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J’ai pris l’une de leurs roses

J’ai pris l’une de leurs roses Poème de Rolland Jr St-Gelais Création photographique par samo19 Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Rose-s-wallpaper-1041393899

J’ai pris l’une de leurs roses

 

Par un soir de printemps,

J’ai usé de mes dons et de mes talents,

Dans un lieu dédié à la splendeur féminine et au plaisir.

Un endroit où l’on y apprend comme il est bon de vivre.

 

Un tel endroit ressemblait à un magnifique jardin.

Un espace consacré exclusivement à la luxure et au bon vin.

Faire leur connaissance est de la satisfaction son apothéose,

Leur parfum prodiguait en mon esprit une forme d’osmose.

 

Une sensation que je qualifierais d’indescriptible.

Mon âme s’y enlisait de manière imperceptible.

Elles semblèrent délicates comme de la porcelaine.

Leur peau laissait entrevoir la couleur de leurs veines.

 

Des mots empreints d’affection furent échangés.

Des gestes de tendresse qui seront bientôt oubliés.

Leurs fesses tels des pétales avaient un certain glamour.

 Un je-ne-sais-quoi qui me faisait apprécier le polyamour.

 

Croyez-moi ! Je connais très bien un pareil sujet.

Car, de trois superbes complices, j’étais leur objet.

 Je n’aurais jamais imaginé en cette nuit tomber si bas.

Mais, entre vous et moi, je ne m’en plaignais pas.

 

Dans l’obscurité chaude et torride, elles me comblèrent.

J’ai pris mon temps pour leur démontrer mon savoir-faire.

Elles ont troqué leur crainte par des baisers à en plus finir.

Quel honneur de voir sur leurs lèvres un si beau sourire !

 

Une larme coula silencieusement sur la joue d’une d’entre elles.

Comme elle était superbe et pure, comparable à une hirondelle.

C’est alors qu’elle m’avoua que je lui avais retiré ses frayeurs.

Et que de toute sa vie, elle n’avait pas éprouvé autant de ferveur.

 

Magnifiques et fragiles comme des roses.

Loin des regards indiscrets, les portes étaient closes.

Oh splendides dames, symboles ultimes de la passion charnelle.

Je vous ai présenté bien haut mon phallus en guise d’ovation éternelle.

 

Une vénération qui, je suis convaincu, est tellement méritée.

Envers celles qui, de mon corps, en ont pleinement abusé.

En laissant ce coin de paradis, j’ai pris l’une de leurs roses.

Je me souviendrai de ces divines muses, les jours moroses.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada