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Lila

Lila Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par MTL3 Source : https://www.deviantart.com/mtl3/art/Lila-899297043

Lila

 

Il y a parfois des histoires,

Qu’il fait bon de raconter un soir,

De pleine lune et par un ciel étoilé,

En se remémorant une vraie beauté.

 

J’ai connu une dame au corps parfait,

De son cœur, avec grande attention, elle le soignait.

Elle passait des heures à s’entraîner devant son miroir.

C’est avec raison qu’elle dégageait une manifeste gloire.

 

Femme digne des plus redoutables des amazones.

Elle surveillait à l’entretien raffiné de chaque zone,

De son anatomie féminine à la fois enviées et idolâtrée,

Par ses congénères en même temps craintes et adorées.

 

Elle avait les cheveux roux, telle une guerrière de l’Écosse.

Yeux qui projettent vers ses ennemis un regard féroce.

Visage aux traits gracieux qui est réservé à son amoureux.

Perfection du corps, don généreux octroyé par les cieux.

 

Devant ses exploits accomplis avec ardeur,

Sur les différents fronts où elle déversa sa fureur.

Ses sœurs d’armes lui ont tatoué un symbole,

Près de sa cuisse à l’image d’une obole.

 

Une offrande pour souligner ses prodigieuses victoires.

Une commémoration pour se rappeler ses plus grandes gloires.

Un emblème mystique gravé à jamais dans sa chair,

Estampé au fer rouge provenant des enfers.

 

Elles lui tracèrent le V réservé aux seules guerrières.

Celles qui méritent d’avoir leurs noms inscrits dans les monastères.

Là où se trouvent les annales de ce peuple aujourd’hui oublié.

Ô, belle et courageuse Lila, ta mémoire sera ainsi perpétuée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Un ange veillera sur nous

Un poème en hommage à mon père Rolland St-Gelais, décédé le 22 mai 2022.

Un ange veillera sur nous

 

Parfois aucun de tous les mots, 

Exprime la tristesse du pire des maux. 

Cette souffrance ultime de l’existence. 

Elle fait, hélas, partie de nos expériences.

 

Quelquefois, il vaut mieux se taire. 

Lorsque nous ne pouvons rien faire. 

Plusieurs auront de nobles pensées. 

D’autres regarderont vers le ciel étoilé.

 

Parents et amis verseront bien des larmes. 

Tous auront la mort au profond de leurs âmes. 

C’est un fait avéré que devant l’inévitable accompli.

Nous apprenons avec étonnement la fragilité de la vie.

 

Quelques souvenirs traverseront alors nos esprits. 

De douces mémoires qui apaiseront un peu nos envies.

Notre besoin, combien légitime, de crier notre grande douleur. 

En faisant face à la fatalité de nos destins pour atténuer nos peurs. 

 

Pourtant, les astres sont toujours là pour nous rappeler. 

Que rien n’est fini lorsque nos proches ont été appelés. 

En chacun de nous réside la parcelle d’une étoile. 

Qui, son heure arrivée, rejoindra le céleste voile.

 

Un ange est parti, telle une étoile filante, vers les cieux.

N’allez pas croire qu’il faut surtout lui faire nos adieux. 

Disons-lui du profond de nos cœurs notre plus grand amour. 

Il sera désormais là, maintenant, à jamais et pour toujours.

 

Une étoile de plus brille de tous ses feux au firmament. 

Un ange est allé trouver le chœur céleste assurément. 

Un homme a rejoint toutes les âmes qu’elle a aimées. 

Du haut des cieux, il veillera sur nous chaque journée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais 

Québec (Québec)

Canada

 

De sa fenêtre

De sa fenêtre Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par MTL3 Source : https://www.deviantart.com/mtl3/art/Bedroom-Window-907237199

De sa fenêtre

 

Parmi mes souvenirs,

De ma lointaine adolescence,

Période qui nous tire de l’innocence,

Il y en a un qui me fait particulièrement sourire.

 

Une de mes voisines.

Qui, je crois, s’appelait Françoise.

Avec sa chevelure parfumée à la framboise.

Elle suscitait en moi mes premières pensées coquines.

 

N’allez pas douter que je lui aurais manqué de respect.

Bien au contraire, mes yeux étaient ébahis par sa beauté.

Celle d’une jeune femme, qui, de mon regard, avait tant attiré.

De bonnes éducations, aucun affront envers elle, je lui aurais fait.

 

En silence, devant sa fenêtre, souvent, elle se trouvait.

Elle s’y découvrait dès l’instant où elle sortait de sa douche.

Prenant grand soin à se badigeonner d’une crème sur sa peau douce.

Une vision qui certes peupla mes songes lorsque dans mes draps je m’y glissais.

 

Ce que j’aurais donné pour avoir été plus âgé !

Adolescence ! Le temps où tant de rêves sont irréalistes.

Ô, vieillesse pour laquelle le passé, ne pouvoir le rejoindre est si triste.

Ainsi en est-il pour tous les êtres humains de leur ultime destinée !

 

Je dois reconnaître sans aucun regret mes amis.

Que j’ai fait plus tard la rencontre de femmes magnifiques !

Avec qui, j’ai vécu bien des moments semblables à des contes magiques.

C’est Françoise pourtant qui m’a fait découvrir ce qu’une dame pouvait être jolie.

 

De la fenêtre de sa chambre, elle tira avec lenteur le rideau.

Y laissant pénétrer, avec parcimonie, la lumière tamisée du ciel étoilé.

C’est avec ma voisine que mon premier grand amour allait l’accompagner.

Sans le savoir, j’étais épris de passion en ces jours de jeunesse où tout était beau.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ciel de minuit

Ciel de minuit Poème de RollandJr St-Gelais Photo de JenovaxLilith Modèle : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/the-m-i-d-n-i-g-h-t-sky-860920627

Ciel de minuit

 

En cette soirée, je me sentais solitaire.

Sous les nombreux lampadaires,

Qui illuminent cette belle cité,

Sans oublier le ciel étoilé.

 

Je ne savais pas quoi faire,

De mes inquiétudes face à l’avenir,

Qui semblent sans cesse vouloir ternir,

Alors, en un éclair, j’ai levé les yeux pour sentir l’air.

 

J’ai cru voir la plus belle dame du firmament,

En ayant les yeux à demi-fermés tout en se tenant fermement,

Telle le ferait une déesse de beauté parmi ses sœurs dans le ciel dispersées,

Dans le ciel où se trouvait peut-être celle qui depuis longtemps j’ai tant recherchée.

 

Envoûté par son charme, je n’ai pas osé faire un pas de plus,

Car par tant de beauté, jamais de ma vie, je n’avais vue,

Une beauté si pure dans le ciel était là pour un instant,

Un instant que je souhaitais qu’il dure éternellement.

 

En cette nuit, jamais je n’oublierai cette dame aux cheveux enflammés.

En cette nuit, jamais je ne verrai chez toutes les femmes tant de féminité .

En cette nuit, jamais je ne me suis senti aussi heureux que ce moment béni.

En cette nuit, jamais la vie n’a été si belle dès que cette vision a rempli mon esprit.

 

Je vous en prie belle fée, restez encore un peu avec moi.

Restez encore pour les indigents et ceux qui n’ont pas de toit.

Réchauffer par votre présence les nécessiteux qui n’ont point d’amour,

Éclairer par la splendeur de votre grâce les gens qui sont seuls depuis toujours.

 

Ciel de minuit ! Ciel des amoureux ! Ciel des gens heureux !

Ciel de minuit ! Ciel des moments inoubliables ! Ciel aux secrets sous les oreillers !

Ciel de minuit ! Ciel de tous les cœurs purs ! Ciel de ceux qui aiment avec sincérité !

Ciel de minuit ! Ciel illuminé par le sourire des anges et de tous les bienheureux !

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je suis la femme du fermier

Je suis la femme du fermier
Je suis la femme du fermier de RollandJr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-farmers-wife-852205731

Je suis la femme du fermier

 

Je suis la femme du fermier,

Celui hier qui a été enterré,

Revenu du front si blessé,

Je n’ai pas pu le sauver.

 

Il était parti rejoindre ses amis,

Défendre familles et patrie,

Nous étions tellement épris,

Mais je n’avais rien compris.

 

Combien de nuits j’ai pensé à lui,

Me demandant s’il avait été pris,

Était-il en sécurité et bien nourri,

Était-il fait prisonnier par l’ennemi?

 

J’espérais tant son retour,

En m’occupant de notre enfant avec amour,

Lui parlant de son père avec tendresse,

En la serrant dans mes bras avec délicatesse.

 

Certes nous ne manquions de rien,

Car cette terre je la travaillais de mes mains,

Avec le cœur au ventre et la fierté à l’âme,

Pendant que mon époux entre ses mains serrait son arme.

 

Puis, sans crier gare,

L’esprit de la guerre fit son art,

Un coup de canon retentit au loin,

Lui fit perdre son arme la rage aux poings.

 

Bruit sourd retentit dans sa tête et lui fit perdre l’esprit,

S’évanouissant en étant entouré d’ennemis ébahis,

De le voir encore vivant après une telle violence,

Était-il protégé par la divine Providence?

 

Fait prisonnier il fut interné dans un camp,

Où il s’ennuya de sa famille longuement,

Conflit terminé il fut bien libéré de corps,

Avec son âme brisée par tous ces tors.

 

J’ai ouvert grand les portes de mon cœur,

À cet homme devenu étranger face à mes peurs,

Semblable au dehors mais si différent en dedans,

Quelle souffrance a-t-il vécu pour l’amener vers le néant?

 

Aucun mot de sa bouche ne sortir évidemment,

Malgré mes questions posées bien gentiment,

Seules quelques larmes sur les joues coulèrent lentement,

Me laissant craindre le pire malheureusement.

 

Par une nuit de clair de lune et un ciel étoilé,

Dans le silence de cette chaude nuit d’été,

Sous un arbre feuillu il mit fin à ses souffrances,

Ignorant nos années d’amour et de romance.

 

Je suis la femme de ce cet homme que vous m’avez volé,

De cet homme qui depuis tout le temps j’ai tant aimé,

Comment vais-je faire pour expliquer à notre enfant chéri,

Que son père a connu l’enfer sur terre avant d’aller vers le Paradis?

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada