Archives de tags | chair

Le voile

Le voile Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Isa Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/The-veil-975964113

 

Le voile

 

Sous le voile,

Tout se dévoile.

La fragilité de la chair,

Le désir insoupçonné de plaire.

 

Danser au rythme des mouvements,

Minutieusement élaborés au gré du temps.

La maîtresse attise la passion de son concubin,

En faisant tourner ce morceau de tissu de satin.

 

Elle cache son sourire malicieux,

Des yeux de son précieux amoureux. 

Sachant bien ce qui se passera dans le lit,

Dès que la lune annoncera la venue de la nuit.

 

Ce luminaire nocturne enflammera cette vivante matière,

Augmentant la chaleur du sang dans des veines dignes des enfers.

Elle danse jusqu’à l’épuisement pour s’abandonner dans les draps.

Là où la satisfaction de ses pulsions, avec délice, elle connaîtra.

 

Brasiers éteints ! Seule la fenêtre laisse pénétrer une lueur bleutée.

Elle caresse les lignes fines de cette déesse d’une grande beauté.

Attendant le moment favorable pour monter sur la verge,

De celui qui étrangement est calme telle une berge.

 

Cheveux de la chérie virevoltant au gré des mouvements !

Bassin s’agitant avec une force pareille à un ouragan !

Cherchant l’occasion propice pour faire surgir,

La crème de son amant dans un long soupir.

 

C’est alors qu’elle se recouvre de cette voilette,

Qui, ma foi, lui donnait une allure coquette.

Gardant le phallus au repos en son intimité,

Elle s’endort en lui offrant de doux baisers.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Il sera trop tard

Il sera trop tard Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par DPAdoc Source : https://www.deviantart.com/dpadoc/art/Day-of-the-dead-2-826290448

Il sera trop tard

 

En ce chaud samedi,

Mon cœur pleinement me sourit.

De nombreuses pensées ont occupé mon esprit,

Depuis un appel téléphonique reçu un certain jeudi.

 

Je suis arrivé à un âge où on se pose bien des questions,

Des interrogations pour lesquelles il y a peu de solutions.

Je revois des parcelles de mon passé sans en perdre la raison.

Des moments vécus avec des amis, autant de filles que de garçons.

 

Mon expérience de vie a fait de moi ce que je suis devenu.

Un être de chair peuplé de défauts, mais aussi de vertus.

Fier de mon physique particulier, je ne crains pas d’être nu.

Nos âmes se sont incarnées en tombant des nues !

 

Toute richesse matérielle peut disparaître du jour au lendemain.

Il est vrai que l’on construit des choses merveilleuses de nos mains.

Même si, parfois, malgré toute attente, tout cela ne sert à rien.

Oui, la force de l’âge se constate par la vigueur de nos reins.

 

De tout temps, l’essentiel est de faire de notre mieux.

Voilà pourquoi j’ai cessé à ma surprise de regarder les cieux.

Je parcours l’histoire de mon pays et j’admire la résilience de mes aïeux.

Face aux multiples dangers de la vie, ils ont su manifestement rester courageux.

 

Telle une abeille qui, par nécessité, a enfoncé dans ma chair, son dard.

Une idée remplie de sagesse me transperça avec vigueur par un pur hasard.

Tenant devant moi avec délicatesse un crâne aux orbites teintées de noir.

J’ai compris qu’aujourd’hui que l’on doit vivre, car demain, il sera trop tard.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Verge à la main

Verge à la main Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/244-971482708

Verge à la main

 

Ô, maîtresse adorée !

À qui, toujours, j’obéirai.

Vous avez pénétré avec hâte en ce lieu,

Alors que j’ai nu et fragile devant vos yeux.

 

J’attendais ce moment avec une telle impatience.

Vous exposant ma faiblesse avec une entière confiance.

Mes fesses étaient déjà bien dressées, prêtes à recevoir,

Les percussions de votre fouet aux lanières de couleur noire.

 

Je sentais dans les parcelles de ma chair la force de votre ardeur.

Elle me procurait au plus profond de mon être une étrange douceur.

Vous aviez parcouru ce chemin du haut de mon dos jusqu’à mes cuisses.

Tout en caressant avec une minutie extraordinaire ce tout avec délice.

 

Comment pourrais-je décrire cette joie d’être en tenue d’Adam ?

Être ainsi devant une préceptrice au sourire d’un blanc étincelant !

Entre ces murs bleutés, j’étais devenu votre plus fidèle prisonnier.

Sur ce lit, j’étais transformé en un objet dans le but de vous amuser.

 

Baisers de cuir donnés avec précision sur ma peau.

Par une amazone aux bras à la fois musclés, mais beaux.

De vos mains devenues expertes malgré le peu d’expérience,

Vous maîtrisiez votre art de la magnanime remontrance.

 

Puis, contre toute attente, vous avez opté pour une verge,

En fixant votre objet tant convoité tel le ferait une jeune vierge.

Je ressentais une pareille jouissance au sein de ma laiteuse chair !

Je me demandais ce que je pouvais faire de plus pour vous plaire.

 

C’était si bon de vous savoir si près de votre serviteur !

De réaliser vos désirs, je n’en éprouvais aucune peur.

Dès cet instant, vous possédiez une beauté éternelle.

Pour laquelle, j’offrais ma carcasse en sacrifice perpétuel.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Lorsque la mort viendra vers moi

Lorsque la mort viendra vers moi Texte de Rolland Jr St-Gelais Réalisation photographique par Thinloth Source : https://www.deviantart.com/thinloth/art/Reaper-971075520

Lorsque la mort viendra vers moi

Lorsque la mort viendra vers moi et me demandera ce que j’ai fait de ma vie, je lui répondrai en ces termes.

Ô, dame à la faucille, je suis heureux de te rencontrer. Plus les années s’écoulent, plus que je me doutais que tu serais là, devant moi. Je ne te crains pas. Tu es celle qui a la tâche ingrate de porter les âmes des trépassés vers un monde inconnu. Tant de questions apparaissent à la suite de ton bref passage. N’a-t-on pas créé les religions pour apaiser nos peurs et nos incertitudes ? Je reconnais que depuis ta dernière visite au sein de ma famille, celle où tu amenas mon défunt père vers son terrain de chasse éternel, Lucifer a placé en moi sa lumière. Me faisant ainsi découvrir une autre facette de la réalité de la substance humaine. Voilà pourquoi, je te dirais simplement ceci.

Sache qu’au cours de mon existence terrestre, j’ai fait de belles choses et j’ai autant commis des erreurs. Parfois, j’ai appris de grandes leçons. Quelques fois, je me suis surpassé ou bien, j’ai rencontré des échecs. Très souvent, je me suis relevé. J’ai aussi à la fois adoré et détesté. Ne dit-on pas que l’amour et la haine sont des sœurs jumelles ? Devant moi, j’ai regardé et en quelques occasions, en arrière, j’ai jeté un coup d’œil.

J’étais libre de mes choix et de mes actions et j’en assume pleinement la responsabilité. Avant de demander pardon à mon prochain, c’est d’abord et avant tout à moi de le faire à mon égard. Après tout, je suis un être fait de chair et de sang, né de parents qui l’étaient aussi.

Aurais-je pu faire différente chose de ma vie ? C’est fort possible. Aurais-je été un autre homme ?  Ce sont là deux questions à réponses multiples. J’ai versé des larmes de joie ou de tristesse en maintes occasions. La beauté féminine, sans cesse, je l’ai contemplée. À celui qui a croisé mon chemin, dans certains cas, je lui ai tendu la main et, tantôt, je l’ai ignoré. Je ne suis certes pas le seul à avoir agi de cette manière.

J’aurais pu m’apitoyer sur mon sort, mais je ne l’ai pas fait. J’aurais pu déplacer des montagnes, mais j’ai préféré déblayer ma route une pierre à la fois. Je n’ai pas construit d’empire ni établi de royaumes. Mais, ce que j’ai accompli, je l’apprécie grandement. Jamais, je n’oserai juger l’âme qui a traversé un parcours différent du mien lorsqu’elle était sur la terre. Qui suis-je pour le faire? 

Quoi qu’il en soit, ! Quand je serai devant l’Éternel, lors du verdict final, je m’arrangerai avec ma conscience. Ô, dame à la faucille ! Vas-y ! Prends-moi ! Si mon heure est bel et bien venue. Je te souhaite en ma maison, la bienvenue.

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Les bas de femme

Les bas de femme Poème de Rolland Jr St-Gelais De la collection de Appetitive-Soul Source: https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Dfmh7zc-9455a7a8-f1ae-44c9-be16-2e01de40e1f4-963700987

Les bas de femme

 

Voilà une femme à la peau douce comme de la soie !

Elle a parfumé son corps d’un arôme tellement bon.

Sa beauté exquise met en l’homme que je suis tant de joie,

Une pureté se trouve dans les parcelles de sa chair sans contre façon.

 

Par son expérience, elle sait que j’adore ces rubans de dentelle.

Ils enjolivent ses cuisses, les rendant ainsi précieuses comme des bijoux.

Ils sont l’expression incontestable d’une sensualité et d’une vive étincelle.

Ils éveillent autant mes désirs, mes fantasmes et mes rêves les plus fous.

 

Elle les manipule délicatement tels des parchemins faits d’or et de velours.

Des textes sacrés qui dévoileront le moment venu la richesse de leur mystère.

Digne représentation de son être tant adulé par un éphémère amour !

Elle démontre par ce fait tous ses charmes et ses fins caractères.

 

Peu importe les époques qui passent, ils seront toujours à la mode.

Jeune femme, magnifique comme une rose, qui porte de tels atours.

Permettez-moi de vous offrir ces écrits en votre honneur, cette ode.

Car, dans votre lit, je vis de belles aventures, de nuit comme de jour.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada