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Car je ne savais plus quoi jouer ensuite

Car je ne savais plus quoi jouer ensuite Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Modèle : Rosenduft Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/I-don-t-know-what-to-play-next-945253065

Car je ne savais plus quoi jouer ensuite

 

C’est pour moi une bien triste journée.

Mon bien-aimé m’a, à jamais, quitté.

Il est parti vers une si lointaine terre,

Qui ne m’est pas tout à fait étrangère.

 

Je me suis alors dirigé le cœur en peine,

Avec de l’amertume qui coulait dans mes veines,

Vers le grenier où l’on prenait tant de plaisir à chanter,

Des airs mélodieux qui nous faisaient tant vibrer.

 

Des chansons qui ont traversé l’épreuve du temps.

Des groupes que certains couples présentent à leurs enfants.

Pour leur rappeler qu’il y a eu une époque où l’on rêvait.

Pour leur dire qu’il y a eu une période où l’on espérait.

 

Sans prononcer un mot, j’ai enlevé mes vêtements.

Et d’un châle, je couvrais mes épaules délicatement.

Je me suis assise sur le plancher sur le tapis vert,

En me remémorant, les soirées romantiques en hiver.

 

Prenant avec douceur de la main droite mon précieux violon,

Et celle de la gauche, mon archet avec une noble passion.

Je me suis mise à interpréter les plus belles romances,

Que j’ai découvert lors de ma vertueuse adolescence !

 

Chaque note se transformait en sanglot.

Car, autour de moi, tout s’écroulait tel un château,

Une résidence construite par de simples cartes à jouer.

Ces morceaux qui ressemblèrent à mon âme abusée.

 

Je continuais inlassablement à faire danser mon archet,

Sur les cordes d’argent de mon violon sans cesse aux aguets.

Sans relâche, mes doigts parcouraient leurs chemins,

Alors que les notes frappèrent les meubles de pin.

 

Que ça fait du bien de verser toutes ses larmes !

Quelle libération pour notre être sans armes !

Au fil du temps, la fatigue m’a alors envahie,

Une impression bizarre m’a soudain remplie.

 

C’est ainsi que j’ai enfin compris le sens de la vie.

Qu’en ce monde rien n’est fait pour durer à l’infini !

Que le passé finira, un jour ou l’autre, par prendre la fuite !

J’ai ainsi tout déposé, car je ne savais plus quoi jouer ensuite.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Oh! Bonjour!

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Oh ! Bonjour !

 

Oh ! Bonjour !

C’est enfin le jour.

Une journée à partager,

Avec mon chéri bien-aimé !

 

Je suis devant le miroir.

Que devrais-je porter pour ce soir ?

Oui, je sais qu’il est un peu tôt pour me questionner,

Sur les habits que je devrais mettre en prévision de la veillée.

 

Mes yeux si purs iraient tellement bien avec une robe blanche,

À laquelle, je joindrais une corde qui moulerait la forme de mes hanches.

Des chaussures d’un verre étincelant s’uniraient à mes pieds si légers.

Tout en me souvenant des premiers pas vers cet homme jadis étranger !

 

Pour ce qui est de ma gracieuse chevelure dorée,

Un bandeau à la couleur d’azur, avec minutie, je placerai.

Une simple fleur sera mise entre mes seins voluptueux,

Afin de rendre mon amoureux tellement heureux et joyeux.

 

Un rouge à lèvres agrémentera mon doux visage.

Un legs que mes ancêtres m’ont transmis à travers les âges.

Certains affirment qu’il y a parmi mes aïeules des sorcières.

Tandis que bien d’autres racontent qu’il y avait aussi des guerrières.

 

Voilà bien une bonne raison d’être fière de mes origines.

Elles savaient concocter des potions magiques avec des herbes fines.

Elles manièrent l’épée et des armes de combat pour la défense des leurs.

Face à des ennemis puissants et devant l’adversité, elles n’éprouvèrent aucune peur.

 

Devant la glace, j’imagine nourrir mes bambins aux seins.

Ces êtres que je chérirai jusqu’au jour où se terminera mon chemin.

Un idéal que j’affectionne depuis que j’ai atteint l’adolescence.

En revoyant ma mère qui chantait un hymne à l’enfance.

 

Il est maintenant plus que temps de passer à l’action.

À trop rêvasser, on vient à en perdre la raison.

J’ai tant de choses à faire aujourd’hui.

Je vous dis à bientôt, les amis.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Alors, elle a éteint la lumière

Alors, elle a éteint la lumière Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/She-turned-on-the-light-943330233

Alors, elle a éteint la lumière

 

En ce début de nouvelle année,

Je suis allé voir ma maîtresse affectionnée.

Quoi de mieux pour commencer une autre vie ?

De satisfaire avec un plaisir éclaté nos légitimes envies !

 

Après tout, que peut-on qualifier du jour le plus sublime de l’année ?

Celui pour lequel nous exprimons nos sentiments à l’être aimé.

Il va de soi que je parle du 1er de l’an en ce temps de réjouissances.

Une période de voluptés et de souhaits partagés en abondance.

 

Je suis arrivé chez elle avec des pensées à la fois coquines et belles.

Avec un visage gracieux, elle m’a accueilli en portant de fines dentelles.

Elle m’attendait depuis de longues heures, elle m’a alors dit.

Avec un sourire qui témoignait d’une joie digne du paradis.

 

Bien entendu, en homme bien éduqué, j’ai apporté une bouteille de vin.

Tout en étant habillé comme un prince prêt à cueillir une fleur dans son jardin.

N’oublions pas qu’il est important de faire une juste sensation à la dame convoitée.

Après tout, elle deviendra peut-être, si tout lui plaît, si tout lui est bon ma douce moitié.

  

Aussitôt entré, illico, elle m’a déshabillé ! Avec un peu de gêne, j’en étais étonné.

Elle m’amena dans un lieu où une lumière éclairait des draps d’un blanc immaculé.

Bien installés dans son lit sur lequel nous avons bu quelques verres de grand cru.

Comme Adam et Ève, dans le jardin d’Éden, nous n’avions point honte d’être nus.

 

Un vin succulent du Midi de la France coulait à flots dans nos bouches avides de sens.

De nos esprits et nos mots, nous les perdions tellement avec notre conscience.

Sans plus attendre, sa langue entourait, de mon chêne, le pourtour de son sommet.

Bien vite, à ma satisfaction un peu coupable, j’ai alors connu le ravissement parfait.

 

Quel péché merveilleux qu’est la luxure ! Quel bonheur de partager un plaisir si pur !

Je gémissais en cet instant toute mon euphorie jusqu’à en défoncer les murs.

Drôle de coïncidence ! À la radio tournait une vieille chanson d’Alice Cooper.

Ce qui m’a fait penser à mon adolescence où j’affrontais toutes mes peurs.

 

Quoi de mieux, en cette nuit romantique, pour exprimer notre amour ?

La clarté limpide de la lune est la source d’inspiration depuis toujours.

Sans attendre, c’est par ses mouvements exécutés avec une parfaite finesse.

Qu’elle se dirigea vers la lampe, à côté de mes fleurs, pour l’éteindre avec délicatesse !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dieu merci, c’est vendredi

Dieu merci, c’est vendredi Poème par Rolland Jr St-Gelais DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Dieu merci, c’est vendredi

 

Dieu merci, c’est vendredi.

Tu es dans mes pensées, et je souris.

En rêvant de ce que nous ferons cette nuit,

Des idées coquines inavouables parcourent mon esprit.

 

J’ai relu plus des centaines de fois,

Ces textos aguichants échangés entre toi et moi,

Des scénarios honteux qui ont mis mon âme en émoi,

Des scènes où nos idées prendront forme comme il se doit.

 

Je porterai un sous-vêtement qui ira comme un gant,

De ce gant avec lequel j’explorerai ton corps soigneusement,

Pour y découvrir enfin ce que tu aimes vraiment,

Alors, je te le ferai avec plaisir assurément.

 

Nos corps se frotteront en harmonie,

Jusqu’au moment où j’entends, de toi, un crie,

Me suppliant de continuer encore et jusqu’à l’infini,

Et de ta semence, je la savourerai quand tout ceci sera fini.

 

Dans ce chalet, nous serons enfin isolés.

À l’ombre des ormes et des chênes en ces jours d’été,

Je te montrerai mon savoir-faire attentionné,

Par un plaisir solitaire, je rêve de mon bien-aimé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

 

Il pleut et je pleure

Il pleut et je pleure

Il pleut et je pleure Poème par RollandJr St-Gelais Modèle : JenovaxLilith Photographe : Courtnee Severin Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/rain-on-me-846664591

Il pleut et je pleure

 

Par un matin ensoleillé d’automne,

Je vaquais ici et là en pensant à mon homme,

Enrôlé bon gré mal gré contre un pays si éloigné,

Qu’il m’avait fallu un globe terrestre pour le trouver.

 

Voilà déjà plus d’un an qu’il est parti avec ses frères d’armes,

Fils de mères et de pères ayant à leurs départs verser des larmes.

Courageux du fond de leurs âmes et fiers combattants pour la patrie,

Souhaitant ardemment revenir dans les bras de leurs épouses chéries.

 

Écoutant chaque nouvelle assidument,

Tout en tenant en ma main un chapelet religieusement,

Que m’avait offert grand-mère avec bonté pour testament,

Même si j’ignorais toutes ces prières bien malheureusement.

 

Qu’à cela ne tienne, je le tenais fermement.

Tel un pentacle protecteur un magnifique talisman,

Pendant que j’imaginais un de ces combats décrits à la radio,

Je sentais mon bien-aimé se faire trouer par les balles ennemies sa peau.

 

 Haletant sans cesse ma respiration,

Afin de lui sauver la vie en une spirituelle communion,

Je ressentis à travers mon esprit la vie le quitter dès cet instant,

Avais-je rêvé ? Je le souhaitais plus que tout désespérément.

 

Les jours passèrent comme de raison,

Même si dans le fond de mon cœur j’avais ce pressentiment,

Que le Ciel m’avait préparé à affronter une missive courageusement.

Jusqu’à ce matin d’automne où l’on frappa chez-moi sans trop de façon.

 

Ouvrant la porte à deux visiteurs,

Ressemblant étrangement à des inquisiteurs,

Apportant avec eux nuages sombres et temps si lourd,

Que jamais de ma vie je n’en avais vus de tels jusqu’à ce jour.

 

Journée de soleil se transformant en journée de pluie,

Dès que cette missive j’ouvris de cet émissaire me tendit,

Tournant prestement leurs dos sans m’avoir un seul mot dit.

Dès les toutes premières lignes, j’avais tout saisi et tout compris.

 

J’avais accompagné mon seul amour dans son dernier combat,

Où nous avons eu la chance inouïe qu’il rende l’âme dans mes bras,

Voyant par la fenêtre les cascades tomber du ciel en cette triste heure,

Pendant que mes pensées sont imbibées d’encre noir il pleut et je pleure.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada