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La Dame et son pantin

La Dame et son pantin Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo19 Modèle : Izuly Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/The-Lady-and-her-toy-974545498

 

La dame et son pantin

 

Elle a trouvé un jour dans une boutique d’antiquité.

Un pantin de bois qui était si beau et si léger.

Elle s’intéressait depuis toujours au vaudou.

Et, elle cherchait cette trouvaille tel un bijou.

 

Quelques mots suffirent et le marché fut conclu.

Entre elle et le brocanteur ébahi par de tels seins nus.

 Elle l’a amené sans plus attendre en sa demeure.

Où elle gardait ses livres de magie et d’horreur.

 

Elle avait bon cœur, mais elle était aussi craintive.

Depuis la guerre où elle était petite et chétive.

Elle s’était juré de protéger les plus faibles,

Ceux qui peuplent la masse et la plèbe.

 

Puis, par une nuit étoilée et de pleine lune.

Elle et son pantin allèrent sur le sommet d’une dune.

Entièrement nu à l’occasion d’un rituel d’envoûtement !

Elle invoqua les esprits des ombres et des enchantements.

 

Elle dit dans une langue étrangère ces quelques mots :

« Ô, âmes maudites rejetées de là-haut ».

Écoutez votre domestique qui est depuis longtemps si dévouée !

Donnez vie à cet être ! Que ma requête soit exaucée ! »

 

« Il me servira dans mes sortilèges.

Il sera la pièce maîtresse dans mes manèges.

Il deviendra mon talisman lors de mes charmes.

Grâce à votre pouvoir, il deviendra une redoutable arme. »

 

Puis, sans plus attendre, vint un silence mystérieux !

Des éclairs sortis de nulle part déchirèrent les cieux !

Une odeur de soufre et de feu remplit cet endroit maudit.

C’est alors que le pantin lui fit la surprise de prendre vie.

 

Une voix surgit du royaume des morts !

« Te voilà en possession d’un objet tellement fort,

Que nous sommes le pouvoir de le détruire, de l’anéantir !

Alors, prends bien garde une seule fois de nous trahir »

 

 « Punis ceux qui abusent des indigents !

Épargne en tout temps les gens innocents !

Utilise-le seulement une fois que la nuit est tombée,

Si tu désires plus que tout que sa puissance soit décuplée. »

 

« En toi, nous avons une foi aussi forte que le fer.

Déçois-nous et tu seras précitée dans les enfers.

Ton pantin passera alors de serviteur à bourreau.

Et aucune de tes larmes ne sera entendue de là-haut. »

 

Elle remercia avec humilité ces forces infernales.

En leur offrant deux colombes, une femelle et un mâle.

Puis retourna chez elle avec ce pantin à présent en vie.

En se remémorant tout ce qu’elle leur a promis.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Instant figé

Instant figé Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture acrylique de Noble Roro de la France

 

Instant figé

 

Pour savoir apprécier son existence,

Il faut retrouver sa tendre innocence,

Même si la vie n’est pas un conte de fées.

Car, en ce monde, nul ne connaît sa destinée.

 

On revoit les chimères du passé,

Lesquelles feront, bien sûr, que trépasser !

Des fausses idées qui embrouillent notre esprit.

Des yeux étranges qui sans cesse nous épient.

 

Nous naissons pauvres et totalement nus.

Aucun de nos biens, nous amènerons vers les nues.

Certains travaillent des lopins de terre pour quelques pitances.

D’autres en profitent pour leur soutirer une honteuse abondance.

 

Cela est le lot de la plèbe depuis l’aube de l’humanité,

Ceux qui bossent à la sueur de leur front forment la majorité.

Les membres de la haute société font parfois des œuvres de bienfaisance,

Pour bien paraître, ils font semblant d’avoir une bonne conscience.

 

Savez-vous ce qui me fait réellement plaisir ?

Connaissez-vous la raison qui me fait sourire ?

C’est d’être apte d’admirer la grâce pure de la féminité.

C’est de découvrir avec les yeux du cœur une authentique beauté.

 

Pas besoin de visiter des contrées éloignées.

Inutile de s’exiler vers des pays qui sont si reculés.

Il est superflu, pour trouver la source du bonheur véritable.

De traverser mers et mondes jusqu’à ne plus être capable. 

 

Pour ma part, j’ai appris à me contenter de peu.

Car, comme le commun des mortels, je fais ce que je peux.

Il faut savoir prendre le temps de s’arrêter de se questionner.

C’est dans l’instant figé que l’on saisisse la chance d’exister.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les maîtresses d’autrefois

Les maîtresses d’autrefois Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1950-2-928788402

Les maîtresses d’autrefois

 

Je vous confie un secret.

J’éprouve en moi certains regrets.

Des chagrins que je ressens quelquefois.

Et qui concernent les maîtresses d’autrefois.

 

Elles étaient toutes les quatre si jolies.

Qu’il m’arrive encore de rêver d’elles la nuit.

Je me rappelle Christine, de Maude, de Sarah et d’Isabelle.

Elles avaient la grâce de la féminité et des lèvres au goût de miel.

 

Tour à tour, elles profitèrent de mon savoir-faire.

À chacune d’elles, je trouvais bien comment lui plaire.

Et, pour être franc avec vous, la luxure était mon péché préféré.

Ne dit-on pas, petite plèbe, qu’à une faute avouée, à demi pardonner ?

 

Que de caresses échangées ! Que de baisers offerts en ces soirées voluptueuses !

Certaines vêtirent la parure d’innocence et d’autres se changèrent en tueuses.

J’ai connu par ces mains baladeuses et ces bouches chaudes tant d’allégresse.

Et de l’art tabou du sadomasochisme dispensé par une réelle déesse.

 

Je ne sens point de honte de ce que j’ai fait ni vécu.

Quel bonheur d’avoir été offerte en pâturage à ces dames nues !

Car, voyez-vous, y a-t-il vraiment une vie éternelle après la mort ?

Essayer d’y trouver une réponse naturelle est le pire de tous les torts.

 

Quel honneur d’entendre prononcer le nom Dieu par celle qui succombe à ce trésor !

Aux multiples va-et-vient qui pénètrent en profondeur l’intimité de son corps.

Quelle sensation étonnante d’être inondé par l’eau de la claire fontaine !

De satisfaire ces dames aux visages d’anges tout en étant vilaines.

 

En effet, il suffit pour être authentique de s’abstenir de nuire à notre prochain.

De vivre en toute simplicité, car l’on ignore si on sera de ce monde demain.

D’apprécier chaque moment que la vie si éphémère nous amène chaque jour.

Car, on sait bien qu’inévitablement, tout cela finira tôt ou tard et pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

L’ignorance est le bonheur

L’ignorance est le bonheur Réflexion de RollandJr St-Gelais Photo par Gfreidberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Ignorance-is-bliss-860799874

L’ignorance est le bonheur

Bonjour tout le monde,

J’aimerais vous poser une question bien simple mais qui touche chacun d’entre nous à un moment de sa vie. Une question que bien des philosophes ont essayé d’y répondre en s’appuyant sur leurs savoirs et en utilisant de beaux discours dans le but, très souvent caché, d’épater la plèbe. Ne le cachons pas ! Bouches d’or apportent renommée et parfois richesse à ceux qui en sont fortunés.

En quoi consiste le bonheur ? Voilà la question qui préoccupe tôt ou tard nos esprits. Bien malin est celui qui trouvera la réponse qui satisfera le commun des mortels. En effet, il y a presque autant de réponses qu’il y a de gens vivant sur la terre. Ce qui incite davantage votre humble serviteur à réfléchir sur deux aspects précis de la question. Des aspects que je qualifierais de sous-questions tellement elles découlent de la question principale.

En premier lieu, que doit-on comprendre par le bonheur? C’est une vérité que l’on ne doit jamais amalgamer la joie, l’extase et le plaisir avec ce que l’on devrait concevoir du bonheur même si de tels moments sont fort agréables à vivre. En second lieu, le bonheur relève-t-il davantage de la spiritualité, à ne pas confondre avec le phénomène religieux, que de la philosophie? Certes, plusieurs personnes ont développé au cours de leurs existences une spiritualité florissante laquelle a influencé de manière souvent positive un nombre impressionnant d’individus de tous les âges, de conditions sociales différentes et vivant en des régions éloignées les unes des autres. Comme quoi, la recherche du bonheur est inscrite dans le cœur de l’être humain.

Il est intéressant de poursuivre le présent article en analysant le mot bonheur par les deux mots qui le composent et ce, dans le but d’aider votre humble serviteur à définir dans la mesure du possible en quoi consiste l’objet de cette réflexion. En effet, le mot bonheur renferme le mot bon et celui d’heure. Autrement dit, vivre à l’heure bonne. C’est-à-dire celle où tout notre être est en harmonie tant avec notre conscience qu’avec ce qui nous convient pour notre épanouissement.

Il est donc primordial d’être conscient du caractère sacré de ce que nous sommes et de ce que nous devons faire ou non pour le préserver. Certains vont axer leur épanouissement via la richesse matérielle ou sur la renommée. Choses qui peuvent disparaître en un claquement de doigts. Certes, ces deux réalités peuvent apporter certaines joies lesquelles sont bien passagères. Par exemple, la richesse peut être le moyen de fonder une demeure, entreprendre des projets et bien d’autres choses. En ce qui concerne la renommée, elle peut être garante de rencontres fort utiles dans les hautes sphères de la société. Néanmoins, rien ne garantit à ces gens d’être totalement à l’abri des soubresauts susceptibles de mettre leur situation en péril.

Mais qu’est-ce donc que le bonheur? Pour ma part, c’est la capacité d’accepter d’ignorer ce qui peut arriver dans la vie. Je ne dis pas d’être imprudent, ni d’agir à l’aveugle et encore moins d’être irresponsable à l’égard de soi et d’autrui. Mais simplement d’admettre que nous ne sommes pas maîtres de tout ce qui se passe dans le monde. Oui, nous sommes responsables de nos décisions et de nos actions mais elles ont souvent qu’une portée assez minime sur l’ensemble des événements actuels. Bref, il faut savoir faire la part des choses entre ce que nous pouvons prévoir et ce qui est hors de notre contrôle.

À la limite, c’est l’ignorance pure. Celle de l’enfant qui vit chaque seconde sans se préoccuper de son environnement. Il me vient à l’esprit une scène à laquelle j’assiste de temps à autres lorsque je me promène dans le quartier Limoilou situé tout près de chez-moi. En effet, il m’arrive de rencontrer des couples qui transportent leurs bambins dans une poussette lorsque le temps est propice pour une telle activité. Je ne peux m’empêcher d’admirer toute la quiétude qui se dégage du visage de leur bambin. Une quiétude qui témoigne de leur bonheur lié à l’ignorance propre à l’enfance.

Merci infiniment de m’avoir lu.

RollandJr St-Gelais de Québec au Canada

Mélancolie

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Mélancolie

 

Ces jours heureux ou bien ces nuits torrides,
Instants de pure joie et de grands plaisirs deviennent insipides,
Déversant les pensées dans le puit sans fond de l’ennui et de l’acrimonie,
De ces gens insécures qui m’entourent et de toutes leurs hypocrites manies.

 

Je m’en fous éperdument depuis fort longtemps,
Car en moi a lieu un combat entre lumières et ténèbres,
Transposant leur lutte sur mon corps devenu semblable à un zèbre,
Offert en pâture à la plèbe vouée à ses bassesses et à ses écœurements.

 

Qui suis-je pour parler ainsi ?
Seulement une âme chagrinée par tant d’envie,
Blasée par le noir qui sans cesse semble m’envahir,
Mais qui voit encore, Dieu merci! cette lumière qui encore reluit.

 

Ô belle lumière ! Symbole d’espoir !
De grâce, ne me quitte pas alors qu’arrive le soir,
Je t’en prie, gardes-moi, en ta protection et en ton amour,
Afin que je puisse protéger ceux que j’aime et qui m’entourent.

 

Éloigne de moi cette mélancolie,
Car je sais qu’au plus profond de mon être,
Tel qu’aurait incrusté un auguste sage appuyé sur un hêtre,
Tout reste à découvrir, à explorer et à aimer sur cette terre et en cette vie.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada