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À toi l’ami
À toi l’ami
J’ai connu un jeune homme,
Qui restait sur la rue La Somme !
Un gars agréable qui ne dérangeait jamais,
Et qui, au fond, énormément, j’appréciais!
Chaque matin, je le voyais partir,
Au boulot avec son si beau sourire.
Beau temps, mauvais temps, il me saluait.
Et, avec bonheur, je le lui rendais.
Bonne journée mon ami !
À vous aussi ! Avec une envie,
De l’inviter à venir prendre un café,
Pour faire connaissance et bavarder.
Mais, pour une raison inconnue,
Jamais l’occasion n’avait convenu.
Serait-ce pour une question de pudeur ?
Serait-ce parce que ce n’était pas l’heure ?
Quoiqu’il en soit, un de ces matins.
Sans avertissement sur mon chemin,
À sa salutation se retrouvait un silence,
Dû au fait de son étonnante absence.
Les journées passèrent inlassablement,
M’amenant à me spéculer inévitablement.
Que lui était-il arrivé ? Rien de grave ! J’espérais.
Puis, à mes interrogations, une réponse, je trouvais.
Dans la nécrologie du journal,
Que je lisais tant bien que mal !
Je voyais sa photo et ce qui suit :
Homme retrouvé mort dans son lit.
Atteint d’une maladie incurable,
Mais qui possédait une âme charitable.
Grand solitaire ! Il vivait seul en appartement.
Il ne laissa dans le deuil ni femme ni enfants.
Sans hésitation, à celui qui sera porté en bières.
Je levais en son honneur mon auguste verre.
Je te souhaite une place au paradis.
Cette gorgée est à toi, l’ami.
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le bon Gilbert
Le bon Gilbert
J’ai connu voilà longtemps,
Alors que j’étais qu’un jeune enfant,
Un homme qui jamais ne se plaignait,
Et qui beau temps mauvais temps souriait.
Un homme comme bien d’autres en mon pays.
Un pays où brillait le soleil dans la région du Midi.
Il se levait dès le chant du coq chaque matin,
En chantant joyeusement un mystérieux refrain.
En des mots connus des gens de la région de l’occitan.
Cette région peuplée de gens fiers de leur histoire et de leur accent.
Un pays où il fait si bon de vivre et de faire l’amour,
Qu’une fois arrivé, on veut y être pour toujours.
Les villageois l’aimaient bien.
Car jamais il ne leur demandait rien.
Il prenait tant soin de ses poules si jolies,
Elles étaient un peu comme ses enfants chéris.
Puis, un jour, sans crier gare, on ne le voyait plus.
Tous les villageois se demandèrent où il avait disparu.
Au maire du village, ils demandèrent d’aller à sa porte frapper.
Après avoir écouté ses citoyens, il alla de ce pas chez Gilbert se renseigner.
Il eut pour réponse à ses toc-toc, un silence mystérieux.
Il décida donc d’ouvrir et pénétra, avec grand respect en ce lieu.
Quelle surprise de voir le bon Gilbert qui gisait sagement sur son lit.
Tenant en sa main, brûlée par le soleil, un manuscrit que le maire prit.
Une missive lui annonçant le décès de sa tendre mère.
Le bon Gilbert devenait ainsi orphelin, sans sœurs ni frères.
Son cœur ne pouvait guère supporter une pareille douleur.
Même le maire, à la lecture de cette lettre, fut en pleurs.
Le lendemain, il convoqua tous les villageois à la mairie.
« Mes chers concitoyens, écoutez-moi, je vous prie.
Nous avons perdu l’un de nos plus braves villageois.
Un homme qui par sa belle humeur semait tant de joie. »
Avec solennité, il poursuivit son discours.
« Nous l’avons vu sourire à la vie chaque jour.
Acceptez, je vous en supplie, cette humble proposition.
Allons ensemble porter à son dernier repos cet enfant de la nation. »
C’est donc par un vendredi après-midi.
Que se rassemblèrent tous les gens du Midi.
Afin d’aller porter en terre consacrée le bon Gilbert.
Au son du glas, d’un seul cœur, ils récitèrent un Pater.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le huitième jour

Le huitième jour Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/8-Days-A-Week-901952393
Le huitième jour
Beau temps, mauvais temps.
Je pense sans cesse à toi, ô, mon amour.
Ta voix résonne dans mes pensées tous les jours.
Lorsque ta beauté surgit au plus profond de moi à chaque instant.
Je pense à toi tous les lundis.
Dès que je vois le soleil qui m’éblouit.
De ses chauds rayons qui caressent ma peau,
Je remercie la vie pour ce jour qui est tellement beau.
Je pense à toi tous les mardis.
Même si tombe du ciel de la pluie.
Car elle me rappelle la pureté de ton âme,
Qui apaise la douleur de ton absence telle une flamme.
Je pense à toi tous les mercredis.
Ce jour où je t’ai rencontrée lorsque nous étions petits.
Nous allions à la même école là où nous avons appris à écrire.
Dans les cours où je t’envoyais des petits papiers pour te faire rire.
Je pense à toi tous les jeudis.
Ce jour spécial où je t’ai demandé d’être ton ami.
Quel beau souvenir ! Tu m’as dit que tu attendais ce moment,
Pour me dire jusqu’à tel point, tu m’aimais depuis le premier instant.
Je pense à toi tous les vendredis.
Ce jour béni, lorsque devant parents et amis.
Au pied de l’autel, nous avons juré une entière fidélité,
Serment que nous avons toujours su en tout temps préservé.
Je pense à toi tous les samedis.
Ce jour où toi et moi avons visité Paris.
Et toute la France, pays où coulent le vin et le champagne.
Comme nous avons fait l’amour dans toutes les belles campagnes.
Je pense à toi tous les dimanches.
Ce jour où toi et moi avons traversé La Manche.
Pour aller voir oncle Albert et tante Jeanne dans leur bungalow.
Sans oublier ton lointain cousin, un certain Paul, que tu trouvais si beau.
Je pense à toi au huitième jour.
C’est celui qui est dans mon cœur mon amour.
C’est un jour qui ne finira jamais, car tu es sans cesse dans mes pensées.
Cette journée où en secret notre amour nous l’avons avoué.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Un peu de romance
- DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de
Un peu de romance
Assis dans mon lit,
En cet immeuble désormais interdit,
Car selon certains une chaude présence pourrait me tuer,
Alors, on préfère m’isoler pour mieux en moi la vie enlever.
Les secondes passent inlassablement,
En cet endroit où la mort règne éternellement,
Regardant par la fenêtre le soleil me saluant amicalement,
Ce fidèle ami qui avec entrain se lèvent beau temps mauvais temps.
Attendant l’heure du repas,
J’aperçois une photo en face de moi,
Une photo d’une jolie dame que je crois connaître,
Avant la venue de ce trouble qui de ma mémoire allait faire disparaître.
Une photo parmi tant d’autres,
De ces gens qui furent jadis mes hôtes,
Ici et là des gens si souriants, des gens si heureux,
Ici et là des enfants s’amusant en d’autres temps en d’autres lieux.
Souvent près de moi se trouvait cette jeune femme,
Souvent, je me demande qui peut bien être cette belle dame,
Il faudra bien un de ces jours à quelqu’un poser cette question,
Et pourquoi pas à celui qui allait apporter mon plateau comme de raison?
Tiens! En parlant du loup!
Je l’entends approcher à pas doux,
Apportant en ma chambre par sa présence de la vie,
Je lui dit avec le sourire : Entrez mon ami, je vous en prie!
Comment allez-vous? C’est la première fois que je vous vois.
Se dirigeant vers moi avec délicatesse, il me rassura.
Il me répondit : Nous nous sommes très souvent rencontrés,
Comme bien de nombreuses nuits et quelques jours passés.
Ho! Veuillez me pardonner pour ma faute. Je lui dis.
Pas de faute mon cher monsieur, il me répondit.
J’ai une simple question ce matin à vous demander,
Me répondre, j’aimerais tant sans vous déranger.
Dites-moi ! Qui est cette charmante dame sur cette photo?
Vous savez à cause de mon âge je ne me rappelle plus qui elle peut être,
C’est alors que j’ai senti malgré ma bonne volonté chez lui un mal-être,
Ses mots de ses lèvres sortirent telles de tristes notes de piano.
Cette femme est votre épouse et sur les autres sont vos enfants,
Donc si j’ai bien compris ma vie avait de quoi de passionnant,
Mais, je crois bien qu’à cette époque-là la plus grande chance,
C’est d’avoir jadis connu ce qu’est l’amour et un peu de romance.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada