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Tu te touches

Tu te touches Poème de Rolland Jr St-Gelais Avec la permission spéciale de Alixia Busch Source : http://www.alixiamodele.com/presentation/

Tu te touches

 

Tu te touches.

Et tu ouvres la bouche.

Les yeux fermés devant le miroir,

Afin de permettre à ton âme de mieux te voir.

 

Derrière le rideau blanc tiré,

Qui préserve avec légèreté ton intimité.

De tes seins fermes aux mamelons succulents,

Tu prendras, pour les admirer, tout le temps.

 

Reflet composé par un sable pur !

Dis-lui ce que lui réserve son futur.

Semblable à une statue devant cette glace,

Tu es parmi ces femmes dignes d’une noble race.

 

Ta chevelure, telle une couronne d’enfer.

Semble traverser les jours de paix et de guerre.

Bras qui longent ton corps tel celui d’une déesse.

Doigts axés avec subtilité sur cette zone de tendresse.

 

Ils forment la goutte de l’Oui-Jà.

Un être spirituel viendra-t-il d’au-delà ?

Lira-t-il dans tes plus secrètes pensées ?

Quel mystère de la vie à ses index sera dévoilé ?

 

Ne cesse pas d’explorer cette région de plaisir.

Car, nous vivons une époque où l’on ne fait que souffrir.

Touche-toi encore jusqu’au moment d’atteindre l’apothéose.

Que coule une fontaine de jouvence à l’eau de rose !

 

Sache que la beauté n’est pas un péché.

La perfection est rare en cette funeste société.

Allez ! Charmante dame ! Que scintillent tes bijoux.

Car, rien de plus formidable que tes yeux si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Jamais ils ne prendront ma fierté

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DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Jamais ils ne prendront ma fierté

 

Je suis femme de ce noble pays,
Fidèle à mes amis, à ma famille et à ma patrie.
Je suis née avec grande liberté tant de corps que d’esprit,
Dans un humble village de Bavière j’ai avec bonheur grandi.

 

Entourée de gens bien,
Je n’avais point connu la faim,
D’une mère attentionnée et d’un père vaillant,
Mes jours s’écoulèrent avec quiétude et allègrement.

 

Puis vinrent les jours de guerre,
De la politique, je n’en avais rien à faire.
Car avec mon amour je désirais vivre pour toujours,
Espérant que mon souhait de nous marier se réaliserait un jour.

 

Les barbares envahirent mon village tant aimé,
De nos belles maisons grands feux furent allumés,
Malheur aux vaincus, dit-on, car telle est leur destinée.
Sans prenant aux femmes, de nos corps ils s’en sont bien amusés.

 

Venant vers moi, ils arrachèrent mes vêtements.
Voyant dans leurs yeux toute leur haine sans ménagement,
Salivant de pensées impures tels de vulgaires animaux assurément,
Ils ne se doutèrent jamais de ma force d’âme bien évidemment.

 

De mon corps, ils pouvaient en abuser.
De mon corps, ils pouvaient à leur guise s’en amuser.
De mon corps, ils pouvaient essayer de le briser de toutes leurs forces.
Car au fond de mon âme, je sais bien qu’y réside une bête tellement féroce.

 

Jamais, ils n’ont réussi à détruire ce que je suis.
Jamais, ils n’ont réussi à éteindre en moi l’étincelle de la vie.
Car en moi j’avais fait ce noble serment, je m’étais en silence juré :
Que quoiqu’il m’arrive en cet instant jamais ils ne prendront ma fierté.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada