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Je me souviens bien

Je me souviens bien Poème de Rolland Jr St-Gelais Collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/S-l1600-8-917609033
Je me souviens bien
Je me souviens bien
De ce jour où je t’ai vue
À cette séance photo où tu étais venue
Nous avions discuté des poses avec entrain.
Quelques jours auparavant, j’avais passé une annonce
Cela m’avait coûté seulement quelques centimes
J’y étais allé à pied en fredonnant une étrange rime
Dans un quotidien, en espérant que personne n’y renonce.
Puis par un bon matin, j’ai reçu ton appel
Jour après jour, le temps lentement passa
Je l’avoue avec plaisir, ta douce voix m’étonna
Mais, je ne me doutais point comme tu étais belle.
Nous nous étions convenu d’une heure
Pour réaliser cette séance photo avec salaire
Pour être franc avec toi, cela commençait à me plaire
Plus les minutes s’écoulèrent, plus en moi venait le bonheur.
Dès le moment où tu es entrée dans mon appartement
Tu m’avais, par ton charme et par ta beauté, bien envoûté
Tes yeux avaient réussi à pénétrer mon âme alors si bien cachée
Je savais bien que depuis ta venue rien n’allait être comme avant.
Souvent, je t’ai invitée à prendre un café au bistrot
Avec tendresse et respect, nous nous sommes connus
Jamais de ma vie tant d’amour en mon cœur je n’aurais cru
Ces instants passés sont devenus mes souvenirs les plus beaux.
Malheureusement, une maladie sournoise t’a emportée
Laissant en moi une douleur sans nom sans âme
Emportant ma joie de vivre dans les flammes
Ma chérie, si tu savais comme je t’ai aimée.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
L’amour blesse

L’amour blesse Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Love-hurts-918738894
L’amour blesse
Voilà maintenant quelques jours,
Que tu as quitté ma vie pour toujours !
Je ne sais plus quoi faire, quoi dire,
Pour que mon cœur puisse arrêter de souffrir.
J’ai longtemps attendu, assise dans le salon, ton appel.
En me souvenant qu’avec toi comme les nuits étaient belles.
Que ferais-je de cette vie si triste alors que tu n’es plus là ?
Il y a tant d’idées sombres et de soleils noirs au plus profond de moi.
Je pense à une jolie chanson qui était souvent diffusée,
Sur le poste de radio de mes parents qui m’avait alors bien amusée.
Je ne pouvais guère imaginer comme les paroles étaient si vraies.
Mais, je me rend-compte comme cela est réel quand le mal est fait.
Oui, comme l’amour véritable blesse.
Surtout lorsque j’ai tant besoin de tes caresses.
Que me reste-t-il pour me consoler de cette peine ?
De cette douleur incessante qui coule dans mes veines.
Prenant d’une main fragile cette fleur que tu m’avais offerte.
Je la passe sur mon avant-bras en admirant sa tige si verte.
Une rose tellement vivante alors que mon âme se meurt.
Et à chaque pétale que j’enlève, c’est un peu moi qui pleure.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Dans l’œil du cyclone
Dans l’œil du cyclone
Aujourd’hui, je poursuis ma promenade.
Quelle belle occasion pour réfléchir qu’une balade.
Moment propice pour méditer sur le sens de la vie.
Alors que nous vivons tous sur une période de sursis.
« Mois d’avril, n’enlève pas un fil », affirme le dicton !
C’est davantage vrai en ce froid à en perdre la raison.
Quoi de mieux à faire que de se ressourcer en cette forêt ?
Où les arbres endormis attendent l’appel des farfadets.
C’est drôle comme je réfléchis ces jours-ci.
Oui, je le sais bien que, malgré tout, la vie me sourit.
Toutefois, certains événements me portent à la réflexion.
Des circonstances qui me poussent vers des questions.
Celle qui me revient souvent à l’esprit est d’une simplicité déconcertante.
La réponse est, à ma grande surprise, d’une véracité étonnante.
Quel sens peut-on donner à notre éphémère existence ?
Serions-nous destinés à offrir que patience et résistance ?
Tel un être perdu dans l’océan bleuté du temps.
Une mer d’un calme spartiate ou agitée par les vents.
Un simple mortel qui se remet des coups du destin.
Un être de chair qui sans cesse relève les mains.
Il y va de sa survie, de sa raison d’être, de sa progéniture, de son avenir.
Graines semées sur la terre pour qu’il puisse, sa famille, la nourrir.
Entre la tourmente sitôt passée et celle qui aussitôt gronde au loin.
C’est le lot des fils d’Adam et d’Ève depuis leur renvoi du divin jardin.
Heureusement qu’il y a en ce monde des moments de répit.
Ces instants où l’on peut reprendre doucement la liberté de l’esprit.
De ces temps alloués à l’amitié, à l’amour, à l’entraide et au partage.
Ces valeurs qui ont permis aux générations de sillonner les âges.
C’est dans l’œil du cyclone que nous pouvons nous ressourcer.
C’est auprès d’un Dieu silencieux que nous pouvons nous réfugier.
C’est un bien drôle de raisonnement que je fis auprès d’un chêne.
Un vieil arbre qui attend que la grande faucheuse lui retire ses chaînes.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ton portrait

Ton portrait Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par WanderlustBoudoir Modèle : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/Marie-Antoinette-Portrait-898862449
Ton portrait
Je viens de sortir
Du bureau de mon médecin
Je sens mon corps envahi par un venin
Une nouvelle me fait depuis lors tant souffrir.
Quelques prises de sang ont suffi
À briser en moi mes rêves depuis toujours
Ces rêves qui ont alimenté mes plus beaux jours
Une bien triste nouvelle a mis fin à mon espérance de vie.
Une heure d’attente dans le couloir
Une heure remplie de crainte alimentée par un appel
Une visite qui allait à jamais briser ma vie pourtant si belle
De longues minutes teintées mystérieusement d’une ombre si noire.
Aussitôt mon nom nommé
Je suis entré avec réserve dans le cabinet
Quelques mots ont bien suffi et le mal a été fait
Peu d’explication a suffi pour saisir que tout sera terminé.