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L’amour ne meurt jamais
L’amour ne meurt jamais
Enfin, te voilà.
Nous sommes toi et moi,
Ensemble pour le reste de l’éternité,
Après avoir été si longtemps séparés.
Je me remémore cet accident.
Que nous ayons eu à l’âge de vingt ans.
Nous venions à peine terminer nos cours.
Nous croyant libres pour toujours.
Je désirais demander ta main.
Car, je voulais vivre de superbes lendemains.
À nos parents, nous avions juré de faire attention.
Et, de les appeler une fois rendus à destination.
Sourires aux lèvres et nos cœurs joyeux.
Nous avions pris le tracé en amoureux.
Tout semblait nous si doux sous le soleil.
Tu étais à mes yeux la plus belle des merveilles.
Nous étions sur la route des vacances.
Je conduisais vers cette contrée de romance.
La lumière brillait sur ta chevelure flamboyante.
Nous suivions notre voie de manière très prudente.
Et, puis, sans crier gare, une voiture alla à vive allure à contresens.
Un arrêt puis un choc brutal et ce fut l’émerge de l’inconscience.
Le temps se figea, je sentis mon être planer sur nos corps inanimés.
Les policiers et les ambulanciers sont, sur les lieux, vite arrivés.
On t’avait mis prestement sur la civière et sous le respirateur.
Mais, pour moi, tout était bel et bien fini, j’en avais bien peur.
Tu as survécu alors qu’au même moment, je t’avais perdue.
Puis, une lumière étrange m’entoura et m’amena vers les nues.
Une voix apaisante me demanda alors mon ultime souhait.
Je lui ai répondu avec confiance d’être avec toi à tout jamais.
Je lui ai assuré de toujours veiller sur toi et de te protéger.
De rester discret jusqu’au moment où je viendrai te chercher.
J’ai respecté dans un silence absolu ma promesse.
J’ai fait mon possible pour t’éviter toute forme de détresse.
J’étais à tes côtés, le jour de tes noces, avec ton bien-aimé.
Sois sans crainte, j’ai tenu compte de votre besoin d’intimité.
Vous avez accompli une vie remarquable.
Vous avez réalisé tant de choses formidables
Des contrées, vous avez tant aidé avec générosité.
Vous avez travaillé avec foi pour des œuvres de charité.
Si tu savais à tel point, tu avais toute mon admiration.
Je t’observais apporter ton secours à bien des nations.
Les sortir de la misère causée par les guerres.
Je te regardais du haut des airs.
Puis, un jour, j’ai découvert que tu étais atteinte par le cancer.
Le même que celui qui avait emporté ma tendre mère.
Ne voulant surtout pas te voir souffrir si longtemps.
J’ai demandé au ciel une faveur humblement.
La voix me donna la permission d’aller te chercher.
Dans ton sommeil avant que le soleil soit levé.
Ton époux s’en remettra de ton départ.
Il se souviendra de ton cœur en or.
Ne dit-on pas cet adage ?
Un proverbe qui traverse les âges.
Maintenant, je m’aperçois comme cela est vrai.
Quelle noble vertu qu’est l’amour puisqu’il ne meurt jamais !
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Tu me dis que c’est trop
Tu me dis que c’est trop
Tu me dis que c’est trop.
Moi, je trouve que tout est beau.
Car, avec toi, je passerai le reste de ma vie.
Je suis épris de la femme que tu es cette nuit.
Pourquoi redouter le jugement de la société ?
Qui est remplie de tant de méchanceté, de cruauté.
J’ai vu la tendresse qui se cache au plus profond de ton cœur.
Malgré ma différence, tu as apprivoisé tes craintes et tes peurs.
Comme il était bon de t’embrasser, de te serrer, de te dire des mots d’amour.
Même si nous savons que tu disparaîtras, dès que pointera le petit jour.
Une nuit de rencontres éphémères vaut mieux que de faire la guerre.
Avouons-le, il y a tellement de conflits sur cette pauvre vieille terre.
La lueur des étoiles scintillait dans la pupille de tes yeux.
Comme c’était bon de passer avec toi ces instants merveilleux.
Désormais, quand je regarderai le ciel bleu, je reverrai ta beauté.
Je t’enverrai alors avec une paix céleste d’affectueux baisers.
Des larmes d’un pur bonheur sillonneront les rides de mon visage.
Aimer et être aimé ! N’est-ce pas la raison de vivre à travers les âges ?
Est-ce trop demander ? À tous ces gens de vivre, et de laisser vivre !
De ressentir les lèvres pulpeuses de celle qu’on chérit jusqu’à en être ivre.
Certains déplorent leur passé, d’autres craignent un douteux avenir.
Pour ma part, je profite de ce cadeau appelé « présent » avec plaisir.
Que ce soit pour une aventure d’un soir ou le rêve de toute une vie !
Pour moi, seul compte, en mon esprit, mon ciel et sa splendeur infinie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Une pose classique
Une pose classique
Je suis allé dans un musée.
J’y ai vu tant d’œuvres à contempler.
Des dessins, des sculptures et des vieilles photos.
Ils me permirent à leur manière de découvrir des arts si beaux.
Les réalisations de nu m’ont particulièrement intéressé.
Un peu pour fuir notre époque remplie de tant de vulgarité.
De nos jours où règne en maître une censure implacable.
Qui nous fait, devant tant de grâce, nous sentir coupables.
Il y avait des créations vraiment remarquables.
Certaines d’entre elles, les oublier, j’en serai incapable.
Toutefois, et sans crier gare, une modeste photo attira ma faveur.
Un cliché sorti d’un temps lointain qui suscita en moi une vive ferveur.
Une jeune dame posait nue sans ambages.
J’admirais cette œuvre qui avait parcouru les âges.
Aucune question ne me traversait l’esprit pour l’occasion.
Ce qui m’a permis de ressentir en mon être une véritable passion.
Cette dame à la féminité si pure me transporta dans une nouvelle dimension.
Un lieu où les us et coutumes sont aux antipodes de ce que nous avons.
Elle a réussi à faire vibrer chaque parcelle de mon for intérieur.
Dire le contraire ferait de moi un piètre menteur.
Combien de fois ai-je rêvé de vivre en ce siècle empreint de liberté ?
De pouvoir, sans craindre une mise à l’index, m’exprimer avec authenticité.
J’ai souvent songé, par n’importe quel moyen, à revenir à l’âge classique.
Celui des poèmes composés par des auteurs tellement romantiques.
Oui, ce tableau m’a touché au plus profond de mon âme, de mon cœur.
Je me suis senti subjugué, voire possédé, par un rarissime bonheur.
Avec tant d’émotions et de passions, j’en étais tout à fait ravi.
Puis vint en mon esprit une chanson intitulée « La belle vie ».
Je la fredonnais avec une grande joie.
Car, je n’aurais jamais cru ce que je vois.
Une œuvre photographique avec tant d’équilibre.
Oui, c’est le classique qui, en réalité, me rend vraiment libre.
De