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Viens étancher ma soif

Viens étancher ma soif Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/103a-856602783

Viens étancher ma soif

 

Il est tard.

Et, c’est le soir.

Il me vient à l’esprit,

Une de ces étranges envies.

 

Déguster la saveur de ton nectar.

Oui, je sais que cela peut paraitre bizarre.

Mais, nous sommes seules en ma maison.

Mon conjoint navigue vers une lointaine nation.

 

Un pays qui se trouve outre-mer.

Où vit depuis longtemps sa tendre mère.

Une dame tellement prude et religieuse.

Mais, qui, en son temps, était fort rieuse.

 

Nous t’avions engagée en tant que domestique.

Mais, tu connaissais bien d’autres choses pratiques.

Voilà pourquoi cela fait plusieurs années que tu es ma maitresse,

Et ce, loin des yeux égarés de ce monde sans cesse en détresse.

 

Maintenant que nous avons savouré un vin d’une bonne cuvée,

J’adorais en faire de même avec l’excavation de ton intimité.

Afin que je puisse me saouler davantage, assieds-toi sur ma figure.

Viens étancher ma soif, car c’est là un signe de bons augures.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En mes soirées solitaires

En mes soirées solitaires Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/Lonely-evening-943059558

En mes soirées solitaires

 

J’ai connu durant ma vie,

Bien des femmes aux mille péripéties.

Elles étaient originaires de pays lointains,

De ces régions qui eurent de tragiques destins.

 

Il y en a une qui possédait une beauté particulière.

Elle avait tant une fière allure et de bonnes manières,

Que je me doutais bien qu’elle provenait de la noblesse.

Une odeur de lavande voguait en sa maison telle une caresse.

 

Elle parlait une langue étrangère,

Et, malgré mes efforts, je ne saisissais guère.

Nous avions fini, grâce à nos sourires, par nous comprendre.

Et, de fil en aiguille, nos âmes se rapprochèrent à s’y méprendre.

 

Je lui ai fait visiter avec plaisir la ville où nous résidions.

C’est ainsi qu’inévitablement nos cœurs bâtèrent à l’unisson.

Elle a réussi à assimiler avec extase quelques bons mots.

J’en ai fait, croyez-moi, tout autant non sans maux.

 

Puis, un jour, elle reçut une grave missive de sa parenté.

Qui lui ordonnait de rentrer rapidement dans sa contrée.

Que pouvait-elle bien répondre à une telle directive ?

Elle qui avait appris à obéir sans faire d’invectives.

 

Une idée lui vint à l’esprit afin de souligner son départ.

Elle m’a invité pour savourer de l’aubergine au caviar.

Quel plat étrange pour l’humble homme que je suis.

Mais, connaître une telle légende, j’en avais envie.

 

Elle était habillée d’une tunique de couleur azur.

Une robe limpide qui laissait entrevoir sa peau si pure.

Avec courtoisie, j’ai apporté un vin rouge de belle qualité.

Me doutant bien qu’un grand cru agrémenterait cette soirée.

 

Quelques bouchées de caviar et de verres de ce nectar ingérés.

Sans trop attendre, à un jeu particulier, elle me proposa pour s’amuser.

Elle m’installa alors un turban de couleur pourpre sur les yeux.

Ce qui, allez savoir pourquoi, me rendit fort heureux.

 

Nous allâmes dans une pièce illuminée à la chandelle parfumée.

Mon bandeau retiré, elle me paraissait aussi brillante qu’une divinité.

Elle me confia qu’elle avait appris le plus merveilleux des mots.

Elle désirait le partager avec moi en cet instant si doux et si beau.

 

Avec son accent slave, elle me dit ceci :

« De ma vie, jamais je ne t’oublierai, mon chéri. »

J’apprécierais tant, avant de te quitter, que nous fassions l’amour.

Ainsi, en mes soirées solitaires, je penserai à toi pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Par-dessus

Par-dessus Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Acuerala1962 Source : https://www.deviantart.com/acuarela1962/art/S-T-1498-935850944

Par-dessus

En ce vendredi,

Tu avais un sourire si joli.

Nous nous sommes fixé un rendez-vous,

Comme des passionnés, des amants un peu fous.

 

Dans une chambre d’hôtel dans le Vieux-Québec,

Un endroit connu de nous seuls, loin des blancs-becs.

Un lit confortable et des oreillers, c’est tout ce dont on avait besoin.

Avec un mur isolé pour cacher les sons lors de notre joyeux entrain.

 

Nous avions envie de l’un de l’autre à en perdre la raison.

Quel sublime sacrilège qu’est celui de la fornication !

Nous avons fait du Kâmasûtra ses positions formidables.

Loin du regard des anges, mais, peut-être pas celui du diable.

 

De ces postures explorées, de ces actions faites, de ces gestes réalisés.

Dans cette chambre où nos âmes jouissaient d’un si agréable péché.

Tu avais choisi celle qui allait rester dans ma mémoire,

Malgré le fait qu’il faisait en ce moment si noir.

 

Quoi de plus succulent en cet univers que de savourer ta sève ?

De goûter ce liquide visqueux tel un nectar coulant de cette nouvelle Ève ?

Sans prononcer un mot, tu m’invitas avec fermeté, à me coucher sur le dos.

Je ne doutais pas de toute ma vie imaginer quelque chose d’aussi beau.

 

Sentant tes cuisses glisser lentement entre mes chaste et pures oreilles.

Quelle vision étonnante ! Quelle vue incroyable ! Quel bonheur sans pareil !

Tu collas avec insistance cette zone secrète sur ma bouche.

Me laissant le loisir de la titiller jusqu’au moment de la suave douche.

 

Mon cœur battait à défoncer les enfers, à en rompre les portes du ciel.

Je sentais couler allègrement sur mon visage tout ce délicieux miel.

Considère-le, mon amour ! En vérité, ce que j’ai vraiment le plus apprécié.

Ce fut la chance ainsi offerte, de tes seins, de pouvoir ainsi les admirer.

 

Par-dessus, par en dessous, nous étions, dans ce lit, entièrement nus.

Je croyais au plus profond de moi jusque-là avoir tout compris, tout vu.

Quoi de plus extraordinaire que d’entendre la voix de mon amour gémir ?

Surtout lorsque je l’aperçois me faire son plus beau sourire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elle s’interrogeait.

Elle s’interrogeait. Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture de Noble Roro de la France.

Elle s’interrogeait.

 

Assise dans un bistro.

Malgré un temps si beau.

Buvant lentement un verre de bourbon.

Savourant jusqu’à la dernière goutte ce nectar si bon.

 

Elle revivait dans ses intimes pensées.

De sa vie, ses péripéties du temps passé.

Ses bons et ses mauvais coups qu’elle avait faits.

Dieu merci, sans exprimer aucun futile regret.

 

En effet, regretter est un sentiment si vain.

Sauf, peut-être, celui d’avoir gaspillé du bon vin.

Sachant fort bien ceci, la vie est un professeur cruel.

Qui enseigne les leçons de manière pas toujours belle.

 

Elle revoyait la place centrale de son village de Provence.

Les fleurs qui aromatisèrent ce lieu du Midi de la France.

Les enfants jouer avec joie près des vieillards amusés,

Qui se remémorent leur enfance depuis longtemps passée.

 

Loin d’elle le remords d’être venue dans la ville Lumière,

Afin de faire sa vie selon ses valeurs et à sa manière.

Une vie d’artiste qui aspire à la notoriété, à la reconnaissance,

Car nulle part en ce monde, l’art brille autant qu’en France.

 

France ! Ô, belle France ! Qu’elle a toujours aimée.

Terre de la liberté, de la fraternité et de l’égalité.

Par quoi, pour réussir, allait-elle devoir commencer?

Elle s’interrogeait en déposant son verre maintenant terminé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Danseuse privée

Danseuse privée Photo par Gb62da Poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Private-dancer-907088755

Danseuse privée

 

En cette nuit tellement agitée,

Toi qui es, par tes rêves, si secoué.

Viens ! Entre dans mon antre mystérieux.

Tes souhaits deviendront réalités si tu le veux.

 

Viens et assieds-toi !

Tu découvriras tant de plaisir près de moi.

Détends-toi et savoure avec lenteur ce nectar.

Profite bien de ce temps de luxure avant qu’il soit trop tard.

 

Les lumières sont tamisées.

Tu pourras ainsi librement t’amuser.

Sois rassuré ! Personne ne te connaît en ce lieu.

N’est-ce pas, mon beau, merveilleux ?

 

Lâche-toi ! Mets-toi au diapason !

Laisse-toi bercer par le rythme de ces chansons.

Laisse libre cours à tes fantasmes et à tes chimères.

Cela fait longtemps que tu ne vis plus sous les jupes de ta mère.

 

Pour toi, je danserai tel un oiseau dans le ciel.

En me voyant danser, tu rêveras être une abeille.

Qui dégustera ma fleur cachée pour en retirer le pollen.

Je me laisserai faire avec plaisir et sans aucune gêne.

 

Je ferai tout pour te plaire.

Nous formerons ensemble une paire.

Tu souhaiteras être avec moi toute l’éternité.

Mon chéri, en cette nuit, pour toi, je suis ta danseuse privée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada