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Serais-je un jour ton amant ?

Serais-je un jour ton amant
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Serais-je un jour ton amant ?

 

Bonjour chérie,
Nous avons si bien dormi,
Nous avons fait l’amour dans ce lit,
Comme deux cœurs l’un de l’autre si épris.

 

Je sais bien que c’est le fruit de mon imagination,
Car je suis seul en ce matin dans mon salon,
Je ne cesse de penser à toi pour une raison,
C’est que nos cœurs vibrent à l’unisson.

 

En mon esprit, nue je te vois ainsi.
Même si toi et moi sommes amis,
Alors qu’au fond de moi réside ce désir,
Que je fais en lâchant un profond soupir.

 

C’est qu’une de ces nuits je te découvre,
Dans ma couchette avec un drap qui te recouvre,
Me laissant voir la beauté de tes seins si magnifiques,
Sous les airs d’une chanson de Ray Charles le romantique.

 

Accepteras-tu que je sois ton amant ?
Même si, grand malheur, je ne te ferai pas d’enfant.
Ce que j’aimerais être cette main qui caresse ta chevelure,
Et de ta bouche embrasser avec la douceur la plus pure.

 

J’aimerais être ton compagnon,
Sur la route sinueuse de la vie nous marcherons,
Je t’offrirais mes bouts de bras en guise de mains,
Afin de découvrir le monde sans craindre les lendemains.

 

Si tu savais comme de toi je m’ennuie,
Si tu savais comme de toi mon cœur languit,
Même si depuis ma naissance mon âme est forte,
Il est vrai que sans toi elle n’est qu’une lettre morte.

 

Accepterais-tu que je sois ton concubin ?
Je souhaite tant devenir ton chérubin,
Accepterais-tu d’être ma maitresse,
Le temps de quelques caresses.

 

Accueillir près de toi ce corps difforme,
Accueillir en toi la semence de ce corps en pleine forme,
Accueillir mon amour même si je suis un homme hors norme,
Accueillir l’être que je suis à la fois fort et noble tel un fier orme.

 

Deviendrais-je ton serviteur ?
De ta réponse, j’en éprouve de la peur.
Car j’y pense à chaque instant, à chaque heure.
Et je crains que tout ça ne soit en définitif qu’un leurre.

 

Laisse-moi pour une dernière fois,
Fermer mes yeux pour mieux les ouvrir sur toi,
M’approcher dans le silence de mon inassouvi désir,
Et ton parfum qui enivre mes espoirs je veux le sentir.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Que le spectacle commence !

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Que le spectacle commence !

 

Approchez ! Approchez ! Mesdames et messieurs ! Approchez !

Jamais du reste de votre vie, quel être vivant vous ne verrez.

Approchez ! Et vous discernerez derrière ce corps difforme,

Bien des bizarreries et autre chose sans forme.

 

Installez-vous ô spectateurs confortablement,

Et prenez garde à vos enfants, les petits comme les grands.

Éloignez de la pureté de leurs yeux cette grossière erreur de la science,

N’ayez-vous jamais eu de votre vie la moindre parcelle de conscience ?

 

Que cet être immonde soit l’objet de votre curiosité,

Et n’ayant de cesse de satisfaire votre désir de voyeurisme à satiété.

Qui sait ? Peut-être y verrez-vous un de vos semblables en l’humanité ?

Un homme comme les autres qui a besoin d’amour et combler sa virilité.

 

Tendez les rideaux et faites silence,

Voici celui qui vous offre sa nudité en toute humilité,

Avec simplicité et sincérité, il vous donne cette chance incroyable,

Qu’à vos yeux, il s’est rendu si vulnérable qu’il en est presque palpable.

 

Sur vos chevalets branlants,

Déposez-y crayons de vos bras chancelants,

Prenez quelques instants pour méditer un petit moment,

Sur ce que vous voyez vraiment et ressentez intensément en ce temps.

 

Ah, Et puis ?! Approchez ! N’ayez pas peur.

En lui, en réalité réside bon vivant et adorable rieur,

Au plus profond de son cœur se trouve Félix et son petit bonheur,

Gaieté dès l’aube jusqu’au soir ! Voilà sa raison de vivre à toute heure.

 

Du savoir-faire de son art ancestral,

Il le partage avec un grand dévouement proverbial.

De son habileté innée en son âme depuis un temps immémorial,

Ayant prouvé courage et force, il n’a que faire de tous ces vandales.

 

Se tenant droit tel un chevalier dans toute sa splendeur,

Il n’a pourtant ni épée ni monture mais garde toute son ardeur,

Homme fier de sa masculinité, il a su toujours faire face à l’adversité,

Du don que lui fit Dieu, c’est se pencher vers son prochain pour l’aider.

 

Assez maintenant de discuter,

Silence, c’est le moment de vous mettre à travailler,

Écoutez bien, ô artistes, tout ce qui suit telle une ordonnance,

C’est moi qui vous le dis de mon porte-voix : que le spectacle commence !

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

 Canada