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Devant la bibliothèque
Devant la bibliothèque
À cette heure, j’ai reçu une formidable amie,
En ce jour si magnifique, en ce beau vendredi.
Elle est originaire de la région du Midi de la France.
Un pays où coulent de délicieux vins en abondance.
Cela faisait longtemps que nous étions rencontrés.
Elle était aussi sublime qu’un champ de fleurs en été.
Aussitôt entrée, je lui ai offert un petit remontant.
Comme c’est bon de se rappeler les jours d’antan.
Assis dans le salon, nous discutions de divers événements.
C’est alors qu’elle me demanda d’enlever ses vêtements.
Ce dont je lui ai dit : « Allez ! Ma chère ! Fais comme chez toi. »
Il n’en fallait pas plus pour qu’elle réussisse à me mettre en émoi.
Fait étrange ! Elle me faisait penser en un livre à découvrir.
Devant moi, elle prenait tout son temps pour se dévêtir.
Chaque pièce qu’elle enleva ressemblait à une page tournée.
La température de mon corps monta tel un volcan enragé.
Finalement, elle se retrouva en tenue d’Eve devant mes yeux.
Elle avait un petit rire sur le coin de ses lèvres bien curieux.
Quelle idée saugrenue avait-elle dans la tête en cette occasion ?
Rien qu’y songer, j’en perdais à la fois mes esprits et ma raison.
C’est ainsi qu’elle fixa ma bibliothèque où je plaçais mes précieux livres.
De ces richesses, qui par leurs connaissances, me rendaient tant ivre.
Elle y grimpa avec précaution m’offrant ainsi un spectacle inhabituel.
Mais, je ne me plaignais guère, car la vue était particulièrement belle.
Je me suis alors souvenu de ce que ma défunte mère souvent me répétait.
« Tu comprendras un jour toute l’importance de voir le monde tel qu’il est. »
Jamais, je me doutais comme elle pourrait un jour m’avoir dit la vérité.
Qu’y a-t-il de plus agréable à admirer qu’une femme dans sa nudité ?
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Les apparences
Les apparences
(La femme renferme la beauté de la vie.)
Un certain sage d’Orient,
Qui croyait que tout était que néant,
Et que tout était qu’impermanent voilà très longtemps,
Pour expliquer ce qu’il percevait à son époque et en son temps.
Certes, les époques changent parfois en mieux parfois en pire,
En ce qui me concerne, j’ai décidé à gorge déployée d’en rire,
Car, loin est de moi l’idée saugrenue de redouter la mort,
Puisque me ramener vers elle, elle en aurait bien tort.
Pourquoi ? Pourquoi donc me diriez-vous ?
Serais-je à vos yeux un simple d’esprit, un fou ?
Non, je ne redoute pas la mort et son froid baiser,
Car depuis belle lurette, je lui en ai fait gracieusement baver.
Voyez-vous ? Depuis bien avant ma naissance,
On a tout fait pour briser mon corps rempli d’innocence,
Malgré tout, j’ai tant combattu, j’ai au-delà de tout si bien survécu.
Loin est cette idée d’abandonner quand le moment de partir sera venu.
Et, contrairement à cet homme d’un autre âge,
Je n’ai vraiment pas l’intention de devenir un sage,
Car c’est dans les bras des femmes magnifiques que je me blottie,
Pour me rappeler que rien n’est plus précieux et inestimable que la beauté de la vie.