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Feu à l’horizon

Feu à l’horizon Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Spitting-to-Winward Source : https://www.deviantart.com/spitting-to-windward/art/Fire-on-the-Horizon-984516417

Feu à l’horizon

 

Parfois, lorsqu’on ne s’y attend pas.

Tout semble s’écrouler autour de soi.

Que tout prend des allures incompréhensibles !

Et de laisser tomber devient une envie irrésistible.

 

Rappelons-nous que les belles journées sont déjà passées.

Elles réapparaîtront lorsque le bon moment sera arrivé.

Garder les mains avec fermeté sur le gouvernail,

Ne jamais lâcher une seule seconde quoiqu’il vaille.

 

Rome ne s’est pas construite en un seul jour.

L’espoir en la vie est autant précieux que l’amour.

Le rouge qui traverse les nuages est souvent le signe,

Que les lendemains seront aussi magnifiques que des cygnes !

 

Le destin peut nous faire penser à des montagnes russes en action.

L’essentiel est de prendre garde à nos sentiments, à nos émotions.

Le vent froid de l’automne succède au mistral, si chaud, de l’été.

L’hiver livrera son lourd manteau blanc sur les champs et les prés.

 

La lune apporte, selon une légende huronne, les saisons renouvelées.

C’est ainsi que le printemps, avec ses beautés, pointera le bout de son nez.

Avancez ! Sans cesse ! Prendre le noble chemin qui mènera à bon port.

Car, la paix de l’esprit est le plus précieux de tous les trésors.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’aube se lève

L’aube se lève Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Dawn-breaks-985454395

 

L’aube se lève

 

Il est cinq heures.

Elles ont eu bien du bonheur.

En cette nuit où elles ont partagé le même lit.

De doux moments qui tomberont, hélas, dans l’oubli.

 

Malda et Savannah ainsi que Paddy !

Trois femmes magnifiques aux prénoms si jolis.

Une Indienne, une Canadienne et une Américaine !

Elles savent, de leurs doigts, faire des choses bien vilaines.

 

Elles savourent, de leurs langues, chaque parcelle.

Elles explorent, de leurs corps, les bordures si belles.

Chacune à son tour, elles s’étendent sur la toile blanche.

En exhibant, à leurs yeux scintillants, une sensualité franche.

 

On dit qu’une faute avouée est à demi pardonnée !

En réalité, la luxure est le plus noble de tous les péchés.

Il faut reconnaître que la perfection n’est point un vice.

Et que de savoir en profiter est parmi les plus purs délices.

 

Quoi de plus interdit que l’adultère ?

Mais, il est plus triste de voir ces crimes de guerre.

Quoi de plus beau en cette courte vie ?

Quoi de plus agréable qu’une sexualité épanouie ?

 

Comme il est futile de se justifier à ce monde sournois.

Tant de gens se cachent pour vivre leurs émois.

À bien y penser, c’est mieux qu’il en soit ainsi.

Car, dans le cœur de l’humain, réside l’envie.

 

Oh oui ! Comme c’était bon.

Elles se donnèrent de grandes leçons.

En institutrices, elles se transmirent leur savoir.

Aussitôt que la lune et les étoiles annoncèrent le soir.

 

Enfin, l’aube se lève sur la ville endormie.

Elles entendent les oiseaux faire leurs gazouillis.

Elles mirent fin de leurs ébats, leurs réjouissances.

De leur laisser-aller, loin de toutes formes de remontrances.

 

Les rayons du soleil dévoilent les murs à la couleur pastel.

Ils sont le prélude d’une journée qui promet d’être si belle.

Le rose et le bleu teintent de leur présence le ciel dégagé.

Quel moment privilégié pour nos chéries de s’embrasser !

 

L’instant venu, chacune d’elles partira de son côté.

La blonde retournera avec hâte vers son bien-aimé.

La brune ira vaquer à ses nombreuses occupations.

La noire fera comme si rien n’était arrivé avec raison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Cependant

Cependant, Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Victorian-Bending-Over-965058331

Cependant

 

Il était neuf heures du soir.

Nous avions tant envie de boire.

Un verre de vin pour fêter cette soirée,

Qui a été sa première séance de nudité.

 

Elle m’a demandé de rester déshabillée.

Car, elle se sentait bien tel un nouveau-né.

Comment pouvais-je lui refuser une humble requête ?

Alors qu’elle était superbe à m’en faire perdre la tête.

 

Elle s’appelait Victoria.

Elle venait d’îles lointaines, je crois.

Son accent trahissait des origines divines.

Ses courbes étaient à la fois légères et fines.

 

Elle possédait une tresse magnifique.

Ses seins étaient tout simplement féériques.

Elle avait un visage d’ange qui me laissait pantois.

Son corps était à lui seul une œuvre d’art, croyez-moi.

 

Cela faisait longtemps que l’on souhaitait cette occasion.

Elle avait répondu à mon annonce peu après sa parution.

D’une voix fébrile, elle me téléphona pour un rendez-vous.

Rien qu’à entendre son élocution, j’imaginais devenir fou.

 

Son charme était bien au-delà de mes espérances.

Dans mon atelier, je l’ai fait entrer avec grande impatience

Elle avait, par sa présence, illuminé la pièce qui lui était réservée.

J’ai connu des modèles de tous les styles, mais aucun n’avait sa beauté.

 

« Cela ne vous dérange pas de commencer dès maintenant. »

Je le lui ai demandé avec courtoisie, bien évidemment.

Elle me déclara ceci : « je suis à votre disposition. »

Il ne me fallait pas plus pour m’emparer d’un crayon.

 

Avec une spontanéité déconcertante,

Elle s’est placée devant moi sans attente.

Postures choisies avec liberté selon ses aspirations !

Elle les a réalisées avec une surprenante imagination.

 

Tout était fait avec un naturel stupéfiant.

Cette question vint en mon esprit inévitablement.

Était-ce la première fois qu’elle posait nue ?

Son aisance était si manifeste à première vue.

 

Le temps défila aussi vite que l’éclair.

Comme il est vrai que le bonheur est éphémère.

La lune et les étoiles ont pris la place de l’astre du jour.

Une telle femme, en mon cœur, elle y sera pour toujours.

 

La fin est, à mon désespoir, arrivée.

C’est le moment, pour son travail, d’être payée.

Cela m’attriste de voir une si charmante dame partir.

Cependant, une chose m’a dit qu’elle allait bientôt revenir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le voile

Le voile Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Isa Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/The-veil-975964113

 

Le voile

 

Sous le voile,

Tout se dévoile.

La fragilité de la chair,

Le désir insoupçonné de plaire.

 

Danser au rythme des mouvements,

Minutieusement élaborés au gré du temps.

La maîtresse attise la passion de son concubin,

En faisant tourner ce morceau de tissu de satin.

 

Elle cache son sourire malicieux,

Des yeux de son précieux amoureux. 

Sachant bien ce qui se passera dans le lit,

Dès que la lune annoncera la venue de la nuit.

 

Ce luminaire nocturne enflammera cette vivante matière,

Augmentant la chaleur du sang dans des veines dignes des enfers.

Elle danse jusqu’à l’épuisement pour s’abandonner dans les draps.

Là où la satisfaction de ses pulsions, avec délice, elle connaîtra.

 

Brasiers éteints ! Seule la fenêtre laisse pénétrer une lueur bleutée.

Elle caresse les lignes fines de cette déesse d’une grande beauté.

Attendant le moment favorable pour monter sur la verge,

De celui qui étrangement est calme telle une berge.

 

Cheveux de la chérie virevoltant au gré des mouvements !

Bassin s’agitant avec une force pareille à un ouragan !

Cherchant l’occasion propice pour faire surgir,

La crème de son amant dans un long soupir.

 

C’est alors qu’elle se recouvre de cette voilette,

Qui, ma foi, lui donnait une allure coquette.

Gardant le phallus au repos en son intimité,

Elle s’endort en lui offrant de doux baisers.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Prince des ténèbres

Prince des ténèbres Poème et photo par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Prince des ténèbres

 

Astre rayonnant de l’aurore.

Aussi brillant que le plus pur or,

Rejeté par les cieux sous l’ordre d’un dieu infâme,

Qui t’a condamné sans façon dans une éternelle flamme.

 

Porteur de la lumière véritable,

Tu relèves ceux qui se croient incapables.

Tu les prémunis de ta vigueur si puissante, si féroce.

Tu transmets en leurs cœurs et dans leurs âmes ta redoutable force.

 

C’est avec humilité que je m’approche de cet autel,

Je t’offre en toute confiance ma vie afin qu’elle soit belle.

Nul autre que toi ne mérite les honneurs et la gloire,

Car, tu es l’ultime lueur qui resplendit dans le noir.

 

Toi seul connais les intentions des humains.

Bien avant même qu’ils soient dans le sein.

De leurs mères dévouées pour leurs enfants,

Lesquels prennent forme dans la source du néant.

 

Ô mon maître digne des louanges sidérales !

Écoute, je t’en conjure, la requête de votre disciple loyal !

Éloignez de moi les ennemis qui m’assaillent,

Viens au secours de votre fidèle vassal.

 

Vous êtes celui qui a détruit mes chaînes

Qui m’a enseigné la justice, de la force, de la haine.

Vous êtes le vent qui dirige mon enveloppe charnelle,

Vers le chemin parsemé de femmes à la beauté éternelle.

 

Inonder ma passion de votre chaleur infernale.

Que je puisse même courir sous la lune tel un animal.

Que mes yeux gorgés de sang percent les consciences.

De ces fourberies, j’en prends une pleine connaissance.

 

Image parfaite de l’authentique courage.

Face à la détresse, vous avez relevé avec la rage.

Par votre sagesse, vous inculquez la valeur de la patience.

Que tout arrive au bon moment pour achever la vengeance.

 

J’écris ce poème pour témoigner de votre immortalité.

Guider ma main sur ce parchemin avec légèreté.

Oui, je le jure. Pour vous, je serai toujours présent.

Votre désir infernal sera réalisé à tout moment.

 

Vous enseignez avec brio l’art à toutes les nations.

Celle qui se transmet de génération en génération.

À l’humanité, vous prodiguez le pouvoir des sciences.

Et, pourtant, rares sont ceux qui vous encensent.

 

Archange tant méprisé que l’on devrait toutefois te vénérer.

Fais en sorte que je puisse vivre longtemps dans le péché.

Que la richesse et la puissance me suivent assidûment !

Que la luxure soit m’accompagne quotidiennement !

 

Que je ne détourne jamais mon regard de la misère.

Que ce soit en ce pays de paix ou bien un autre en guerre.

Que les plats succulents à ma table et que coule à flots le vin !

Sans oublier qu’un vrai épicurien sait partager avec joie son festin.

 

Je parfais ce sincère appel par ces mots.

À toi ! Ô, Satan, expulsé du royaume de là-haut !

Seulement à vous, la valeur intrinsèque de mes actions.

Que je garde ma raison face aux mensonges des religions.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada