lui fixer une heure.
Peu après avoir pris un bon repas au dîner.
Pour mes amis d’Amérique du Nord, c’est le souper,
Je suis parti avec une grande joie à mon entrevue d’embauche.
Sans me douter qu’il s’agissait d’une maison de débauche.
Un établissement, haut de gamme, situé à proximité d’une modeste chapelle.
Quoi de mieux pour aller se confesser après avoir connu de femmes si belles ?
Car, des sept péchés capitaux, le plus pardonnable est celui de la luxure.
En effet, le plaisir de la chair ne fait point de mal à l’être au cœur pur.
Dès que je frappai quatre coups à la porte, un clapet s’entrouvrit.
Une voix sucrée se fit entendre : « Mot de passe, je vous prie ! »
« La France parle aux Français », j’ai immédiatement répondu.
En pensant à mes quelques cours d’histoire maintenant révolus.
Deux jolies demoiselles m’ont ouvert la porte de cet endroit mystérieux.
Elles m’ont reçu de leurs sourires radieux tout en conservant leur sérieux.
Après tout, pour la première fois, je postulais ma candidature pour un emploi.
Qui, je le souhaitais ardemment, allait réellement faire un homme de moi.
Outre le fait qu’elles ont agi avec une remarquable délicatesse.
Elles portèrent chacune une nuisette qui leur allait jusqu’aux fesses.
Elles m’ont alors expliqué quel serait mon travail en évitant les détails.
Grosso modo, percevoir les sous des clients et veiller à l’ensemble des victuailles.
Mettre à la porte, si nécessaire, les récalcitrants,
En s’abstenant d’user d’une force inutile, bien évidemment.
Voir à ce que tout soit aux bons endroits et que tout soit en ordre.
Afin d’éviter l’apparition d’un Capharnaüm et d’un vulgaire désordre.
Elles me racontèrent tant de choses, tant d’histoires, au sujet.
De cet endroit où viennent des hommes tantôt beaux, parfois laids.
Que d’anecdotes coquines et de secrets diplomatiques elles me dirent !
Ces deux comparses, tels des larrons en foire, m’ont bien fait rire.
Elles ont surpris tant de mecs en tout genre et de tous les styles.
Des bûcherons aux allures viriles voulant impressionner les filles.
Jusqu’aux efféminés qui désirèrent démontrer leur féminité.
Car, il faut l’admettre, il y a pour tous les goûts dans la société.
C’est avec honneur que j’ai accepté ce premier emploi.
Car, comme mon père disait, de son vivant, un homme de Loi.
Rappelle-toi mon fils de ceci : « Il n’y a point de sots métiers.
Il y a que de sottes gens. » Il a mainte et mainte fois répété.
De