Archive | août 2018

Interpellation

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Méli Mélo par Juste Angèle de la France

Interpellation

« Aujourd’hui, Rolland et moi avons été interpellés pour un poème qu’il a fait sur une de mes toiles. Il parait que quand on est modèle on ne doit pas parler ni écrire de sexualité et surtout pas de rapport entre les corps… Cette dame ne comprend pas qu’il puisse être poète ET modèle. Pourtant les toiles, mes dessins collent parfaitement aux magnifiques poèmes qu’il peut écrire. Ne soyons pas cloisonnés dans nos vies et encore moins dans notre art. Les cases c’est pour y mettre des croix. Merci Rolland pour tout, et j’espère que notre collaboration va continuer longtemps. »

De mon amie Juste Angèle de la France

Un brin désinvolte ! 

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Dessin par Eri Kel de la France

 

Un brin désinvolte !

 

Bonsoir mes chéris, 

Je suis heureuse de vous revoir, 

En cette première séance du soir. 

Je me sentais si seule dans ma vie.

 

Sur une plage de sable, 

Où se trouvèrent des gens désagréables 

À vrai dire, j’en avais plein le casque, 

De ces groupes qui ressemblèrent à des castes.

 

Maintenant que tout va recommencer, 

Je pourrai enfin me dévoiler, 

Sans fausse pudeur, 

Et sans aucune peur.

 

Alors ?! Qu’attendez-vous ? 

Tous à vos crayons et à vos pinceaux, 

Prenez tout le temps pour vous remettre à vos tableaux. 

Car je m’aperçois que vos doigts sont si mous.

 

Et pour être franche, 

Permettez-moi que je me déhanche, 

Puisque je ressens en moi une certaine survolte, 

Voilà pourquoi je me sens un brin désinvolte.

 

De

Rolland St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Perdu dans la forêt

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Photo par Mélanie Dufresne Modèle : RollandJr St-Gelais

Perdu dans la forêt

 

Où suis-je en cet instant ? 

Qui suis-je en ce moment ? 

D’où viens-je ? Voilà ma question! 

Où vais-je ? Voilà que j’en perds la raison.

 

Où est passée celle que l’on appelle civilisation ? 

Peuplée de gens semblables à des moutons ! 

Qui suivent les langues aux belles paroles, 

Qui se coiffent de belles auréoles.

 

Je regarde autour de moi, 

Et je ne t’y vois pas. 

Où es-tu mon amour, ma chérie ? 

Sans toi ma vie est simplement finie.

 

Assis dans l’herbe fraîche en écoutant, 

Les mélodies des oiseaux chantant, 

Me rappelant la musique de ma jeunesse, 

Qui donne un peu de réconfort à ma vieillesse.

 

Je me sens tellement seul sans toi, 

Car nul royaume ne peut exister dans le cœur d’un roi, 

Un roi qui n’a point de reine pour l’appuyer dans ses décisions, 

Une reine qui lui fera vivre d’inavouables sensations.

 

Je suis égaré dans cette forêt étrangère, 

Qui sait ? Est-elle remplie de farfadets et de sorcières ?

En me réchauffant par les chauds rayons du soleil, 

Je revois la grâce de ta beauté qui à chaque fois m’émerveille.

 

Je suis perdu dans ce labyrinthe d’arbres géants, 

Où le ciel est atteint par la cime de ces légendes d’antan.

Mais l’essentiel est d’avoir conservé, 

Une mèche de tes cheveux si parfumés.

 

Me souvenant la raison d’être de ma destinée, 

Qui est sans cesse de toujours et à jamais t’aimer, 

De mon amour pour toi, voilà pourquoi je vivrai, 

Car sans ta présence à mes côtés, je mourrai.

 

De

 

Rolland St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Figé !

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Photo par Mélanie Dufresne

Figé !

Figé dans l’encre du temps indélébile.

RollandJr St-Gelais de Québec

Déjà la fin

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Réalisation photo par Phylactère

 

Déjà la fin

 

Les jours raccourcissent, 

Alors que le temps rétrécisse, 

Dans le sablier au sable fin, 

Glissent les blancs grains.

 

Les couleurs vives de la vie, 

Sont remplacées la sombre nuit, 

À la chaleur de nos amours torrides, 

Prend place le froid de la solitude aride.

 

Les rires des enfants, 

Semblent se taire indéfiniment, 

Et le chant mélodieux des oiseaux multicolores, 

Quitte nos forêts boréales vers de lointaines aurores.

 

Et pourtant nous sommes immobiles, 

Figés dans l’encre du temps indélébile, 

Nus comme des vers surpris par l’arrivée de notre hiver, 

Mais en attendant, voici l’automne rougeâtre absent de vert.

 

C’est déjà le temps de se dire au revoir, 

À la pénombre mystérieuse du soir, 

Où se cachent farfadets de nos bois, 

Se cachant des animaux aux abois.

 

Dis-moi, chérie !  

Comment sera l’automne prochain ? 

Puis-je lire les lignes de ta tendre main ? 

Même si c’est la fin, rien n’est vraiment fini.

 

De

 

RollandJr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada