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Un bon pourboire

Un bon pourboire Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Nude-Barmaid-966726265

Un bon pourboire

 

Je suis allé dans une brasserie,

Pour me désaltérer en ce samedi après-midi.

Y savourer une belle noire, riche et onctueuse,

Fabriquée de manière à la rendre, à mes papilles, délicieuse.

 

Préparée selon un procédé ultra-secret,

Pour le plaisir des connaisseurs aux fins palais !

Une méthode unique au pays de mes fiers ancêtres.

Les Celtes qui peuplèrent cette vallée parsemée de hêtres.

 

Aussitôt assis à ma table avec aisance,

J’ai commandé cette divine boisson avec assurance.

C’est alors qu’une jolie rousse s’avança vers moi avec une chopine.

Elle avait un corps et des seins qui la rendirent un peu coquine.

 

Ne croyez surtout pas qu’il s’agissait d’un lieu malfamé.

De cet endroit, tout y est à la fois bien tenu et ordonné.

Le respect entre les gens est de mise en tout temps.

Aucune vulgarité n’y est tolérée assurément.

 

Dès la réception à ma table de ce précieux breuvage,

Je dégustais ce nectar exquis, ma foi, d’un vénérable âge.

Délicatement parfumée, elle agrémentait chaque gorgée.

Des lampées que j’ingurgitais en admirant la dame dénudée.

 

Quel plaisir de prendre le temps de vivre !

Quel bonheur de simplement boire sans être ivre !

Quelle chance, pour l’hédoniste que je suis, d’être allé là !

Après tout, quel mal y avait-il à ça ? N’est-ce pas ?

 

Comme un gentleman, je lui ai présenté mes salutations.

À la jeune demoiselle, par respect à son égard, avec raison.

Je lui ai offert, de bon cœur, un bon pourboire pour la remercier.

D’avoir, par sa charmante présence, agrémenté ma soirée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Cependant

Cependant, Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Victorian-Bending-Over-965058331

Cependant

 

Il était neuf heures du soir.

Nous avions tant envie de boire.

Un verre de vin pour fêter cette soirée,

Qui a été sa première séance de nudité.

 

Elle m’a demandé de rester déshabillée.

Car, elle se sentait bien tel un nouveau-né.

Comment pouvais-je lui refuser une humble requête ?

Alors qu’elle était superbe à m’en faire perdre la tête.

 

Elle s’appelait Victoria.

Elle venait d’îles lointaines, je crois.

Son accent trahissait des origines divines.

Ses courbes étaient à la fois légères et fines.

 

Elle possédait une tresse magnifique.

Ses seins étaient tout simplement féériques.

Elle avait un visage d’ange qui me laissait pantois.

Son corps était à lui seul une œuvre d’art, croyez-moi.

 

Cela faisait longtemps que l’on souhaitait cette occasion.

Elle avait répondu à mon annonce peu après sa parution.

D’une voix fébrile, elle me téléphona pour un rendez-vous.

Rien qu’à entendre son élocution, j’imaginais devenir fou.

 

Son charme était bien au-delà de mes espérances.

Dans mon atelier, je l’ai fait entrer avec grande impatience

Elle avait, par sa présence, illuminé la pièce qui lui était réservée.

J’ai connu des modèles de tous les styles, mais aucun n’avait sa beauté.

 

« Cela ne vous dérange pas de commencer dès maintenant. »

Je le lui ai demandé avec courtoisie, bien évidemment.

Elle me déclara ceci : « je suis à votre disposition. »

Il ne me fallait pas plus pour m’emparer d’un crayon.

 

Avec une spontanéité déconcertante,

Elle s’est placée devant moi sans attente.

Postures choisies avec liberté selon ses aspirations !

Elle les a réalisées avec une surprenante imagination.

 

Tout était fait avec un naturel stupéfiant.

Cette question vint en mon esprit inévitablement.

Était-ce la première fois qu’elle posait nue ?

Son aisance était si manifeste à première vue.

 

Le temps défila aussi vite que l’éclair.

Comme il est vrai que le bonheur est éphémère.

La lune et les étoiles ont pris la place de l’astre du jour.

Une telle femme, en mon cœur, elle y sera pour toujours.

 

La fin est, à mon désespoir, arrivée.

C’est le moment, pour son travail, d’être payée.

Cela m’attriste de voir une si charmante dame partir.

Cependant, une chose m’a dit qu’elle allait bientôt revenir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dialogue silencieux

Dialogue silencieux Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèles : Izuly & Ana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Silent-dialogue-976337830

 

Dialogue silencieux

 

Quand les bouches sont closes et que les yeux se ferment.

Ce sont les âmes de deux corps qui en silence s’aiment.

Quand les mains se collent et que les lèvres se lient.

Ce sont les cœurs qui parlent et prient.

 

Quand les bandeaux recouvrent les paupières.

 Ce sont les souvenirs d’antan qui en leurs esprits errent.

Deux femmes fragilisées par leur nudité s’observent sans se voir.

Ce sont des rêves, des songes, vécus dans la profondeur du noir.

 

Elles cicatrisent leurs blessures, leurs meurtrissures.

Elles pansent leurs plaies causées par de vieilles morsures.

Quand les lésions finissent par guérir, l’espoir reprend vie.

Aussi triste que soit le passé, il faut se tourner vers l’infini.

 

Que l’on porte ou pas, à son cou, une croix.

Cela n’est pas un signe inaliénable de la foi.

C’est à l’intérieur de soi qu’elle tire sa naissance.

 Mais, c’est dans l’affection qu’elle prend son aisance.

 

Ne dit-on pas que l’essentiel est invisible pour les yeux?

Quoi de plus beau en ce monde que les sentiments amoureux ?

Les étoiles se mettent alors à scintiller dans le firmament.

Un parfum aromatise la pièce de ces dames lentement.

 

Leurs désirs s’enflamment dans un élan d’imagination.

Elles contrôlent leur pulsion afin de ne pas perdre la raison.

 Elles connaissent fort bien que tout arrive à qui sait attendre.

Rien de plus estimable que des gestes doux et tendres.

 

C’est une causerie qui manifeste plus que les cris.

C’est un moment où l’on pense, où l’on prie.

C’est le langage de l’amour véritable.

C’est l’absence de tout plaisir coupable.

 

Pas de sons pour simplement entendre !

Pas de mots pour se faire comprendre !

Pas de grande connaissance pour s’exprimer !

Seulement, en toute confiance, se laisser aller.

 

Le tête-à-tête est l’unique privilège universel.

C’est si magnifique entre des dames si belles.

Elles se moquent des frontières et des cultures.

Ce qui compte est leurs âmes si libres, si pures.

 

C’est un don qui unit à la perfection les diversités.

Une libéralité qui traverse le temps, les époques et les cités.

En cet instant, elles se révèlent tant de confidences, de secrets.

Que leur crainte du jugement ait disparu à jamais !

 

C’est le langage par excellence du cœur.

Il peut se manifester, se vivre, à toute heure.

Il est le plus sublime, le plus délicieux, des poèmes.

Car, sans prononcer une seule parole, on peut dire, je t’aime.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Elle était déjà prête à me recevoir

Elle était prête à me recevoir Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/JA-6a-956352177

 

Elle était déjà prête à me recevoir

 

Je connais une jolie femme.

Qui a ravivé en moi la flamme,

La passion du véritable amour,

Je croyais être éteinte pour toujours.

 

Cela fait quelques fois que nous nous voyons.

Et, je suis loin d’être en tant que petit garçon.

Elle a ranimé mon ardeur chaude et virile,

Qui sait mettre en extase cette dame de la ville.

 

Elle est une vraie merveille de la nature.

Qui me donne souvent des idées impures,

Avec qui je discute parfois de tant de choses,

En faisant des étreintes derrière les portes closes.

 

Pourquoi est-il si ardu d’être l’amant préféré,

D’une si adorable personnalité de la haute société ?

Oui, il est exact que je ne vis pas dans l’aisance.

Mais, nous partageons tant d’heures de romance.

 

Elle m’a téléphoné dès que son mari fut parti.

Il est allé prendre le train en direction de Paris.

Aussitôt son exode pour Paris, la Ville lumière.

Je suis arrivé frais et disponible afin de la satisfaire.

 

Propre de la tête aux pieds à me rendre léger,

Car, de mon eau de Cologne, je me suis parfumé.

Une belle allure est cruciale pour faire bonne impression.

Surtout, si passer une nuit libidinale ensemble en est la raison.

 

Je suis un compagnon gâté par la vie.

J’aimerais réellement que cela soit infini.

L’œuvre de chair ne constitue pas un crime de guerre.

À dire vrai, mon seul désir consiste avant tout à lui plaire.

 

Bien qu’il fût presque neuf heures en soirée.

Elle était depuis longtemps légèrement habillée.

Pour lui rendre hommage, il n’est jamais trop tard.

Et, comble de bonheur, elle était prête à me recevoir.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Avant de recommencer, reposons-nous un peu.

Avant de recommencer, reposons-nous un peu Photo par Gb62da Poème par Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/Now-I-have-to-rest-a-bit-905027951

Avant de recommencer, reposons-nous un peu

 

Quel instant magique que nous avons vécu,

En cette nuit où avec aisance nous étions nus.

Quel bonheur incomparable nous avons partagé,

En cette chambre d’hôtel que nous avons louée.

 

Nous avons enlevé nos vêtements avec grande légèreté.

Avec des gestes d’amour que nous avons partagés.

Lentement, nous nous sommes découverts l’un à l’autre.

Devant le miroir qui agissait en cette occasion en guise d’hôte.

 

Tu m’as laissé caresser ces œuvres si grandioses,

Cette libellule et ces fleurs qui, ma foi, sentaient les roses.

De mes lèvres, j’ai savouré ta peau douce si satinée.

Alors qu’à la radio jouait une chanson de Léo Ferré.

 

Quel moment fantastique lorsque nous nous sommes étendus,

Dans ce lit, témoin de tant d’adultères, en avait tellement vu.

Les doigts croisés, nos ventres collés, les yeux dans les yeux.

Ah mon Dieu ! Nous ne pouvions guère demander mieux.

 

Tes jambes, avec empressement, tu as écarté.

Me laissant te pénétrer avec une entière liberté.

Nos corps tellement enlacés que je croyais perdre la raison.

Quel péché véniel ! Quel péché mortel ! Ah, comme c’était bon.

 

Nos bassins cadençaient à la mesure de ce plaisir partagé.

Jusqu’à ce que dans la profondeur de tes entrailles j’aie explosé.

En un temps et trois mouvements, tout était achevé.

Encore tellement loin de nous était la matinée.

 

L’envie de recommencer animait nos corps épuisés,

Pourquoi pas ?! Je t’ai alors répondu sans hésiter.

Mon tendre amour, avec toi, je suis si heureux.

Avant de recommencer, reposons-nous un peu.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada