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Dans tes draps

Dans tes draps Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/508a-951429797

Dans tes draps

 

Dès mon réveil, tu es dans mes pensées.

Sans cesse, j’ai la tête pleine d’idées.

En moi réside cette envie folle de retrouver.

Mon seul désir est, avec passion, de t’enlacer.

 

Aussitôt endormi,

Je rêve d’être dans ton lit.

Je souris dès que la lune est dans le ciel.

Car, je suis près de ma bien-aimée si belle.

 

Ce drap d’orient fait de pur satin,

Qui caresse tes magnifiques seins.

Une douillette pour te réchauffer.

Il est vrai que nous sommes en hiver.

 

Nous sommes rendus seulement au 28 février.

Il faut reconnaître que c’est un mois particulier.

Une fois tous les quatre ans, un jour le précède.

Dès qu’il naquit, en si peu de temps, il décède.

 

Crois-moi ! Le printemps arrivera bientôt.

Prélude de moments de plus en plus chauds.

Les laudes seront chantées dans le monastère,

Qui a été miraculeusement abrité lors de la dernière guerre.

 

Ce sera la période tant attendue du beaujolais nouveau.

Les vêpres seront psalmodiées dès que tomberont les rideaux.

Dans une langue ancestrale qui nous est totalement étrangère,

Nous comprendrons alors que la vie est remplie de joies passagères.

 

Ô, ma douce flamme ! Qu’est-ce que je donnerai pour être à tes côtés ?

J’amènerai le petit-déjeuner à tes pieds dès que le réveil aura sonné.

Dans tes draps, nous ferons l’amour autant que tu le voudras.

Pour ensuite, me serrer contre toi, lorsque tu t’endormiras.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je serai bientôt de retour

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

 

Je serai bientôt de retour

 

Bonsoir mon amour,

Je pense à toi chaque jour,

Je rêve toujours de toi chaque nuit.

Tu es l’étoile qui, dans le firmament, sans cesse reluit.

 

Je t’écris cette lettre d’un lieu totalement inconnu.

En imaginant te voir, dans notre lit, entièrement nue.

Admirer ta chevelure dorée telle une couronne d’une reine.

Regarder en silence ton cou où éclosent tes magnifiques veines.

 

Sur les draps d’un blanc immaculé me rappelant ta virginité

Par une nuit de tendresse, tu m’as avec confiance donnée.

Tu ressemblais à une frêle fleur qui se laissait cueillir,

Afin de pouvoir, dans un élan passionnel, nous unir.

 

Pour le moment, je ne peux pas te dire où je suis.

Crois-moi ! C’est une question de mort ou de vie.

Mais, je ferai tout mon possible pour m’en sortir.

De cet endroit perdu, mon seul but est de fuir.

 

Sache ma bien-aimée ! Je conserve l’espoir,

De te toucher, en plein jour ou bien le soir.

Les souvenirs si merveilleux que j’ai de toi,

En mon cœur sèment tant de bonheur et de joie.

 

Je te promets que nous retournerons à cet hôtel,

Pour se rappeler jusqu’à tel point, la vie est belle.

Nous visiterons de nouveau Paris, la Ville lumière.

En chantant, de notre jeunesse, de mémorables airs.

 

Mais, tout ce que je peux faire pour aujourd’hui.

C’est d’écrire avec une plume ces mots sur du papier flétri.

En tenant avec ma main cette missive que je t’envoie,

En espérant de tout mon cœur qu’elle arrivera jusqu’à toi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

Sortilège

Sortilège Poème de RollandJr St-Gelais Photo par Pasauvageot Source : https://www.deviantart.com/pasauvageot/art/Sortileges-A4-09-937359027

Sortilège

 

C’est la nuit.

Veux-tu rester en vie ?

Désires-tu rester jeune et belle ?

Rêves-tu de devenir éternelle ?

 

Alors, remets-toi entièrement à moi.

Je saurai contourner de la nature sa loi.

Tu seras enfin libérée de la peur de vieillir,

Et de la crainte, au jour fatidique, de mourir.

 

Laisse-moi m’abreuver de ton liquide précieux.

Jusqu’à la dernière goutte seulement si tu le veux.

Je planterai alors avec ardeur mes crocs aiguisés,

Dans ton cou pour en extraire ce jus tant convoité.

 

Mais, ne pas te brusquer, je prendrai garde.

Je ne suis pas un mercenaire usant de sa hallebarde.

Ne suis-je pas un seigneur des ténèbres et des enfers ?

Je devinerais, ô, ma tendre chérie, le moyen pour te plaire.

 

Sortilège d’amour ou de passion ?

Voilà donc, à mes yeux, l’unique question.

Car, bien que je sois le bourreau de tous les damnés.

Mon cœur de feu éprouve l’envie irrésistible de t’aimer.

 

Laisse-moi, en cet instant précis, t’embrasser !

Jette-toi dans mes bras afin que je puisse t’enlacer !

Que je puisse déposer, ma tête fatiguée, sur tes seins !

Si tu savais comme la solitude me pèse en mon jardin.

 

Je t’ai préparé une place à mes côtés.

Je t’en conjure. Dis-moi oui ! Ô, ma bien-aimée !

Aucun mal ne te sera fait, je te le promets solennellement.

Ô, beauté exquise ! Viens mettre une pause à mes tourments.

 

Femme au charme irrésistible et toute féminine.

Tu possèdes en ce monde cruel une grâce divine.

Lève, je t’en conjure, ce voile aussi inutile que pudique.

Laisse-moi admirer avec douceur ton visage angélique.

 

Es-tu un chérubin envoyé par le ciel pour me torturer ?

De mes nombreux péchés, sans fin pour me supplicier ?

Sois mon épouse en ma triste demeure, je t’en prie.

C’est alors que tu y apporteras un peu de la vie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Belle à croquer

Belle à croquer Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Four-apples-936077534

Belle à croquer

 

Je suis allé avec ma tendre copine,

Une femme aux allures un peu coquines,

Faire la cueillette du fruit défendu,

Dans une région d’arbres feuillus.

 

Quel petit plaisir de la vie,

De faire ce dont on a envie.

Et d’être accompagné de l’être aimé,

Sous le ciel bleu et par un jour ensoleillé.

 

C’était une journée d’automne pas comme les autres,

Car, j’avais une idée plus importante qu’être son hôte.

Pour être franc, cela fait maintenant bon nombre d’années,

Que nous nous fréquentions moi et ma bien-aimée.

 

Nous nous sommes connus au collège,

Dans une classe où elle apprenait le solfège.

Alors que j’étudiais les littératures étrangères,

Pour mon bonheur et celui de mon défunt père.

 

Elle avait une voix réellement magnifique,

Qui allait si bien avec sa beauté angélique.

D’un seul coup d’œil, j’en suis devenu amoureux.

En un instant, j’étais épris par son charme langoureux.

 

C’est à la cafétéria que j’ai osé faire les premiers pas,

En l’invitant à une soirée, pas très loin de chez-moi.

Avec le sourire, elle a accepté de m’accompagner.

Tout en ignorant ce que l’avenir allait nous réserver.

 

Au fil du temps, nous avons appris à nous connaître.

Au fil des jours, notre amour allait peu à peu apparaître.

Au fil des nuits, nous pensions sans cesse au lendemain.

Nous avions tellement hâte de nous tenir par la main.

 

Les années de cours sont, à la vitesse de l’éclair, passées.

Une fois que la période de nos vacances d’été fut arrivée,

Nous en avons profité pour découvrir les régions avoisinantes.

Nous avons parcouru des localités vraiment intéressantes.

 

Mais, j’ai attendu la saison romantique des pommes,

Pour lui faire l’ultime demande faite par un homme.

J’espérais être au bon endroit, au bon moment.

Comme le faisaient jadis les amoureux d’antan.

 

Je lui ai ouvert mon cœur avec simplicité,

En lui demandant si elle voulait bien m’épouser.

