Déjà 25 ans Photo et texte par Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada
Déjà 25 ans
(16 juin 1996- 16 juin 2021)
Chère maman,
Cela fait plus de 25 ans que tu es partie vers, dit-on, un monde meilleur. J’ose croire, comme la grande majorité des êtres humains qui ont vécu et qui vivent encore sur cette terre, que cette croyance soit vraie. Toutefois, la seule chose qui m’importe, c’est que tu reçois tout l’amour que tu as manifesté envers ceux et celles qui ont eu la chance de t’avoir côtoyée, et ce peu importe l’endroit où tu te trouves depuis ton départ. Quel amour et quelle générosité tu as su partager non seulement envers tes proches, mais aussi envers les plus démunis.
Que de beaux souvenirs tu as aussi laissés dans mon cœur. Ta belle humeur et ton optimisme ont certainement eu un impact positif dans la construction de ma personnalité puisque je me fais un devoir d’éviter toutes formes d’apitoiement et de négativité à chaque jour que Dieu m’accorde de vivre.
Et que dire de ta foi en Dieu ? Une foi inébranlable malgré le vent qui, à maintes occasions, a malmené l’embarcation de ton existence. Une foi en un Dieu qui, par sa présence silencieuse et la tendresse de sa force, a su te mener à bon port. Un Dieu que tu m’as présenté comme un père bienveillant loin d’être un juge, mais qui désire en tout temps le meilleur de moi-même.
Je me souviens de quelques-unes de tes passions qui ont animé plus d’une fois ta joie de vivre. Je pense notamment à la musique qui accompagnait chaque jour de ta vie. Que de fois, tu as écouté certains albums que mes frères et moi-même avions. Une passion que tu as laissée dans mon cœur. Un cœur qui se souvient de la mère extraordinaire que tu étais.
Cependant, parmi ces passions il y en a une qui me revient en mémoire chaque printemps. Saison de la nature qui renaît, de la vie qui ressurgit de sa torpeur et des fleurs qui sortent tout de leurs bourgeons silencieusement. C’est un fait. Ta passion pour les fleurs était connue de chaque membre de la famille, petits et grands.
En ce vingt-cinquième anniversaire de ton grand voyage vers les jardins éternels, je t’offre ces quelques fleurs. Oui, elles doivent être bien modestes à comparer à toutes celles que tu as l’occasion de sentir leur doux parfum dans le jardin des Cieux. Mais, sache que je pense à toi chaque fois que je peux humer l’arôme de celles qui se présentent devant moi. Une pensée qui réchauffe mon cœur tel un rayon de soleil qui me caresse tendrement la joue.
Merci, maman, de m’avoir permis d’être heureux aujourd’hui.