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Les yeux de la nuit

Les yeux dans la nuit Poème et photo de Rolland Jr St-Gelais Modèle ? Un de mes chats noirs Source : Les yeux de la nuit by lequebecois1962 on DeviantArt 

 

Les yeux de la nuit

 

Ce soir n’est pas comme les autres.

Farfadets, gnomes et sorcières sont les hôtes.

Les fantômes, les vampires, les chimères et des créatures étranges.

Ils sortent de leurs cachettes où règne en maître un ancien archange.

 

C’est la veille de la fête dédiée à nos bien-aimés disparus.

Ils sont trépassés vers un royaume dont personne n’est revenu.

Un temps de réjouissance pour les petits et parfois même les grands.

Car, pour bien des gens, ils possèdent toujours un cœur d’enfant.

 

Mais, il existe parmi eux un être réellement magnifique.

Tiré tant des contes d’horreur que des récits fantastiques.

Certains le craignent tandis que d’autres le vénèrent,

Et ce, depuis le Moyen Âge et ses saintes guerres.

 

Dans l’obscurité, les chats noirs se faufilent sans tapage.

Ils sont devenus les rois incontestés dans l’art du camouflage.

Leur pelage est d’un doux réconfortant pour les sorcières mal aimées.

Ces dames qui élaborèrent des boissons médicinales de grande efficacité.

 

Jamais il ne redoute les ombres ni la force du tonnerre.

Compagnon fidèle, il est dévoué comme un vieil ami pour la vie.

Il sait combler d’affection l’être humain qui envers lui se montre attentif.

Car, à la suite de tant de cruautés à son égard, il est devenu à juste titre craintif.

 

Ses yeux sont de véritables diamants qui brillent dans la nuit.

Mais, si vous le pouvez, adoptez-en un, humblement, je vous en supplie.

Croyez-moi sur parole, contrairement à l’adage, il ne porte pas le malheur.

De tous ceux que j’ai eus, ce sont les noirs qui m’ont donné bien du bonheur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est à moi que je dois plaire

C’est à moi que je dois plaire Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par GFriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Branching-habits-II-481308625

C’est à moi que je dois plaire

 

Aujourd’hui même et non pas demain,

Car, il est inutile d’attendre, au lendemain,

De réaliser que l’on se crée des scénarios,

Lesquels sont, fait cocasse, très souvent idiots.

 

Depuis des mois, je me pose tant de questions.

Depuis des semaines, je me fabrique tant de suppositions.

En pleine nuit me viennent des idées saugrenues et farfelues.

Alors que je croyais, avec sincérité, avoir tout vu, tout entendu.

 

« Vivre un jour, à la fois, et alors l’on verra. »

Sagesse de nos ancêtres à cette époque-là.

Une ère à laquelle l’on prenait la vie comme elle venait.

Et, où l’on apprenait à faire avec ce que l’on avait.

 

Pas de réseaux sociaux nous submergeant de flots incessants.

Des vagues continues de désastres et de crimes envahissants.

J’ai décidé d’éteindre mon portable, ma télévision et mon ordinateur.

Bizarrement, je sens éloigner de moi mes craintes et mes peurs.

 

Je saisis d’une main mon harmonica avec légèreté.

Et je joue un air joyeux que subitement, j’ai inventé.

Quelle satisfaction incroyable d’avoir fait le bon choix !

Les journées sont trop courtes pour supporter cette croix.

 

Maintenant, je prends le temps de vivre, de respirer et de sourire.

Que je veuille ou non, il y aura, malgré moi, mieux ou pire.

Je me contente de contempler la beauté de la nature,

Et, en mon esprit, je pars à l’aventure.

 

Je laisse libre cours à ma fantaisie, à ma folie.

J’abandonne ma plume dans son délire de sa poésie.

Selon l’adage : À l’impossible, nul n’est tenu.

Face à mes sentiments, je me mets à nu.

 

Quelques coups de crayon suffisent à arracher,

Ce qui fait, depuis trop longtemps, m’accabler.

Foi de chapeau melon et de bottes de cuir !

Je n’ai pas le désir, face à la réalité, de m’enfuir.

 

Simplement d’un moment de répit.

Car, dans le fond de moi, une lumière reluit.

Je veux reprendre à me connaître, à me reconstruire.

Puisque, tout ce que je vois autour de moi, fait que se détruire.

 

C’est en écrivant avec fébrilité ces quelques lignes.

Je prends conscience que la ficelle de la vie est fine.

Il est l’heure d’avancer droit devant moi sans regarder en arrière.

Je chemine avec assurance, car c’est à moi que je dois avant tout plaire.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’amour ne meurt jamais

L’amour ne meurt jamais Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Poisoner Source : https://www.deviantart.com/poisoner/art/Blood-and-Bone-969508454

L’amour ne meurt jamais

 

Enfin, te voilà.

Nous sommes toi et moi,

Ensemble pour le reste de l’éternité,

Après avoir été si longtemps séparés.

 

Je me remémore cet accident.

Que nous ayons eu à l’âge de vingt ans.

Nous venions à peine terminer nos cours.

Nous croyant libres pour toujours.

 

Je désirais demander ta main.

Car, je voulais vivre de superbes lendemains.

À nos parents, nous avions juré de faire attention.

Et, de les appeler une fois rendus à destination.

 

Sourires aux lèvres et nos cœurs joyeux.

Nous avions pris le tracé en amoureux.

Tout semblait nous si doux sous le soleil.

Tu étais à mes yeux la plus belle des merveilles.

 

Nous étions sur la route des vacances.

Je conduisais vers cette contrée de romance.

La lumière brillait sur ta chevelure flamboyante.

Nous suivions notre voie de manière très prudente.

 

Et, puis, sans crier gare, une voiture alla à vive allure à contresens.

Un arrêt puis un choc brutal et ce fut l’émerge de l’inconscience.

Le temps se figea, je sentis mon être planer sur nos corps inanimés.

Les policiers et les ambulanciers sont, sur les lieux, vite arrivés.

 

On t’avait mis prestement sur la civière et sous le respirateur.

Mais, pour moi, tout était bel et bien fini, j’en avais bien peur.

Tu as survécu alors qu’au même moment, je t’avais perdue.

Puis, une lumière étrange m’entoura et m’amena vers les nues.

 

Une voix apaisante me demanda alors mon ultime souhait.

Je lui ai répondu avec confiance d’être avec toi à tout jamais.

Je lui ai assuré de toujours veiller sur toi et de te protéger.

De rester discret jusqu’au moment où je viendrai te chercher.

 

J’ai respecté dans un silence absolu ma promesse.

J’ai fait mon possible pour t’éviter toute forme de détresse.

J’étais à tes côtés, le jour de tes noces, avec ton bien-aimé.

Sois sans crainte, j’ai tenu compte de votre besoin d’intimité.

 

Vous avez accompli une vie remarquable.

Vous avez réalisé tant de choses formidables

Des contrées, vous avez tant aidé avec générosité.

Vous avez travaillé avec foi pour des œuvres de charité.

 

Si tu savais à tel point, tu avais toute mon admiration.

Je t’observais apporter ton secours à bien des nations.

Les sortir de la misère causée par les guerres.

Je te regardais du haut des airs.

 

Puis, un jour, j’ai découvert que tu étais atteinte par le cancer.

Le même que celui qui avait emporté ma tendre mère.

Ne voulant surtout pas te voir souffrir si longtemps.

J’ai demandé au ciel une faveur humblement.

 

La voix me donna la permission d’aller te chercher.

Dans ton sommeil avant que le soleil soit levé.

Ton époux s’en remettra de ton départ.

Il se souviendra de ton cœur en or.

 

Ne dit-on pas cet adage ?

Un proverbe qui traverse les âges.

Maintenant, je m’aperçois comme cela est vrai.

Quelle noble vertu qu’est l’amour puisqu’il ne meurt jamais !

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Où pourrais-je tout recadrer?

Où pourrais-je tout recadrer Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo et Modèle : Gfriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Where-to-crop-II-926701932

Où pourrais-je tout recadrer ?

 

Ma raison, je l’ai définitivement perdue.

Mon innocence est, enfin et pour de bon, revenue.

Car, depuis longtemps, je ne me pose plus de questions.

Parce qu’aucune de mes réponses ne mène à destination.

 

J’avais de nombreux points de repère.

Que m’avaient jadis transmis mon père et ma mère !

Mais, devant l’inévitable, une fois accompli.

J’en égare tout ce qui rassurait mon esprit.

 

J’étais convaincu d’avoir fait les bons choix.

Sans remettre en doute le Credo, base de ma foi.

La naissance est le début d’un long parcours.

Dès que l’on marche, on va à l’école pour suivre des cours.

 

Les années voguent sur le fil à la fois fragile et immuable du temps.

L’adolescence apparaît avec ses lots de rêves qui durent quelques instants.

L’âge adulte annonce l’heure des choix et pour la plupart d’y faire des croix.

Mais, la plupart du temps, on longe le courant en espérant y trouver sa voie.

 

Une chevelure abondante et bien vivante fait place au grisâtre de la sagesse.

Voilà le signe initiateur de la fin de l’existence comme voulu par la déesse.

Elle tisse sans relâche la toile de vie pour chaque être mortel que nous sommes.

En temps désiré, elle coupera la corde, que nous soyons femmes ou hommes.

 

Je suis là, mais peut-être que demain, je n’y serai pas.

D’ici là, où devrais-je regarder ? Où devrais-je diriger mes pas ?

Je ressens au fond de mes entrailles la nécessité de me restaurer.

De ces chaînes lourdes et encombrantes pour toujours m’en dénouer.

 

De mes erreurs, les accepter sans me culpabiliser pour le reste de mes jours.

Être fier de mes bons coups, sans m’enorgueillir, car cela peut jouer de vilains tours.

Assumer la dure réalité de la fin de notre route lorsqu’elle est terminée.

Quel courage d’accomplir une nouvelle voie au crépuscule de nos années !

 

« Les êtres chers nous quittent pour un monde meilleur », dit l’adage.

Tant de croyances rassurantes et de philosophies ont traversé les âges.

Une énigme abyssale demeure à jamais en mon âme torturée.

Sauriez-vous répondre à ceci : où pourrais-je tout recadrer ?

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le véritable pouvoir

Le véritable pouvoir Texte de Rolland Jr St-Gelais Modèle & Photo : JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/lilithjenovax/art/My-Power-946390574

Le véritable pouvoir

Bonjour tout le monde,

J’espère de tout mon cœur que vous passez une belle saison. Pour ma part, je dois avouer qu’il y a fort longtemps que je n’ai pas vu un hiver aussi agréable que maintenant. En effet, la température clémente qui recouvre la magnifique région de Québec est fort appréciée par votre humble serviteur.

Comme vous le savez déjà, je profite de la quiétude de ma réalité actuelle pour créer des poèmes et écrire des textes sur mon blogue artistique sur divers thèmes. Or, il m’est arrivé à l’esprit de rédiger un article en répondant à l’une des nombreuses interrogations cruciales liées à l’existentialisme. Il est fort possible que ma situation physique avec laquelle je vis depuis ma naissance et certains évènements attachés à mon expérience de vie y soient pour quelque chose dans la manière dont je perçois la présence humaine.

À dire vrai, le fait que de plusieurs questions viennent hanter ma pensée ne m’a jamais empêché d’apprécier mon destin en y découvrant la multitude de bons côtés qui la composent. Or, ceci m’amène justement à résoudre cette problématique inhérente à l’existence. Quelle serait le véritable capacité que j’ai été dans l’obligation de développer afin de faire face aux diverses circonstances que j’ai dû affronter ?

Oui, je suis conscient que je ne possède aucun des pouvoirs des super héros de bandes dessinées qui ont jalonné les lectures de mon enfance ou que je vois sur les immenses écrans dans les salles de cinéma. Cependant, il y en a un qui s’est imposé au plus profond de mon être. Une aptitude qui m’est d’une grande utilité face à ce qu’il peut m’arriver.

C’est un fait indéniable que je n’ai pas de contrôle sur ce qu’autrui peut opérer et que ses actions, sûrement sans aucune mauvaise intention de sa part, peuvent me perturber. Toutefois, je suis libre de le prendre d’une manière que je qualifierais de « détachée ». Oui, cela peut m’ébranler. Cependant, c’est à moi, et à moi seul, que revient le degré d’affectation à mon endroit. Dit autrement, je suis responsable de mes sensibilités et c’est à moi de les endiguer, telle une rivière au printemps qui se décharge de ses glaces, de façon à ne pas me laisser submerger.

Certes, c’est là un travail de longue haleine. Je devrais plutôt écrire de toute une vie. À plus forte raison si on se souvient qu’elle est semblable à des montagnes russes. « Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas », dit l’adage. Voilà pourquoi il est impératif de garder un contrôle sur nos émotions qui peuvent surgir à n’importe quel moment.

Attention ! Il n’est pas dans mon intention de minimiser l’importance de vivre pleinement ce que l’on ressent. Je désire simplement vous rappeler que le fait d’en être le seigneur incontesté est avant toute chose un bon pas dans la maîtrise de notre vie.

Merci infiniment de votre attention à mon endroit !

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada