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Mouvements de l’ombre

Mouvements de l'ombre
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Mouvements de l’ombre

 

Mouvements saccadés,

Avec des pas sur la pointe des pieds,

De mes pieds, après avoir tant dansé, si fatigués.

Mais, pour celui qui me regarde je continuerai à danser.

 

Car telle est ma destinée,

Ma seule raison d’être depuis que je suis née,

Née dans un pays où les pianos sont adulés par la noblesse,

Par leurs notes exprimant avec précision tant la haine que la tendresse.

 

Mais en dépit de cette fatigue, je continuerai toujours à valser.

C’est là que je trouve ma raison de vivre, ma raison d’exister.

Car c’est sous les notes de pano que je peux respirer,

Et de mes pas de danse, en ces lieux gambader.

 

Par Satie et ses quelques amis,

Qui, pour moi, composèrent ces tristes mélodies.

En voyant en ma féminité, une gnose tellement envoûtante.

Qu’ils la perpétuèrent en une complainte si étonnante.

 

Me rappelant en mon âme comme le temps peut sembler être figé.

Telle une blanche banquise figée par le vent glacial sur une mer givrée,

Et puisque le temps qui m’a fait honneur de ces mille secrets racontés,

Je jure par les mouvements de mon ombre, en moi je les garderai.

 

Je les garderai et les protègerai sans relâche à tout jamais,

De ces gens qui se croient sages mais combien ils sont niais.

À tant s’évertuer de percer les mystères de l’existence humaine,

Au sein des mots griffonnés dans des grimoires aux écritures vaines.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu m’entends !?

Je t'entends
Réalisation photographique par Spicy Peach Model is JenovaxLilith on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/hear-you-833226954

Tu m’entends !?

 

En ce début d’été,

Toi mon amie, je t’ai rencontrée.

Seule je cherchais avec qui je pouvais jouer,

Jouer à la marelle à la corde à sauter simplement m’amuser.

 

C’est alors que tu es venue me trouver,

Ton prénom si joli que je ne pourrai jamais oublier,

Tu l’a prononcé une seule fois et cela a suffi pour devenir des compères.

Des amies à la vie, à la mort, en temps de paix ou bien de guerre.

 

Puis vint l’automne et le rouge de ses arbres,

Annonçant le retour à l’école, ses leçons et ses palabres.

De ces professeurs désillusionnés par les années d’enseignement,

Qui avaient pourtant rêvé de faire la différence chez certains enfants.

 

Merci la vie de t’avoir mise à côté de moi,

Car si j’ai eu moins peur c’est bien grâce à toi,

Tu me donnas confiance comme jamais à mes yeux,

Restant après l’école me montrant faire toujours mieux.

 

Soirées d’automne soirées d’hiver,

Souvent nous les passions ensemble chez ta mère,

Qui nous a appris à jouer de cet instrument merveilleux,

Jouant avec plaisir en se regardant tendrement dans les yeux.

 

Près de la cheminée,

En cet hiver, en ces froides soirées,

Mélodies tristes ou gaies nous avons découvertes,

De ces contrés si lointaines si étrangères aux herbes vertes.

 

Le temps passa inexorablement,

Nous amenant vers d’autres cieux inévitablement,

Mais cette passion pour cette musique resta en moi assurément,

De cet hiver et bien d’autres sans oublier les nombreux printemps.

 

De mon existence, ce fut mon plus beau présent.

Tellement que je suis partie en d’autres lieux pour devenir,

Autrement ce que j’étais afin de me bâtir un meilleur avenir,

En souhaitant revenir près de toi je t’en avais fait un serment.

 

Après quelques années, j’ai tenue parole.

Parole d’honneur et loin d’être une simple obole,

Sur le chemin du retour la vie m’a prise sur le détour,

Ce que parfois le destin peut être cruel avec ses mauvais tours.

 

On m’annonça à mon arrivé,

Que déjà tu étais partie, tu m’avais quittée.

Emportée par une maladie, une je-ne-sais-quoi.

J’ai tellement crié de douleur que j’en avais perdu la voix.

 

Assise seule dans le salon,

Où toi et moi avions appris nos leçons,

J’ai avec délicatesse pris dans mes mains ton violoncelle,

Me rappelant de ces souvenirs de ce temps comme tu étais belle.

 

J’ai alors joué cette plainte,

Laissant tomber mes larmes à mes pieds,

Qui se transformèrent en des notes de musique sur du papier,

Tu m’entends !? Comme ma vie sans toi est devenue une complainte.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada