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Marcher dans la neige

Marcher dans la neige Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/medium-long-shot-Modernist-photo-of-a-full-framed-1015349100

Marcher dans la neige

 

Je me suis levée tôt.

Afin de profiter de ce temps si beau.

En ce jour si frisquet, mais étonnamment beau.

J’allais devant moi en ne prononçant pas un seul mot.

 

Je suivais le chemin qui était devant moi.

Sans dévier de la route, poursuivant le bon droit !

J’avais pour garde d’honneur une forêt peuplée de fiers bois.

Les nuages fondèrent par leur présence un solide toit.

 

La neige était d’une blancheur immaculée.

Je n’osais guère y mettre l’empreinte de mes pieds.

Chaque trace de ma substance aurait pu ainsi la dévoiler.

J’écoutais presque religieusement l’étendue boisée respirer.

 

J’ai profité de ce moment pour faire le vide en mon esprit.

Libérer mon être de ces poids qui étouffent ses envies.

Une indépendance qui lui redonne l’espoir en la vie.

Sans l’obliger à choisir entre l’enfer ou le paradis.

 

Je sentais sur ma joue un baiser.

Celui qui allait sur la route m’accompagner.

C’est alors que j’ai pensé aux gens que j’ai aimés.

Aux miens qui m’ont depuis si longtemps quitté.

 

Mais je continue de poursuivre mon destin.

Persuadée d’être toujours entre bienveillantes mains !

Je fais confiance aux êtres célestes qui ont écrit le parchemin.

Et, je marche sans arrêt, espérant trouver le bon chemin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Vérification

Exploration Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/5th-E-00779-990033740

Vérification

 

Nous avons été envoyés sur terre.

On ignore sur laquelle de vos hémisphères.

Quoi qu’il en soit, nous avons tant de choses à voir.

Une planète bleue qui est, de l’espace, facile d’apercevoir.

 

Nous avons revêtu l’apparence physique du genre féminin.

Il est vrai qu’il est plus agréable que le corps masculin.

Les fines lignes de ce corps manifestent toute la perfection,

Ce que ces êtres fragiles nomment, dans leurs mots, la création.

 

Croyez-nous sur parole ! Il est un grand mystère à nos yeux.

Voilà pourquoi, avec notre vaisseau, nous sommes venus des cieux.

Toute cette chair d’une pureté rare est à la fois parfaite et précaire.

De plus, il nous sera utile pour approcher les hommes et leur plaire.

 

Avant de partir à l’aventure, nous devons vérifier nos avatars.

Y a-t-il un défaut de fabrication, une anomalie ou une tare ?

De mon doigt, j’examine, de cette peau, chaque parcelle.

Avec circonspection, je tâte cette pellicule étrangement belle.

 

Ce que vous appelez « femme » possède des attributs exceptionnels.

Tout y est réalisé de manière à le reproduire si sensuelle.

Nous avons parcouru la Voie lactée pour découvrir cet endroit.

Mais, de ses merveilles, c’est sans contredit elle que l’on voit.

 

Elle renferme tant de mystères si grands, si purs.

Elle attire les regards, parfois tendres, tantôt impurs.

Drôle de sensation qui, je le reconnais, me rend perplexe.

Elle cache tant de secrets impénétrables qui forment un tout complexe.

 

Je devine, après avoir effectué mes recherches sur votre substance,

Que c’est ainsi dans le sein de cette créature que survient votre naissance !

Je comprends au fur et à mesure que ce corps synthétique, je le malaxe.

C’est le moment final que nous devons nous fondre dans la masse.

 

Nous devons accomplir, coûte que coûte, notre ultime mission.

Explorer ces peuples, ces lieux, ces cultures, nous le ferons.

Peut-être que nous prendrons la décision de demeurer parmi vous.

Mais, ces enveloppes féminines, elles resteront pour toujours sur nous.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

J’aime quand tu danses pour moi

J’aime quand tu danses pour moi Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Joel Pèlerin Source : https://www.deviantart.com/charmeurindien/art/I-like-when-you-dance-for-me-867481974

J’aime quand tu danses pour moi

 

Ô, mon amour !

Je pense à toi chaque jour.

Ô, ma tendre chérie !

Je rêve de toi chaque nuit.

 

Dès l’aurore, mes sentiments vont vers toi.

Je ressens la douceur de tes lèvres sur moi.

Fruit béni des anges de mon imagination fertile.

Mon cœur palpite et rend tout mon être fébrile.

 

Œuvre de chair ! Je le ferai seulement avec ma bien-aimée.

Que sert à l’homme de sa semence inutilement prodiguée ?

Cette substance offerte par les dieux pour transmettre la vie.

J’attendrai le moment favorable pour t’inviter dans mon lit.

 

Ta peau d’ébène effleurée légèrement par mes doigts attentionnés.

Par mon savoir-faire, tu éprouveras des zones jusque-là insoupçonnées.

J’embrasserai avec chaleur tes seins auréolés avec une si grande tendresse.

Que le fait de t’en priver, ne fut-ce qu’un instant, entraînera chez toi, ample détresse.

 

D’ici là, les hallucinations seront les comparses de l’obscurité.

Celle qui accompagne inlassablement mon âme la nuit tombée.

Mais, une chose me console dans mes peines et mon chagrin.

Ce que j’aime quand tu danses pour moi jusqu’au petit matin.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu dois t’habiller maintenant

Tu dois t’habiller maintenant Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-have-to-dress-now-895658283

Tu dois t’habiller maintenant

 

Ô mon amour,

Comme tu es si belle,

Gracieuse comme une gazelle,

Tes cheveux d’or brillent en ce jour.

 

Nous sommes enfin toi et moi,

En ce champ de blé, je vais t’aimer.

Je vais avec ardeur te caresser et t’embrasser,

Avec tendresse, je saurai te mettre tout en émoi.

 

Et dans la chaleur de cette journée de fin d’été,

Deux amoureux commirent le péché de l’œuvre de chair.

Cachés par les tiges de blé qui par une grâce laissèrent passer l’air,

Afin de les rafraîchir dans leurs mouvements effrénés.

 

Le temps passa inlassablement comme le sable du sablier,

Peut-on s’étonner qu’un tel péché puisse donner du plaisir?

Au risque de se retrouver en enfer pour éternellement souffrir?

Car un tel bonheur passager ne pourra jamais dans leurs cœurs être oublié.

 

Maintenant que j’ai déposé en toi ma tendre chérie,

Nous devons quitter ce lieu de péché dès à présent et pour longtemps,

Que tu le souhaites ou non tu dois t’habiller maintenant,

Tu as en toi cette substance qui deviendra une nouvelle vie.

 

Que cet enfant illégitime,

T’apporte tout le bonheur,

Qu’il soit mon témoin chaque heure,

Et que son cœur résonne en toi par une douce rime.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En écoutant au loin résonner La Marseillaise!

En écoutant au loin résonner La Marseillaise
En écoutant au loin résonner La Marseillaise Poème par RollandJr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-01011-847582429

En écoutant au loin résonner La Marseillaise!

 

Te souviens-tu ma douce France ?

Quel temps magnifique il faisait ce jour-là.

Je t’avais rencontrée au bistro à deux pas de chez-moi,

Tu m’avais enjôlé par le jeu bien subtil de tes belles hanches.

 

J’y étais allé savourer un verre de pastis,

En y dégustant un je-ne-sais-quoi aux épices.

Dès mis en ma bouche, une saveur tellement inoubliable.

En mes pensées dès l’instant je t’ai vue tellement inavouables.

 

Apercevant mon regard, tu me souriais.

Distinguant ton léger sourire, je te le rendais.

Sans gêne et d’un pas léger, vers moi tu avanças.

Ton charme bien français, je l’avoue allègrement m’étonna.

 

Nous échangeâmes quelques paroles,

Qui sonnèrent étrangement à une drôle de parabole,

Car tu compris vite la solitude d’un homme loin de sa mère-patrie,

Un homme qui a besoin de tant de tendresse par un bel après-midi.

 

Sans dire un mot, tu me pris par mon bras meurtri par la vie.

Car pour une aventure sans lendemain, ton cœur envers moi était épris.

Et de mon cœur, je te le jure, jamais je ne saurais t’oublier.

Car tu incarnais en toi toute la France et sa beauté.

 

En ta demeure, tu m’y amenas,

Dans ta chambre là-haut, aussitôt on y monta.

Ébahie par la vigueur de mon membre fier tel un coq gaulois,

Qui conquis par le charme de tes courbes, se tenait bien droit devant toi.

 

Se laissant aller à nos caresses avec bel ardeur,

Sentant le parfum de ta peau envahie par une telle chaleur,

Tu t’étendis sur le drap blanc empoignant ma hampe d’une main assurée,

Je me laissai entraîné par cette ultime passion vers ta suintante intimité.

 

Sentant tes jambes serrer le haut de mes hanches avec force,

Je te mordais gaiement le cou en t’entendant crier telle une bête féroce,

Au profond de moi une substance se préparait à sortir avec puissance,

Nos gestes d’amour aboutirent en une extraordinaire jouissance.

 

Cherchant à reprendre notre respiration,

Tu me supplias de recommencer car c’était si bon.

Les désirs de gente dame sont pour moi ordre à obéir,

Voyant mon hampe prête à te satisfaire de nouveau tu fis un beau sourire.

 

J’ai cru vivre une chanson de Serge Gainsbourg,

Car je venais allègrement entre tes reins tel un refrain.

Un refrain que nous chantions en jouant à ces jeux de mains,

J’allais et je venais comme tu le voulais en grognant tel un vieil ours.

 

À ton signal et sans attendre, je laissai sortir ce jet d’amour.

Ce jet que je retenais depuis si longtemps depuis toujours,

Ô ma belle France, dans ce lit, nous étions si à l’aise.

En écoutant au loin résonner La Marseillaise!

 

Par

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec) Canada