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Les maîtresses d’autrefois
Les maîtresses d’autrefois
Je vous confie un secret.
J’éprouve en moi certains regrets.
Des chagrins que je ressens quelquefois.
Et qui concernent les maîtresses d’autrefois.
Elles étaient toutes les quatre si jolies.
Qu’il m’arrive encore de rêver d’elles la nuit.
Je me rappelle Christine, de Maude, de Sarah et d’Isabelle.
Elles avaient la grâce de la féminité et des lèvres au goût de miel.
Tour à tour, elles profitèrent de mon savoir-faire.
À chacune d’elles, je trouvais bien comment lui plaire.
Et, pour être franc avec vous, la luxure était mon péché préféré.
Ne dit-on pas, petite plèbe, qu’à une faute avouée, à demi pardonner ?
Que de caresses échangées ! Que de baisers offerts en ces soirées voluptueuses !
Certaines vêtirent la parure d’innocence et d’autres se changèrent en tueuses.
J’ai connu par ces mains baladeuses et ces bouches chaudes tant d’allégresse.
Et de l’art tabou du sadomasochisme dispensé par une réelle déesse.
Je ne sens point de honte de ce que j’ai fait ni vécu.
Quel bonheur d’avoir été offerte en pâturage à ces dames nues !
Car, voyez-vous, y a-t-il vraiment une vie éternelle après la mort ?
Essayer d’y trouver une réponse naturelle est le pire de tous les torts.
Quel honneur d’entendre prononcer le nom Dieu par celle qui succombe à ce trésor !
Aux multiples va-et-vient qui pénètrent en profondeur l’intimité de son corps.
Quelle sensation étonnante d’être inondé par l’eau de la claire fontaine !
De satisfaire ces dames aux visages d’anges tout en étant vilaines.
En effet, il suffit pour être authentique de s’abstenir de nuire à notre prochain.
De vivre en toute simplicité, car l’on ignore si on sera de ce monde demain.
D’apprécier chaque moment que la vie si éphémère nous amène chaque jour.
Car, on sait bien qu’inévitablement, tout cela finira tôt ou tard et pour toujours.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Un beau souvenir
Un beau souvenir
En faisant un petit ménage,
Dans mon grenier qui prend de l’âge,
J’y ai découvert une surprise bien agréable,
Qui me rappela avec nostalgie que j’avance en un âge vénérable.
Il y avait tant d’objets hétéroclites dans mes malles,
Que de m’y retrouver un seul instant j’en avais bien mal,
Heureusement j’ai retrouvé de vieux magazines aujourd’hui disparus,
Des magazines d’art méconnu comme ces jolies femmes aux seins nus.
De ces revues qui me passionnèrent par leurs couvertures,
Contrairement à celles que je vois aujourd’hui uniformes,
Qui n’ont que pour seul objectif d’avoir belles formes,
Au détriment d’enrichir leurs unes de riches parures.
Quelle pauvre société,
Dans laquelle tout doit être aseptisé,
Afin de ne point heurter les supposées âmes sensibles,
Mais qui devant la beauté réelle ne sont que des pensées insensibles.
Je regrette ce temps où l’homme pouvait être fier,
De sa virilité sans de tous les maux actuels s’accuser,
Et de pouvoir ces belles dames avec grande joie courtiser,
Voilà maintenant une époque si lointaine et à jamais révoquée.
Un tel souvenir m’a fait penser à cette belle noire,
Au corps magnifique avec ses yeux de rubis et aux dents d’ivoire,
Que j’ai connue en un pays au sein d’une mer reluisante telle une émeraude,
Si j’ai bonne mémoire malgré tout le temps qui passe elle se prénommait Maude.
Une telle photo m’a permis d’être en paix avec moi-même,
Sans honte que j’avoue que c’est la grâce des femmes ce que j’aime,
Grâce aussi mystérieuse que profonde aussi longtemps que je me souvienne,
Et que je voulais partager avec vous avant que mes derniers jours sur terre viennent.
De