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Les jours « seins » de la semaine sainte
Les jours « seins » de la semaine sainte
Cette semaine est particulière.
À vrai dire, elle est celle que je préfère.
Pourquoi donc ? Me demanderez-vous ?
Allons donc ! Vous savez bien que je suis un peu fou.
Il s’agit bien entendu de la semaine sainte.
Une période où seraient permises les plaintes.
Mais, vous me connaissez bien, je crois.
Me plaindre, ce n’est vraiment pas pour moi.
C’est donc avec plaisir que je vous présente ma signification.
En ce temps de la fin de carême, de cette morne saison.
Sept jours vraiment spéciaux au sein de mon calendrier.
Une éphéméride que je vous présente volontiers.
Tout débute avec le dimanche des Rameaux.
Qui me rappelle qu’arrivent les jours beaux et chauds.
Il va de soi qu’assister à la célébration eucharistique,
Est pour moi un devoir sacré en attendant la venue messianique.
Que puis-je dire du lundi « sein » ?
Si ce n’est qu’à la confession j’y vais d’un pas serein.
Car, dans sa grande sagesse, Dieu est tellement miséricordieux.
Il sait bien que pour moi, rien de plus beau que les femmes sous les cieux.
Et puis ? Qu’y a-t-il pour le mardi ?
C’est la journée où j’ai fait la rencontre de Julie.
Une demoiselle si mignonne et si coquette !
Qu’elle me faisait penser à une belle pâquerette.
Mercredi ! À quoi s’attendre ?
Celui où tout a commencé par l’imposition des cendres.
Ce qui ne m’a jamais empêché de faire la rencontre de dames esseulées.
Vous voyez mes amis ! De tous les péchés, le pire est celui du plaisir non partagé.
Mais, celui qui, à ma surprise, me fait sans cesse sourire.
Le jeudi « sein » me rappelle tant suaves et sublimes souvenirs.
À la cérémonie du lavement des pieds par notre divin Sauveur.
Je revois en effet celles avec qui j’ai passé d’inoubliables heures.
Puis vient le jour sacré du vendredi.
Au pied de la croix, je lui rends grâce pour ma vie.
Et, pour toute sa bonté envers son humble créature.
Je lui dis merci pour toutes ces dames aux belles parures.
C’est tout de même étrange qu’à la veillée pascale.
Je me remémore une nuit passée jadis avec la grande Pascale.
Une femme originaire de la France plus particulièrement de Chamonix.
N’ayez crainte ! En bon chrétien que je suis, je prie pour elle en cette cérémonie.
Que faire en ce jour de Pâques si c’est de savourer du bon chocolat ?
En songeant à celle qui, dans son lit de pécheresse, avec joie m’y amènera.
Mais en paraphrasant si bien Saint-Augustin évêque d’Hippone :
« Mon Dieu ! Permettez-moi de faire encore la rencontre de ces friponnes.
Il faut savoir apprécier du plaisir de la chair en abondance.
Pour saisir la valeur de votre miséricorde en surabondance.
Mais, accorder la grâce qu’en chacune de mes aventures,
Conservez en vos mains, je vous prie, mon âme pure ! »
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La reconnaissance
La reconnaissance
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous allez bien et que vous avez commencé le carême du bon pied. Pour ma part, je vais très bien. J’ai même eu la chance d’assister à la célébration eucharistique du mercredi des Cendres par l’entremise de l’internet. À ma grande surprise, je dois avouer que ce fut extraordinaire d’assister à cette célébration.
Ceci m’amène à répondre à une question fondamentale : qu’est-ce donc que le carême? Je parle ici d’un point de vue chrétien. Mais, peut-on faire carême en tant qu’agnostique ou même en tant qu’athée? Mais, avant toute chose, qu’est-ce donc faire le carême? Pour ma part, il s’agit de détourner le regard vers soi pour le tourner vers Dieu. Se retourner? C’est-à-dire prendre une autre vision que celle que l’on a de soi-même pour le diriger vers cet ailleurs qui nous dépasse.
Chose plus facile à dire qu’à faire? Tel un enfant, à qui l’on apprend à marcher et qui par manque de force dans les jambes et par manque de confiance en lui-même tombe à maintes reprises, il faut savoir user de patience et y aller avec parcimonie. Faire carême n’est pas non plus se mortifier et encore moins se délaisser des plaisirs de la vie. Bien au contraire! C’est prendre conscience de l’importance même de la vie et de celui qui en est l’origine et la fin, et qui est Dieu. Autrement dit, c’est de nouveau prendre connaissance de sa bonté, de sa grandeur et surtout de la dignité qui habite tous les êtres humains.
Le temps du carême est propice à une rétrospective de nos systèmes de valeurs qui nous incitent à agir de telle ou telle façon. Pour les églises chrétiennes issues du concile de Nicée, dont l’Église catholique et les églises orthodoxes, c’est le temps idéal pour mettre en pratique les trois piliers des ordres du Christ que sont le jeûne, l’aumône et la prière. Jeûner peut signifier apprendre à se passer de quelque chose qui est superflu pour notre survie. Faire l’aumône peut signifier être davantage ouvert à la misère d’autrui. Et la prière peut aussi signifier avoir une pensée pour les gens qui ont souffert et qui souffrent encore en cette période de pandémie. C’est à chacun trouver la façon de vivre le carême qui lui convient le mieux dans son état de vie. Et, comme disait si bien le prêtre dans son sermon du mercredi des Cendres : ‘’ Ça fait presque un an que nous vivons en pénitence, il serait difficile de trouver pire pour la plupart d’entre nous. »
Une personne qui serait agnostique ou athée peut-elle faire pénitence en cette période de carême? Personnellement, je ne vois pas où est le problème. En effet, il est facile d’extrapoler la notion même du carême à la notion même d’humanisme puisqu’il s’agit de prendre conscience de l’autre. Ne dit-on pas que l’Homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu dans le livre de la Genèse? Faire carême serait faire acte de présence de soi à l’autre, et ce quel que soient ses nombreuses différences.
En ce qui me concerne, l’élément le plus important en ce temps de carême est de prendre connaissance de la beauté de la vie dans chacune de ses parcelles. Ce qui semble difficile en ces jours où tout est axé sur le négativisme. Je conclus donc cette missive en retranscrivant le message du pape François à propos du temps du carême pour l’année liturgique 2021.
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Jeûnez des mots offensants et transmettez des mots doux et tendres
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Jeûnez d’insatisfaction et remplissez-vous de gratitude.
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Jeûnez de colère et remplissez-vous de douceur et de patience.
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Jeûnez des soucis et ayez confiance en Dieu.
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Jeûnez des lamentations et prenez plaisir aux choses simples de la vie.
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Jeûnez de stress et remplissez-vous de prière
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Jeûnez de tristesse et d’amertume, et remplissez votre cœur de joie.
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Jeûnez d’égoïsme et équipez-vous de compassion pour les autres.
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Jeûnez d’impiété et de vengeance, et soyez rempli d’actes de réconciliation et de pardon.
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Jeûnez des mots et équipez-vous de silence et de la disponibilité pour écouter les autres.
J’ajouterai à cela : cessez de vous plaindre, la vie vous sera plus agréable.
Merci de m’avoir lu.
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le sacre du printemps
Le sacre du printemps
Poème inspiré par la musique de Stravinsky et par la réalisation photo de Rick B.