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Le plus beau remerciement

Le plus beau remerciement Texte de réflexion en hommage à mon défunt père

Le plus beau remerciement

Cher papa,

Tu t’es endormi depuis un an déjà. Ton départ a légué un grand vide dans le temps. Les saisons s’écoulent inlassablement depuis cet instant, où tu as rendu l’âme tout en étant entouré d’amour.

Il ne se passe pas une journée où je me souviens de ta belle humeur et de ta foi en l’avenir. Tu as laissé des anecdotes merveilleuses qui me font sourire quand que je les revois en pensées.

J’ai quelque chose d’important à te dire. Chaque matin où je me lève et que je pars pour faire mon petit bonhomme de chemin, je te remercie de m’avoir montré à marcher. En effet, chaque pas que je fais, je ressens toute la confiance que tu avais en moi. Cela a été le début d’une sublime aventure, et ce, tout au long de ma vie.

Au fil des années, tu m’as prodigué des conseils que de temps en temps, je les suivais d’autrefois non. Mais, tu me laissais toujours l’entière liberté de faire mes choix. De ce fait, tu as permis que je fasse l’expérience de l’existence. Et ça, c’est le plus beau cadeau qu’un père peut faire à son enfant.

Je termine cette missive en remémorant les derniers mots que j’ai dits alors que nous nous sommes serrés dans nos bras à l’occasion de notre ultime rencontre. Ils sont à la fois d’une simplicité déconcertante et d’une valeur considérable : « Papa ! Ne sois pas inquiet pour moi, je suis très heureux. » C’est, à mes yeux, le plus beau remerciement que je pouvais te faire.

Ton fils qui t’aime.

Rolland Jr St-Gelais

Rien à redire ?

Rien à redire ? Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : Kira Bangauf Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Nothing-to-complain-about-938404705

Rien à redire ?

 

En cette pluvieuse matinée,

Du mois à Marie, celui de mai.

Période à la fois de bonheur et de tristesse !

Un temps parfois de meurtrissures, parfois de tendresse !

 

Je me suis remémoré d’une photo,

Que j’ai prise de toi en un jour si beau !

Je crois bien que nous étions en pleines vacances.

Nous nous sommes promenés en nous contant des romances.

 

La vie nous paraissait à la fois si simple et si magique.

Le ciel était d’un bleu que je qualifierais de féérique.

Quelque chose de particulier, tu m’avais demandé.

Fais ce qu’il te plaît, car ici, c’est l’entière liberté.

 

Alors que j’admirais le feuillage de cette forêt,

Tu en as profité pour réaliser ce que tu projetais.

Ô, comme tu étais à mes yeux si fraîche, si belle !

Ô, tu étais semblable à une pure hirondelle.

 

Que pouvais-je exprimer en pareille occasion ?

Les oiseaux chantèrent d’un seul chœur à l’unisson.

Je me suis laissé emporter par l’envie irrésistible de te sourire.

Dès que tu me posas cette drôle de question : « Tu n’as rien à redire ? »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Fugitive

Fugitive Poème de Rolland Jr St-Gelais Création par Amani Lizah Glaise

 

Fugitive

 

Devant l’annonce de l’inévitable,

Je comprends cette valeur inestimable,

De mon existence, de mon chemin et de mon destin.

C’est pourquoi je désire enfin me prendre en main.

 

J’ai subi tant de colère,

Encore pire que tous les enfers.

On dit que l’amour peut blesser.

Je vous répondrai que ça peut aussi tuer.

 

De ses coups et de ses crises de jalousie,

Je sais que je mérite tellement mieux en cette vie.

Sans dire un mot, alors qu’il dormait, je me suis enfuie.

J’ai pris mon paletot pour me protéger de la pluie.

 

Sans même me retourner, j’ai couru vers la rivière.

Pas une seule fois, j’ai osé regarder en arrière.

Je ne serai plus son jouet ni sa prisonnière.

De ses promesses d’ivrogne, je n’ai que faire.

 

Je suis femme maîtresse de sa volonté.

Je désire vivre mon entière liberté.

Je suis celle que l’on appelle la fugitive.

Un sang pur coule dans mes veines vives.

 

Cheveux noirs dans le vent fougueux.

J’irai même défier tous les dieux.

Évadée de cette lourde prison !

Maintenant et pour de bon !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Avant de recommencer, reposons-nous un peu.

Avant de recommencer, reposons-nous un peu Photo par Gb62da Poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Now-I-have-to-rest-a-bit-905027951

Avant de recommencer, reposons-nous un peu

 

Quel instant magique que nous avons vécu,

En cette nuit où avec aisance nous étions nus.

Quel bonheur incomparable nous avons partagé,

En cette chambre d’hôtel que nous avons louée.

 

Nous avons enlevé nos vêtements avec grande légèreté.

Avec des gestes d’amour que nous avons partagés.

Lentement, nous nous sommes découverts l’un à l’autre.

Devant le miroir qui agissait en cette occasion en guise d’hôte.

 

Tu m’as laissé caresser ces œuvres si grandioses,

Cette libellule et ces fleurs qui, ma foi, sentaient les roses.

De mes lèvres, j’ai savouré ta peau douce si satinée.

Alors qu’à la radio jouait une chanson de Léo Ferré.

 

Quel moment fantastique lorsque nous nous sommes étendus,

Dans ce lit, témoin de tant d’adultères, en avait tellement vu.

Les doigts croisés, nos ventres collés, les yeux dans les yeux.

Ah mon Dieu ! Nous ne pouvions guère demander mieux.

 

Tes jambes, avec empressement, tu as écarté.

Me laissant te pénétrer avec une entière liberté.

Nos corps tellement enlacés que je croyais perdre la raison.

Quel péché véniel ! Quel péché mortel ! Ah, comme c’était bon.

 

Nos bassins cadençaient à la mesure de ce plaisir partagé.

Jusqu’à ce que dans la profondeur de tes entrailles j’aie explosé.

En un temps et trois mouvements, tout était achevé.

Encore tellement loin de nous était la matinée.

 

L’envie de recommencer animait nos corps épuisés,

Pourquoi pas ?! Je t’ai alors répondu sans hésiter.

Mon tendre amour, avec toi, je suis si heureux.

Avant de recommencer, reposons-nous un peu.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

En lui donnant cette originalité

En lui donnant cette originalité Poème de RollandJr St-Gelais, Photo par Alain, Modèle par Atsuko

En lui donnant cette originalité

 

Je me souviens de ces années,

De ce temps où nous pouvions aimer,

De cette période où nous pouvions espérer,

De ces années où pouvions sans cesse rêver.

 

Je commençais à peine à dessiner,

Cela a toujours été mon rêve depuis que je suis né,

Rien de plus normal, car par des parents-artistes j’ai été élevé.

Entre mes lèvres passèrent tant le sein maternel que les crayons à colorer.

 

Fils unique d’une famille aux mœurs inhabituelles,

Amoureux de cette musique de ces années si belles,

Curiosité sans cesse aiguisée par de jolies ribambelles,

D’un esprit égayé par le charme de la campagne et des hirondelles.

 

J’ai bien malgré moi vieilli,

Et, comme tout le monde, j’ai dû quitter le nid.

Le nid familial où mon père et ma mère s’aimèrent chaque nuit,

Pour aller vivre dans une cité lointaine afin d’y poursuivre ma vie.

 

Jeune homme libre d’esprit et ouvert à la nouveauté,

Amant des arts de toutes tendances et là où il y a la beauté,

J’ai placé une petite annonce dans le journal de cette localité;

Artiste en herbe cherche jeune dame, pour une peinture de nudité.

 

Peu de temps, à ma porte, est venue sonner,

Une belle dame aux allures et à l’accent étrangers,

Comme il se doit, je l’ai invitée poliment d’entrer,

En m’excusant d’avoir quelques joints fumés.

 

Sans plus attendre, elle entra dans ma modeste demeure.

Sa beauté était telle que j’en avais oublié le jour et l’heure,

Elle m’a dit que de poser nue, cela la comblerait de bonheur.

Car dans son pays, cela ne pouvait pas se faire sous peine de malheur.

 

 Sans plus attendre, elle enleva ses vêtements.

Elle prit la pose tout bien naturellement,

Pendant je me suis installé calmement,

En me roulant un joint minutieusement.

 

J’ai laissé aller mon imagination sans retenue,

Afin de dessiner cette femme si belle et nue,

D’une beauté comme je n’en avais jamais vu,

Quelle chance! La vie m’a permis d’avoir eu.

 

Mes doigts naviguèrent sur le papier,

Comme sur une mer agitée au mois de mai,

À chaque coup de crayon, j’en avais le souffle coupé.

Car mon seul désir était de votre beauté, l’immortaliser.

 

La rendre immortelle en lui donnant cette originalité,

D’être dessinée avec ces couleurs qui représentent ces années,

Où l’on pouvait vivre nos passions avec une entière liberté,

Et faire l’amour loin de toute cette hypocrite moralité.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada