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Mon violon

Mon violon poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Suzanne Avec la permission du modèle Liz Weber Source : https://www.instagram.com/ladyunderworld/

Mon violon

 

Voilà déjà presque un an,

Que tu es allé retrouver maman,

Accompagnée de mon frère aîné,

En laissant un vide dans mon cœur blessé.

 

Comment trouver les mots pour exprimer les maux,

Lesquels rongent mon être écrasé par ce lourd fardeau

Depuis que tu as quitté cette vie, bien des choses ont changé.

En particulier, la foi que tu as, avec amour, tant voulu me léguer.

 

Tout comme toi, je ne suis pas du genre à me plaindre,

Mais, qu’il me soit pénible de faire une prière qui ira te rejoindre.

Que les colonnes du temple de ce Dieu que l’on dit de pure bonté.

Elles furent, à jamais et pour toujours, terriblement ébranlées.

 

Quoi de plus honorable que d’interpréter un air louable ?

Afin de rendre hommage à toi, ô, père, si adorable.

Je vais donc jouer une balade avec mon violon.

Ces notes lentement vers les cieux vogueront.

 

Donne-moi le temps nécessaire pour bien me préparer.

Mon unique désir est par cet humble geste de témoigner.

Ma gratitude pour avoir guidé sans arrêt chaque pas.

De m’avoir tant consolé en me prenant dans tes bras.

 

Tu m’as enseigné tellement souvent de grandes et belles leçons.

Lesquelles seront en moi les jours, les mauvais comme les bons !

Mais, la plus importante à mes yeux est certainement.

De se tenir debout en tout temps, à chaque instant.

 

Y a-t-il une place réservée pour les fidèles défunts ?

Toutes les réponses appartiennent à tout un chacun.

Une fois que l’inévitable destin est à jamais accompli.

C’est en ma pensée que tu resteras pour toujours en vie.

 

Ce sera pour toi qui es aux cieux.

Pour te dire comme tu étais précieux.

Quelques notes de mon violon voyageront,

Pour toute l’éternité, elles t’accompagneront.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

Que je puisse me rappeler

Que je puisse me rappeler Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/50-00306-900286629

Que je puisse me rappeler

 

Il est maintenant minuit,

Tu le sais bien ma tendre chérie,

Que je souhaiterais être encore,

Avec toi, ma chère maîtresse en or.

 

Je dois partir pour prendre le train,

Le train qui me ramènera au petit matin,

Dans une ville aux nombreuses gares,

J’y descendrai sans crier gare!

 

J’aurais pour vêtement le parfum qui enrobera l’air,

Celui que je t’avais offert pour notre anniversaire.

Cela fait déjà un an que nous nous fréquentons,

En cachette, loin de ces « t’en dira-t-on ».

 

Te souviens-tu de notre première nuit?

Comme nous étions alors, l’un de l’autre, épris.

Dans les draps de satin, nos corps s’enlacèrent,

Par nos gestes, nos chairs avec volupté se bercèrent.

 

Tu recevais en toi mes louanges telle une divinité,

Ces va-et-vient que je te prodiguais avec générosité.

De ta voix suave, sans cesse tu en redemandais.

Avec grande attention, je t’en redonnais.

 

Et d’un commun accord,

Un synchronisme tant d’esprits que de corps,

Nous atteignons en un instant le point de non-retour,

Dans lequel nos cris de jouissance ont salué le lever du jour.

 

Quel moment magique et délicieux,

Peut-être que seuls connaissent les dieux,

De vivre une si belle union, digne d’une réelle communion.

Une aventure qui perdure depuis que nous nous connaissons.

 

C’est maintenant le temps de partir,

Mais, avant tout, je t’en supplie, fais-moi sourire.

Laisse-moi savourer, déguster ce sein à pleines dents,

Que je puisse me rappeler comme il est bon pour longtemps.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Veuillez m’accorder cette faveur

Veuillez m’accorder cette faveur. Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/473e494e54d2-895276534

Veuillez m’accorder cette faveur

 

En cette nuit étrange,

Appartenant à un ancien archange,

Nuit maudite peuplée d’âmes damnées,

Sortis des enfers pour en cette terre y vagabonder.

 

J’étais un pirate qui avait écumé les sept mers,

Au grand désarroi de ma fiancée et de ma sainte mère,

J’ai ragé avec force des navires battant tous les pavillons,

Pillant et tuant çà et là, à en perdre à la fois l’âme et la raison.

 

Des femmes belles comme des fleurs, j’ai usé de leurs charmes.

Des soldats de tous les royaumes, je n’ai pas craint d’affronter leurs armes.

La peur m’était étrangère en ces contrés ravagées par la famine et la guerre,

Car, de leur foi et de leurs lois, je n’en avais quoi en penser, quoi faire.

 

Un jour ou une nuit, je ne m’en souviens plus.

Des gardes armés jusqu’aux dents pour me capturer sont venus,

Sans forme de procès, avec précipitations et sans défense, on m’a condamné.

Au bout d’une corde au gibet, je me suis balancé, jusqu’à ma mort soit prononcée.

 

Dans les flammes de l’enfer, je me suis retrouvé pour l’éternité.

Une bonne action, que jadis j’avais faite, mes juges s’étaient rappelés.

Un seul vœu ils m’ont alors accordé de prononcer lors de leur sentence,

Qu’œuvre de chair je puisse accomplir une fois l’an pour éviter la démence.

 

Ayant longuement délibéré entre eux,

Ils m’accordèrent le privilège de réaliser ce vœu.

S’il vous plaît, belle dame, veuillez m’accorder cette faveur.

De déguster votre intimité et d’emporter en mon cœur sa douce saveur.

 

En cette nuit si belle et si magique,

Où règnent tous les êtres extraordinaires et féériques,

Ce que je donnerais afin de sauver mon âme et refaire ma vie,

Mais, je ne regretterai jamais les femmes avec qui j’ai partagé mon lit.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ce corset blanc

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Ce corset blanc

 

Cela fait déjà un an que tu es partie,

Partie dans un autre pays avec un de mes amis,

Un ami envers qui j’avais pleinement confiance,

Un ami que j’avais depuis ma plus tendre enfance.

 

Je t’avais pourtant tout donné,

Sans jamais, ne serait-ce qu’une fois, calculer.

Car, tu étais l’élue de mon cœur pour toujours, j’aimerai.

Dès l’instant où je t’ai connue, mon esprit était épris de ta beauté.

 

De ton charme, j’en étais ensorcelé,

De ton corps, j’en étais sans cesse subjugué.

Dis-moi la vérité! Ne t’avais-je donc jamais respectée?

Avec toute mon affection, passionnément je t’ai embrassée.

 

De tous mes plus beaux souvenirs,

Ceux qui, à ma grande surprise, me font encore sourire,

C’est ce vêtement que je t’avais offert et qui t’avait bien fait rire,

Comme tu étais belle. Belle comme une chanson d’amour sous un air de lyre.

 

Sans me prévenir, tu m’as tout de même quitté,

Alors que j’avais encore tant de choses à partager,

Tu es partie en silence en amenant tout ce que je t’avais donné.

À l’exception de ce corset blanc où toutes mes larmes, je verserai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Sous les couleurs

Sous les couleurs Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Pajunen Source : https://www.deviantart.com/pajunen/art/Lazarus-Tree-849876865

Sous les couleurs

 

En cette belle journée,

En un lieu calme, je suis allé.

Pour me souvenir, me rappeler,

De ces gens qui sont venus en ma vie essaimer.

 

Des souvenirs tendres, des souvenirs éternels,

Qui me fait prendre conscience comme la vie est belle.

Qui me fait apprécier chaque journée qui passe sous le soleil,

Jouir tout autant de celle sous la pluie telle une merveille.

 

Sur des pierres grises,

J’y ai découvert quelques surprises,

Des mots et des écrits soufflés par la brise,

Des paroles qui me revinrent en mon âme éprise.

 

Ne jamais revivre dans le passé,

Ce qui n’interdit pas de se rappeler,

De tous ces gens qui à jamais nous ont quittée,

En espérant qu’un jour, nous les rejoindrons pour l’éternité.

 

Vivre l’instant présent,

C’est aussi en nos vie penser à ces gens,

De nos aïeux, qu’ils étaient chevaliers ou paysans.

Une journée en leurs noms n’est-elle pas consacrée une fois l’an?

 

C’est dans la quiétude de ce lieu,

Que j’ai compris qu’il ne faut jamais dire adieu,

Car, de toutes les richesses en ce monde, la vie est un don de Dieu.

En cette journée, c’est avec mon cœur que j’ai pu contempler les cieux.

 

Sous les couleurs d’automne,

Qui, ma foi, sont loin d’être monotones.

Et que le vent à travers les branches ronronne,

Qu’en chaque endroit une certaine beauté m’étonne.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada