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Le café du dimanche matin
Le café du dimanche matin
C’est le jour du Seigneur.
Et, je file le parfait bonheur.
Pendant que certains vont à la messe.
Moi, je revois en pensées cette délicatesse.
Nous sommes allés danser dans une boîte de nuit.
Nous avons bu, plaisanté, et profité de la vie.
Mais, comme toute bonne chose a une fin,
J’ai quitté le lieu avec entrain.
Tu m’as raccompagnée à ma maison.
Bras dessus, bras dessous et de belles façons !
Aussitôt que nous étions arrivés, je t’ai proposé d’entrer.
Ce que tu as fait avec un large sourire et sans hésiter.
Nous savions déjà ce que nous voulions faire.
Et, pour être franche avec toi, cela allait me plaire.
Après tout, demain est une journée de congé.
Voilà pourquoi nous pourrons rester allongés.
Ensemble, nous avons pris une douche.
Quel plaisir de humer la fraîcheur de ta bouche !
Quel délice d’être savonné par tes mains vigoureuses !
Tes gestes empreints de respect me rendaient si heureuse.
Dans mon grand lit, nous nous sommes couchés.
De tes yeux amoureux, en silence, tu m’as regardée.
Sous les draps blancs, nous nous sommes endormis.
Mais, c’est dans tes bras qu’à coup sûr, je me suis blottie.
C’est devenu un rituel qualifié de presque sacrer.
Que je sois, chaque matin, par cette odeur, réveillée.
Un arôme qui n’a pas, en ce monde, son pareil.
Chaque goutte est une véritable merveille.
Cependant, ce qui est en ce jour, assez particulier.
Un élément me fait, de cette heure, davantage l’apprécier.
C’est de pouvoir profiter allègrement de ce moment de silence.
Et de conserver un tant soit peu une certaine forme d’innocence.
Quel moment de plaisir est le café du dimanche matin.
Surtout après s’être réveillé avec le cœur plein d’entrain.
En y pensant bien, mon amant, je vais le laisser dormir.
Car, j’adore profiter de cet instant avec le sourire.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Oublions pour quelques instants
Oublions pour quelques instants
Il sera bientôt minuit.
Sans dire un mot, je glisse dans ton lit.
Je sens l’odeur de ton corps légèrement parfumé.
Un arôme qui cause en moi une envie, de mon amour, témoigner.
Nos sens éveillés suffisent à échanger nos idées.
Notre imagination convient d’une position à réaliser.
Je prends tout de même le temps d’embrasser tes lèvres pulpeuses.
Rien au monde n’est plus important pour moi de te rendre heureuse.
Des gestes de tendresse à l’abri des regards indiscrets.
Des propos interdits qui seront à jamais nos secrets.
Pouvoir te combler en pensant que tu as un conjoint !
Voilà ce qui aiguille mon cœur avec un bel entrain.
Te sachant déjà prête à recevoir mes hommages,
Sur le ventre, tu te retournes, devant ton amant si sage.
Tu présentes alors à cet homme ton magnifique postérieur.
Il aura pour mission de te faire hurler tant de plaisir que de douleur.
Avec brio, je maintiens ma hampe aussi solide qu’une épée.
Sachant fort bien que c’est avec fermeté que tu adores être pénétrée.
Tes désirs sont des ordres pour lesquels je ferai tout pour les satisfaire.
Tes halètements constituent la plus belle mélodie qui soit dans l’univers.
Tout ce qui est interdit est plus délicieux, dit-on !
Encore plus est le sacrilège de l’adultère, et ce, avec raison.
Je ne crains aucunement les sombres et lourdes portes de l’enfer.
À dire vrai, le jugement divin et des humains, je n’ai que faire.
Je préfère de loin commettre le péché capital, mais agréable, de la luxure.
Puisqu’il y a tant d’innocents, aux bûchers, condamnés, ils le furent.
Ô, ma blonde adorée ! Profitons du moment qui s’offre à nous.
Oublions pour quelques instants ce monde si triste, si fou.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Je croyais que tu m’aimais
Je croyais que tu m’aimais
Bonjour ma chérie,
J’ai quelque chose à te dire aujourd’hui.
Une découverte que je dois partager avec toi.
Une nouvelle qui concerne notre bonheur sous notre toit.
Je me doutais, depuis longtemps, que tout n’allait pas.
Depuis des nuits, tu avais pris tes distances avec moi.
L’odeur de ton parfum était jusqu’à maintenant inconnue.
Je le humais avec étonnement quand tu dormais nue.
Tu recevais souvent des appels étranges au milieu de la soirée.
Dès lors, et en silence, tu partais sur la pointe des pieds.
Sois rassurée ! Tu as toujours été libre de tes faits et gestes.
Après tout, je ne t’ai jamais tenue, une seule fois, en laisse.
Nous faisions l’amour moins fréquemment.
Je me disais que cela allait revenir avec le temps.
Tant d’interrogations émergèrent de mon esprit.
Même si, nous avons juré fidélité pour la vie.
Puis, je ne me rappelle plus quand exactement.
J’ai trouvé une note écrite dans le coffre à gants.
« À ma flamme éternelle, tu es la plus belle. »
« Je t’aime plus que tout. » Signé : Isabelle!
Mon cœur a éclaté en mille morceaux.
J’ai senti mon âme s’engloutir dans un tombeau.
Aucune larme n’a pourtant coulé sur mon visage.
De telles émotions m’ont tant fait avancer en âge.
T’avais-je, déjà, refusé quoi que ce soit ?
Tes désirs devenaient des ordres avec moi.
Tes plaisirs charnels se réalisèrent avant les miens.
Je nous voyais construire d’extraordinaires lendemains.
J’ai finalement appris la vérité.
Si tu savais comme tu m’as brisée.
Je t’ai toujours offert mon meilleur.
Et, pour me remercier, tu as fait mon malheur.
As-tu oublié tout ce qu’on a vécu ensemble ?
Rien qu’à y penser, mon être, d’amertume, tremble.
Sais-tu, ce que cela fait, de jouer avec mes sentiments ?
Il n’y a rien de plus cruel que de subir de pareils tourments.
Tu m’as menti, à chaque moment, sans arrêt.
Ne sois pas désolée, car le mal est bel et bien fait.
Sans regret, je t’ordonne dès maintenant de partir.
Ne pense surtout pas, un jour ou l’autre, me revenir !
Tu as choisi une autre femme dans ta vie.
Je t’annonce qu’entre nous deux, tout est fini.
Oui, je l’avoue. Que je croyais que tu m’aimais !
Savais-tu, ô, ma nymphe, comme je t’adorais ?
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La Dame et son pantin