Avec un éclat de joie dans les yeux, elle m’a dit oui.

Quel bonheur prodigieux que j’ai vécu aujourd’hui !

 

Jamais de ma vie, je pensais vivre tant d’émotions.

Que d’amour voguât dans mes veines avec profusion !

Comme elle était désirable au milieu de ces pommiers.

Oui, je l’avoue. Comme elle était belle à croquer.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Depuis qu’elle est fermée

Depuis qu’elle est fermée Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/They-closed-the-line-913747929

Depuis qu’elle est fermée

 

En cette journée d’été, je suis allé,

Dans les bois feuillus, me promener.

À la campagne où mon père jadis m’y amena.

Avec sa voix chaleureuse, ses souvenirs, il me raconta.

 

Ses souvenirs de jeunesse,

Une époque remplie de jolies déesses.

Où il fit la rencontre de sa bien-aimée.

Une femme qu’il avait aimée jusqu’à la marier.

 

Ensemble, ils vécurent des jours heureux.

Ils étaient loin d’être riches sans être nécessiteux.

Mon père était un fier conducteur de locomotive.

Ma mère s’occupait de la boutique d’eau vive.

 

Il amenait les voyageurs de grand chemin.

Il en revoyait quelques-uns, selon leur destin.

Elle veillait avec grand soin au bon train des affaires.

Elle attendait le retour de son amour à l’autre bout du chemin de fer.

 

J’imagine bien que parfois.

Dans un élan de cœurs en émoi.

De retour d’un long voyage vers une terre étrangère.

Il arriva sur le seuil de la porte, celui qui deviendra mon père.

 

Dans un élan passionnel,

Sans dire un mot, il amena sa belle.

Vers la chambre où ils s’unirent d’un amour véritable.

Sans se douter qu’il y aurait plus tard un enfant à leur table.

 

Fruit inattendu de leur amour.

Ils me comblèrent d’affection nuit et jour.

Ils m’ont transmis leurs valeurs et leur foi chrétienne.

Elles m’ont toujours servi quoiqu’il advienne.

 

Les années passèrent à la vitesse de l’éclair.

Un bonheur brisé par le départ vers les cieux de ma mère.

En dépit de bons soins, une maladie étrange, son élue avait ravie.

Il me réconforta de la perte de celle qui m’a donné la vie.

 

Comme j’aurais aimé trouver les mots pour le consoler.

Lorsque je voyais de ses yeux rougis, toutes ces larmes couler.

Mais, je venais à peine de sortir de mon enfance.

Triste début pour entrer dans l’adolescence.

 

Elle a été inhumée dans le cimetière du village.

Un endroit somme toute joli entouré d’arbres sans âge.

Il n’a jamais désiré prendre pour épouse une autre femme.

Car, dans son cœur déchiré, pour elle, brûlait une éternelle flamme.

 

Puis, en une journée chaude d’été.

Lorsque j’étais en âge de comprendre la réalité.

Il m’amena près de la voie ferrée où avait tant roulé son train.

Il m’a alors enseigné une noble vérité, en me tenant par la main.

 

Retiens bien cette leçon, ô, ma chère fille.

C’est un fait que la vie sans cesse se défile.

Semblable à ses rails grugés par le temps impassible.

Aussi longtemps que tu auras foi en Dieu, tout sera possible.

 

Éloigne ton âme pure de tout mal.

Prend bien garde de ce monde, les vandales.

Ouvre avec joie les mains aux nécessiteux.

Et, choisis bien celui qui sera ton amoureux.

 

Tu joindras à ton tour des rails sur le chemin de fer de la vie.

Sache, ô, ma fille chérie! Que je te souhaite un bonheur infini.

Tu as été la plus belle surprise de toute mon existence.

Je désire tant que tu sois dans l’abondance.

 

Depuis que cette voie ferrée est fermée.

Je viens à l’occasion en cette forêt me balader.

C’est alors que je me remémore ces paroles de sagesse.

Merci père et mère pour votre amour et pour votre tendresse!

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada