Une très belle journée à la fois patriotique et artistique
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous allez bien et que votre début de saison estivale se déroule selon vos attentes. Pour ma part, j’ai eu la chance de vivre une célébration tant patriotique qu’artistique haut en couleurs. En effet, je suis allé assister aux activités de la St-Jean-Baptiste, communément appelé Fête nationale du Québec depuis 1977 dans ma belle province, ce dimanche 23 juin. Et, je dois dire que j’ai été agréablement surpris à maints égards.
Tout d’abord, je dois avouer que je suis à la fois patriotique et nationaliste. J’aime autant la terre où je suis né que l’ensemble du peuple qui y vit depuis des générations. Le peuple québécois est fier de ses racines tout en étant tourné vers l’avenir. C’est aussi un peuple attaché à ses principes tout en étant ouvert à la différence et au respect d’autrui. Un respect qui doit aller dans les deux sens. Un peuple qui désire garder sa culture, sa langue et ses traditions lesquelles ont pour fondement la recherche de la paix. À ce sujet, saviez-vous que le Québec est l’une des rares nations, peut-être même la seule, où l’amour est la pierre d’angle de l’œuvre de son auteur ? Un auteur natif de la même région que votre humble serviteur qu’est la côte-nord et j’ai nommé Gilles Vigneault.
Bref, cette journée revêt pour moi une importance capitale en tant que membre de la seule nation francophone en Amérique qui possède ses institutions politiques et ses principaux leviers économiques tout en promouvant la beauté de la langue française.
Ensuite, les festivités auxquelles j’ai assisté m’ont permis de découvrir un trio musical aux talents formidables. À vrai dire, cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu des chansons aussi bien jouées par des artistes de Québec. Des voix féminines sublimes, des chansons chantées de manière à la fois simple et remplie de chaleur humaine, le tout accompagné très sobrement. Le résultat a été fort respectable. J’ignore si vous le saviez, mais je ne rate jamais l’occasion de discuter avec les artistes quand ces derniers veuillent bien m’accorder quelques minutes de leur précieux temps. C’est ainsi que j’ai eu la chance de rencontrer les membres féminins du trio musical connu sous le nom de Barbara Tempête tout de suite après leur spectacle.
Quelle belle chaleur humaine qui se dégage dans les yeux de ces charmantes dames ! Quelle gentillesse qui se manifeste dans chacune de leurs paroles et quelle courtoisie sublime qui s’exprime dans leur attention qu’elles eurent envers votre humble serviteur ! À vrai dire, ce fut l’un de mes plus beaux moments de la journée. J’ai tellement aimé leur prestation que je profite de cet instant pour vous présenter une vidéo réalisée par ce trio au sein même de mon blogue artistique dédiée à la nudité artistique, à la poésie et à la photographie ainsi que par un phénomène de ricochet aux découvertes que je fais dans ma vie. Une vie remplie de belles surprises.
Enfin, comment puis-je passer sous silence la présence formidable d’un trio féminin d’origine amérindienne, plus précisément de la nation huronne-wendat, qui vit dans la grande région de Québec ? Est-il utile de vous expliquer que sans l’aide inestimable des amérindiens la présence du peuple québécois aurait été léguée aux oubliettes de l’histoire ? En effet, ils ont été présents à chaque fois où les canadiens-français, le nom que nos ancêtres portaient fièrement, avaient besoin d’eux. D’ailleurs, les relations entre les québécois et les amérindiens vivant sur les terres qui allèrent devenir le Québec ont été plutôt positives. On ne peut pas en dire autant des relations amérindiennes et de l’envahisseur britannique. Mais, c’est une autre histoire.
La prestation de ce trio huron-wendat a été faite sous la forme de danses traditionnelles. Non seulement, la foule présente a eu droit à un petit cours de spiritualité amérindienne mais elle a eu l’opportunité de participer elle-même à l’une de ces danses. Je dois lever mon chapeau pour ces dames costumées en habits traditionnels aux couleurs flamboyantes et qui ont su maintenir l’attention des gens présents sur les lieux. Ce fut pour moi un moment inoubliable car, rappelons-le, je suis originaire de la ville de Sept-Îles où vit deux importantes communautés amérindiennes.
Je vous remercie de votre attention et bonne fête nationale aux Québécoises et aux Québécois tant de souche que d’adoption.
Votre humble serviteur: RollandJr St-Gelais de Québec
Réaliser une pose, faire vivre des émotions
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous passez un bel été. Pour ma part, je dois dire que ce fut vraiment très bien. En effet, j’ai eu la chance d’aller voir mon père qui vit dans la belle ville de Matane en Gaspésie, de visiter différents lieux de ma belle province qu’est le Québec, notamment la Montérégie et voir un lieu de culte d’une importance plus que considérable dans l’histoire du premier peuple fondateur du Canada, c’est-à-dire les Canadiens français. Vous avez sans aucun doute deviné qu’il s’agit de la basilique Notre-Dame de Montréal. Une question m’est venue à l’esprit en visitant ce haut lieu de pèlerinage du catholicisme : « Pourquoi un tel endroit suscite-t-il tant d’émotions chez les visiteurs, qu’ils soient de simples touristes ou bien des catholiques voulant faire un acte de dévotion à Notre-Dame? »
Personnellement, j’opterais pour trois causes possibles qui doivent être présentées en interrelation avec ma passion de modèle vivant pour des écoles d’arts. Soyez rassurés! Nulle est mon intention de me comparer, ne fut-ce qu’une seconde, avec la splendeur des lieux et encore moins avec la notion de sainteté qui s’y rattache. C’est à mon avis faire preuve de modestie que d’éviter une quelconque comparaison entre mon travail de modèle vivant et l’art présenté en cet endroit. J’oserai pourtant cette comparaison. C’est ce que je vous invite à découvrir maintenant.
En effet, il y a trois causes qui peuvent être mises en interrelation avec ma passion de modèle vivant. La première étant tout d’abord, l’intention de faire vivre des émotions chez le spectateur. C’est d’ailleurs la principale caractéristique du domaine des arts. Faire vivre des émotions parce que l’être humain vit avant toute chose à la fois grâce et par celles-ci. L’amour, la crainte, l’envie, la peur et bien d’autres font de celui-ci un être doué de raison et qui dépend fondamentalement de ses émotions. De telles émotions si elles ne sont pas analysées, à l’image du tamis qui retient l’ivraie du bon grain de manière à lui éviter tout débordement, risquent tôt ou tard de projeter l’individu vers le côté sombre de son âme. Il peut s’agir d’un individu seul ou d’une collectivité. L’histoire regorge d’exemples qui démontrent la véracité de mes propos.
En ce qui me concerne, l’objectif fondamental recherché est de réussir à faire ressortir une émotion lors de chacune de mes poses réalisées en classe. Une émotion qui se retrouve tant chez votre humble serviteur que chez les étudiantes et les étudiants en arts. Il en est de même pour toutes les personnes avec qui je travaille. Certes, mon corps est loin d’être celui d’un Apollon mais, c’est là où réside sa principale qualité, il possède une histoire qui lui est propre. Une histoire que je tente par tous les moyens mis à ma disposition par les responsables des groupes, de transmettre de façon à la fois humaine et positive. Parfois, certaines occasions suscitent le fou rire au sein des groupes. Ce qui prouve que l’objectif recherché a été atteint.
Ensuite, l’ambiance qui émane des lieux saints est d’une importance indéniable. Une telle ambiance peut amener le spectateur à se recentrer sur lui-même. N’est-ce pas le rôle des lieux de culte? Amener le pèlerin à faire une introspection avant de poursuivre son chemin? Par ailleurs, le chemin qui se trouve en chacun de nous est souvent jalonné de détours sinueux, parfois cruels, quelques fois agréables et bien souvent insoupçonnés. C’est la rançon de la vie.
Il en est de même de l’endroit où se déroule une séance de nu artistique. C’est-à-dire que l’ambiance doit amener à la réflexion. Un peu comme si les artistes présents, qu’ils soient professionnels ou amateurs, transcendent l’endroit pour se réfugier au plus profond d’eux-mêmes. Quelle est donc leur réflexion? Quelles pensées ont-ils? Que vivent-ils en parcourant leur chemin intérieur? Quel est donc leur jardin secret? Des questions pour lesquelles seuls les artistes possèdent la réponse. Et, croyez-moi sur parole, il est bien qu’il en soit ainsi.
Je me rappelle une anecdote à ce sujet. Voilà plusieurs années, j’ai participé en tant que modèle vivant à un atelier libre. Une participation non planifiée puisque la modèle qui devait se présenter avait eu un empêchement majeur. Voyant l’occasion et voulant bien faire, j’ai proposé à la responsable mes services. Elle a donc demandé aux artistes présents si cela les dérangerait de prendre pour modèle un homme vivant avec un handicap physique apparent. Ils lui répondirent par la négative. Bon! Je reconnais qu’une telle question m’avait quelque peu indisposé surtout si l’on pense à l’image de tolérance que véhicule le milieu artistique. Cependant, j’ai préféré ne pas en faire un plat puisque ma candidature impromptue a été acceptée.
L’ambiance qui a régné tout au long de ladite séance fut extraordinaire. Je voyais bien par les regards des artistes sur mon corps nu et fragilisé une série de questions, une curiosité légitime et la recherche d’un je-ne-sais-quoi, qu’il y avait un effort de concentration au plus profond d’eux. Une telle concentration fut facilitée par la diffusion d’une douce mélodie durant la séance. Oui, je me suis laisser aller sans aucune retenue.
Oui, j’ai laissé libre court à ma créativité. Oui, j’ai assumé pleinement ma virilité sans gêne mais aussi sans la rechercher. Oui, j’ai été l’être que je suis: un être humain à la fois physique et spirituel. Chose étrange! J’ai ressenti la même ambiance lors de ma visite en ce lieu extraordinaire qu’est Notre-Dame de Montréal et ce, dès les premières notes de la cinquième symphonie de Jean-Sébastien Bach jouée à l’orgue. Ce fut tout simplement angélique.
Enfin, réaliser une pose c’est entreprendre l’émotion vécue dans son instantanéité. Être émotionnellement présent afin de transmettre au spectateur ce que l’on désire donner. Ne l’oublions pas, il s’agit de donner un peu de soi, parfois même de se donner bien au-delà de ce que l’on voulait à première vue. Pour se faire, une intériorisation de nos sentiments est fortement efficace surtout lorsqu’un jeu de mouvements est envisagé particulièrement lors de séances photos.
Ce fut notamment le cas lors de ma dernière séance vécue avec la formidable Phylactère Raina de Montréal.* En effet, la mise en place de mouvements plus ou moins rythmés, coordonnés ou bien recherchés est un élément fort apprécié dans la réalisation des photos. Or, et c’est intéressant à retenir, le résultat final a été tout à fait exceptionnel. Comme quoi, vivre ses émotions sans nécessairement les rechercher est un facteur important dans le domaine du nu artistique. En était-il ainsi lors de la réalisation des œuvres d’arts religieux? J’en suis plus que convaincu. Et vous? Qu’en pensez-vous?
Merci de m’avoir lu.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
* Des articles concernant la séance vécue le 14 août dernier avec Phylactère Raina seront publiés prochainement. C’est à ne pas manquer.