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Cette posture

Cette posture Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Matti Tortuga Modèle : Alixia Busch Source : https://www.alixiamodele.com/munchs-madonna/

Cette posture

 

Bonsoir chérie,

De toi, j’ai si envi.

Te couvrir de tendres baisers.

Entendre ton souffle sans cesse haleter.

 

J’adore te voir prendre cette posture.

Tu me donnes des idées, des pensées impures.

Une tentation irrésistible d’accomplir le péché de la chair.

Aucune femme en ce monde sombre ne sait autant me plaire.

 

Le décor doré te va à merveille.

Il rehausse ta beauté sans pareille.

Ta chevelure de feu est une grâce des dieux.

Je dois avouer que je n’en crois pas mes yeux.

 

Tout de toi symbolise une pure perfection.

Devrais-je rester face à toi en contemplation ?

Tu sais comme j’adore te voir prendre cette pose.

Tu es la seule, avec plaisir, pour le réaliser, tu l’oses.

 

Ta main appuyée sur ta cuisse bien ferme.

Il y a en ton être un obscur secret qui se referme.

Comme un désir inavouable et quelque peu honteux,

Quelle extase lorsque nous le pratiquons les deux !

 

J’attends ton signal pour te prendre.

Je prévois ton soutien pour me surprendre.

Allez ! Dirige-moi avec sang-froid à cet endroit.

Je me plierai à tes ordres d’un pas assuré et droit.

 

Je te saisirai telle que tu es.

T’exprimer mon amour est un bienfait.

Me sentir en toi et t’inonder de ma semence.

Tout ceci nous amènera dans une profonde démence.

 

Tu peuples chaque nuit mes rêves.

Nous unissons avec légèreté nos lèvres.

Nous partageons la plus intime des joies.

Tôt ou tard, inévitablement, nos cœurs sont en émoi.

 

Tant pis pour le jugement dernier.

Peut-on empêcher deux êtres de s’aimer ?

Des passionnés esseulés dans ce monde sans repères.

Dans lequel, aux nouvelles télévisées, on voit que la guerre.

 

Tu seras à jamais ma maîtresse adorée.

Je serai pour toujours ton valet attitré.

Au diable ces jaloux, ces envieux, ces sournois.

Tout ce qui compte est que nous soyons heureux toi et moi.

 

Prends-moi comme je suis, ô, ma chérie.

Je t’emmènerai tel que tu es pour la vie.

Dans un royaume auquel nous serons enfin libérés.

De ces règles contre-nature, immondes et insensées.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La fenêtre grande ouverte

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

La fenêtre grande ouverte

 

En me promenant dans les étroites rues,

Voir une pareille beauté, jamais je n’aurais cru.

En ce dimanche matin brumeux où j’allais assister.

À la célébration eucharistique pour confesser mes péchés.

 

Écouter le sermon du curé après la lecture du saint évangile.

Un bon prêtre de paroisse qui se tenait debout tel un soldat en vigile.

Après avoir eu l’absolution pour mes nombreuses pensées impures,

Au Dieu, avec l’aide des saints du ciel, ne plus recommencer, je le jure.

 

En allant avec un cœur léger vers l’église de mon quartier,

J’ai découvert à sa fenêtre une jolie fille totalement dénudée.

Les lignes sinueuses de son corps ont retenu toute mon attention.

En mon âme, devant ce présent, j’ai succombé à la tentation.

 

De tout mon être, je l’avais ardemment désirée.

Comme j’aurais tellement aimé en cet instant l’embrasser.

Était-ce l’ange déchu qui voulait me détourner de ma route ?

Était-elle une séductrice mandatée pour me mettre en déroute ? 

 

Elle était pourtant à sa fenêtre.

Elle avait su rendre mal à l’aise mon être.

Elle n’a pas dit un mot ni fait de gestes de trop.

Toutefois, la voir alors nue, donnait ce jour si beau.

 

En réalité, pourquoi étais-je allé à la confession ?

N’y a-t-il rien de plus gracieux et magnifique de la création ?

Que la fraîcheur d’une femme offerte ainsi sous mon regard.

On doit admirer cette œuvre de la nature avant qu’il soit trop tard.

 

Ô, mon Dieu, veuillez me pardonner pour mon erreur.

Seigneur Jésus, de recommencer, j’en ai bien peur.

Elle avait laissé sa fenêtre grande ouverte.

Voilà bien ce qui a causé ma perte.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

En feuilletant

En feuilletant Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1750-902694396

En feuilletant

 

En feuilletant quelques revues,

J’ai alors compris comme passe le temps.

Un concept inventé pour définir les heures et les ans.

Alors que j’étais en ma modeste maison toute nue.

 

Ces magazines si étranges, dans lesquelles,

Se trouvèrent de bien charmantes demoiselles.

J’avais aussi posé dans mon plus simple apparat.

Bien des hommages de la haute société cela m’amena.

 

J’ai parcouru les plus belles pages,

Dans lesquelles étaient photographiées,

Des dames de mon pays et celles de lointaines contrées,

Aux visages si gracieux que l’on ne pouvait guère deviner leur âge.

 

Écoutant le vent d’hiver souffler avec force,

Je me suis mise à rêver longuement de ces séances,

Pour lesquelles, j’ai voyagé dans ma belle France.

Allant de la région des Ardennes jusqu’en Corse.

 

Quels beaux souvenirs je revis en cet instant.

Quelles gens, d’une extraordinaire beauté, j’ai rencontrés.

Hommes et femmes, si attachant, dans mon lit j’ai amené.

Des gestes de tendresse, avec générosité, nous nous sommes donnés.

 

Parmi ces femmes avec qui j’ai succombé à la luxure,

J’ai voulu conserver d’elle un magnifique souvenir.

Elle m’a fait grâce de son plus beau sourire,

Sur une toile que j’ai accrochée au mur.

 

En parcourant tous ces magazines,

Je revis en songes quelques aventures.

Qui me rappelle mes nombreuses pensées impures.

Des fantasmes insaisissables, telle une fumée si fine.

 

Ô, quel temps précieux à mes yeux!

De ces jours et de ces nuits à faire envier les saints,

Ces êtres qui du haut des cieux ne rêvent qu’à me titiller les seins.

Une belle époque que je désire ardemment revivre, tel est mon vœu.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je vieillis

Je vieillis Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo : Auteur inconnu Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1641-897806751

Je vieillis

 

Je vieillis,

Petit à petit,

Les jours s’enfuient,

Et mon cœur en ce temps languit.

 

Passant doucement la main,

Sur mon visage y cherchant un signe du destin,

De ce destin qui me rappelle que la vie abrège chaque matin,

C’est ainsi que l’on va et on vient sur cette terre tel un refrain.

 

Cheveux blancs dans ma chevelure?

De cette chevelure qui agrémente mon corps de sa parure,

Mon corps soigné au lait de chèvre et à l’eau d’une rivière si pure,

Et qui donne à mes amants à ma grande satisfaction des pensées impures.

 

Les yeux fixés

J’y cherche mes pensées,

Des pensées tantôt sombres, tantôt colorées,

Et qui amènent mon âme dans les pays que jadis j’ai explorés.

 

Vieillir, c’est aussi vivre avec nos forces et nos tares.

Essayons alors de vivre avant qu’il soit trop tard,

Avant que la mort nous avise de notre départ,

Et qu’elle vienne vers nous aussi vite qu’un guépard.

 

Que restera-t-il de mes souvenirs de jeunesse?

Qu’adviendra-t-il de mes amants qui me prodiguèrent leurs caresses?

De quoi mon avenir sera-t-il fait, d’amour ou de détresse?

Qu’il n’y ait pas de réponse à ces questions met en moi une tristesse.

 

Mais, je garde tout de même de l’espérance.

Un mot magique qui me rappelle un air de romance,

Une chanson que fredonnait un amant venu de la France,

De sa voix si chaude et si douce, telle que sa région natale la Provence.

 

Miroir ! Joli miroir ! Je ne te poserai pas la question.

Oui, des plus belles et des plus moches, il en a comme de raison.

S’il y a une chose que ma mère m’a apprise en notre maison,

C’est d’aimer la vie comme elle est sans aucune autre façon.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Mon fruit mûr

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Photo réalisée par mon ami Joel Pèlerin

Mon fruit mûr

 

Belle femme te voir ainsi,

Mon regard en est si ébloui,

Ébloui pour avoir admiré ton dos,

Ton dos si fort, si tendre mais si beau.

 

Voir perler les gouttes d’eau,

Tout le long, tels de longs ruisseaux.

Ruisseaux descendants vers ces lieux mystérieux,

Ces lieux si souvent, par pudeur ou par hypocrisie, loin des yeux.

 

Loin de tous ces yeux curieux,

De ces merveilles voulues par les Cieux,

Et qui étrangement gouttes d’eau y sont retenues,

Telles que des gouttelettes de pluie retenues par les nues.

 

Sachant avec soin cacher ton visage,

Pour que je ne puisse deviner ton âge,

Cet âge que ton sein magnifique semble trahir,

Ce sein légèrement illuminé par bonheur et pour mon plaisir.

 

Mais, je t’en prie, charmante modèle.

Modèle sur un bois perchée telle une hirondelle,

Ne m’en veux pas pour ces quelques pensées impures,

Car te voir assise ainsi me donne l’envie de t’offrir mon fruit mûr.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada