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Mes compagnons infernaux

Mes compagnons infernaux Photo et poème par Rolland Jr St-Gelais

Mes compagnons infernaux

 

J’ai plusieurs compagnons en ma modeste demeure.

Ils se préoccupent de moi toutes les heures.

Ils disposent de pouvoirs imposants,

Afin de me protéger en tout temps.

 

Ce sont des êtres venus des enfers.

Que j’ai invoqués dans mes requêtes à Lucifer !

Des êtres créés par des charbons consumés par les flammes,

Lesquelles ont alimenté le feu incessant qui tourmenta les âmes.

 

Il y a, tout d’abord, « Oui-Jà » qui prédit l’avenir.

Je le sollicite rarement, mais toujours avec un large sourire.

Un collier à son cou où est estampé un symbole mystique.

Une gravure qui serait un legs d’une sorcière fantastique.

 

Il y a « Cornu » qui a tout vu, tout entendu.

Il aime, dans ma chambre, admirer mon corps nu.

Deux lunes inversées et une étoile d’argent surmontée d’un crâne.

Des talismans privilégiés contre Ankou et sa charrette tirée par un âne.

 

Il y a « Cendre », qui se tient près de la cheminée.

Il éloigne de moi les esprits des trépassés, des damnés.

Lesquels doivent quitter mon gîte au son de ses miaulements.

Un seul cri, sorti de sa gueule infernale, les détruira instantanément.

 

Il y a « Étoile scintillante », qui brille les soirs de pleine lune.

Il vole de ses ailes de chauve-souris afin de parcourir les dunes.

Il possède l’art du combat ultime et de l’extrême protection.

Sa force, malgré les apparences, lui vient du prince des démons.

 

Il y a « Enchanteresse » qui éloigne de moi les pertes de désirs.

À quoi bon vivre s’il nous est impossible de les accomplir?

Notre présence n’a-t-elle pas pour but de se réaliser,

Avant que l’on soit, dans le néant, emporté?

 

Comment pourrais-je oublier « Miroir »?

Il se fonde lorsque ma chambre est dans le noir.

Ils sont deux, mais ils ne font qu’un en parfaite dualité.

Il existe depuis l’aube des enfers et ils seront pour l’éternité.

 

Hüter et ses grimoires depuis des lustres interdits.

Ils détiennent tant d’énoncés, tant de savoirs bannis.

Lesquels me seront utiles lorsque viendra le moment,

Face aux aléas, je jugerai essentiel d’en user à bon escient.

 

Mais le plus impressionnant est bien sûr « Émeraude »

Il va et vient là où il le veut, car pour toujours, il est mon hôte.

Don le plus précieux accordé par Satan lors de mes incantations.

Il est à jamais le maître incontestable de mes plus fidèles compagnons.

 

Trois oiseaux diaboliques les aident dans leurs tâches et leurs besoins.

« Plume d’ébène » et « Bec de fer » sont des corbeaux bien malins.

« Chapeau pointu » est un hibou qui porte les dépêches au schéol.

Ils ont fréquenté, dans leur formation, une excellente école.

 

Mes chats noirs sont mes défenseurs.

Ils chassent mes peurs qui agissent tels des voleurs.

Ils ont l’air d’être de marbre, mais ne vous fiez pas aux apparences.

Dans leurs combats, ils ont une férocité qui égale une terrible démence.

 

Par

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les derniers rayons de soleil

Les derniers rayons de soleil Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. de l’Allemagne Modèle : Miri Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/The-last-sunrays-985612607

 

Les derniers rayons de soleil

 

En cette fin du mois de septembre,

Je me caresse alors que mes mains tremblent.

Seule dans ma chambre illuminée par le reflet de l’aube

 Je repense à mes vacances passées en compagnie de mon hôte.

 

Tout a été si bon, si chaleureux, si merveilleux.

Oui, je peux dire avec franchise que nous étions heureux.

Nous marchions côte à côte sur le sable brûlant de la plage,

Nous jouissions de ces chaudes journées sans ambages.

 

J’imagine nous voir vagabonder sur les vastes prés.

Humant l’odeur virile de la campagne à en être comblés.

Que d’activités, nous avions accompli avec entrain!

Sans oublier nos danses lascives jusqu’au petit matin.

 

Nous avons fait l’amour dans l’intimité de notre villa.

Oui, je peux avouer sans honte que nous avons eu de la joie.

Sur les sommets des montagnes, nous admirions les lacs tranquilles.

Quelle quiétude régnait en nos esprits, loin du tumulte des villes!

 

Maintenant que ces jours font partie du temps passé.

Être serrée par ses bras musclés, je ne fais qu’en rêver.

Le reverrais-je ou non à la prochaine saison estivale?

Voilà la question ultime pour la période hivernale.

 

Fort heureusement qu’il y a la nuit.

Mes espoirs y sont mystérieusement enfouis.

Ils reprennent vie dès l’apparition de cette étoile.

Dont la luminosité transperce ce voile.

 

Elle parcourt avec prudence, ici et là, ma peau satinée.

Que l’on dit qu’elle est aussi douce que celle d’un nouveau-né!

Je constate avec étonnement que ces derniers rayons de soleil,

Sont semblables à des présents de valeur venus du ciel.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’aube se lève

L’aube se lève Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Dawn-breaks-985454395

 

L’aube se lève

 

Il est cinq heures.

Elles ont eu bien du bonheur.

En cette nuit où elles ont partagé le même lit.

De doux moments qui tomberont, hélas, dans l’oubli.

 

Malda et Savannah ainsi que Paddy !

Trois femmes magnifiques aux prénoms si jolis.

Une Indienne, une Canadienne et une Américaine !

Elles savent, de leurs doigts, faire des choses bien vilaines.

 

Elles savourent, de leurs langues, chaque parcelle.

Elles explorent, de leurs corps, les bordures si belles.

Chacune à son tour, elles s’étendent sur la toile blanche.

En exhibant, à leurs yeux scintillants, une sensualité franche.

 

On dit qu’une faute avouée est à demi pardonnée !

En réalité, la luxure est le plus noble de tous les péchés.

Il faut reconnaître que la perfection n’est point un vice.

Et que de savoir en profiter est parmi les plus purs délices.

 

Quoi de plus interdit que l’adultère ?

Mais, il est plus triste de voir ces crimes de guerre.

Quoi de plus beau en cette courte vie ?

Quoi de plus agréable qu’une sexualité épanouie ?

 

Comme il est futile de se justifier à ce monde sournois.

Tant de gens se cachent pour vivre leurs émois.

À bien y penser, c’est mieux qu’il en soit ainsi.

Car, dans le cœur de l’humain, réside l’envie.

 

Oh oui ! Comme c’était bon.

Elles se donnèrent de grandes leçons.

En institutrices, elles se transmirent leur savoir.

Aussitôt que la lune et les étoiles annoncèrent le soir.

 

Enfin, l’aube se lève sur la ville endormie.

Elles entendent les oiseaux faire leurs gazouillis.

Elles mirent fin de leurs ébats, leurs réjouissances.

De leur laisser-aller, loin de toutes formes de remontrances.

 

Les rayons du soleil dévoilent les murs à la couleur pastel.

Ils sont le prélude d’une journée qui promet d’être si belle.

Le rose et le bleu teintent de leur présence le ciel dégagé.

Quel moment privilégié pour nos chéries de s’embrasser !

 

L’instant venu, chacune d’elles partira de son côté.

La blonde retournera avec hâte vers son bien-aimé.

La brune ira vaquer à ses nombreuses occupations.

La noire fera comme si rien n’était arrivé avec raison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Réflexions

Réflexions Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source: https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/Dfn1yii-7a849e95-a2b2-4cf5-951a-90bd9f9cacfb-966110264  

 

Réflexions

 

Trois femmes magnifiques !

Elles consultent un miroir magique.

Une glace qui est originaire du lointain Orient.

Cet objet appartenait à un sorcier aux pouvoirs étonnants.

 

Il pouvait prédire l’avenir.

Il pouvait, face aux dangers, prévenir.

Il possédait les sombres savoirs occultes.

De Lucifer, il maîtrisait les évocations pour un culte.

 

Outil convoité par les femmes en manque d’attention.

Il répondait en toute franchise à leurs nombreuses questions.

Mais, pour ce faire, elles devaient respecter trois règles absolues.

Êtres exempts de souillures, invocations nocturnes et entièrement nues.

 

De leurs lèvres, elles doivent réciter en chœur cette sentence.

« Sujet venu des flammes infernales ! Nous avons en toi confiance. »

« Réponds à nos interrogations, lesquelles sans cesse nous rongent »

« Viens calmer nos craintes, nos peurs qui habitent nos songes ! »

 

« Que nous rendions jalouses celles qui nous regardent. »

« Que notre beauté séduise les hommes sans prendre garde ! »

« Que nous puissions entraîner dans la luxure les puritains. »

« Que nous possédions leurs âmes à pleines mains ! »

 

« Grâce à toi, nos formes sont de véritables bijoux. »

« Nos seins incarnent les joyaux les plus doux. »

« En cette nuit de pleine lune, nous sommes unies »

 « Que par tes autorités, nos désirs prennent vie. »

 

Par une telle incantation, elles deviendront des ensorceleuses.

Elles convertiront les femmes impudiques, les plus vertueuses.

 Les maris fidèles seront parmi les clients les plus assidus des bordels.

En ces lieux, elles les traîneront avec sourires aux lèvres aux plus belles.

 

Elles devront faire attention, en tout temps, de ne pas entendre.

Sonner le clocher d’église, car leur pouvoir devra se suspendre.

Souvenons-nous qu’aussi puissant est cet objet diabolique,

Dieu le neutralisera par sa voix en un instant fatidique.

 

Morale à retenir de cette étrange d’histoire !

À la coupe de la concupiscence, il ne faut pas trop boire.

Ainsi, rien de mieux que les bonnes mœurs pour une vie fortunée.

Depuis l’aube de l’humanité, les livres saints nous l’ont enseigné.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Que la lumière soit

Que la lumière soit Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle : Alixia Busch Photographe : Inconnu Source : Weeping Doors | Alixia (alixiamodele.com) 

 

Que la lumière soit !

 

Comme la vie était insignifiante,

Mon existence était si étouffante.

J’étais aveuglé par le plus total désespoir,

Dès l’aube jusqu’à ce que pointe le soir.

 

J’errais dans les sinuosités froides de l’insouciance.

Cherchant, ici et là, le moyen de trouver ma conscience.

Je marchais avec difficulté sur les chemins de l’ingratitude,

Je croyais avoir perdu à jamais mes plus belles certitudes.

 

La noirceur, telle une vague, submergeait mon être.

Elle engouffrait dans ses remous tout mon mal-être.

Avais-je une seule raison de vivre au lieu de mourir ?

Y avait-il un instant de bonheur, de plaisir ?

 

Puis, j’ai fait ta connaissance.

Cela a été le début de ma renaissance.

Tu es venu me donner ce qu’il y avait en moi.

En ce monde, personne n’avait su le faire, sauf toi.

 

L’obscurité a fui à grands pas la lumière.

Il n’est pas question que je revienne en arrière.

Le feu de ton amour a dévasté les chimères du passé.

Tu as semé en mon cœur les germes de l’authenticité.

 

Notre relation s’est ancrée avec solidité dans le temps.

Nous nous sommes apprivoisés bien lentement.

Tu m’as écouté comme j’en avais besoin.

Nous avons chanté de joyeux refrains.

 

Pour toujours, que la lumière soit !

Sache que tu es à jamais tout pour moi.

Dis-moi ! Réponds-moi ! Voudrais-tu m’épouser ?

Devant l’autel, ces vœux sacrés, je désire prononcer.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada