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Je peux enfin avouer

Je peux enfin avouer Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo tirée de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/B-294a-965634857

Je peux enfin avouer

 

Que c’était la belle époque, le bon temps !

Quand toi et moi, nous nous amusions allègrement.

Alors que nos parents pensèrent que nous étions avec des copains.

Nous ne savions que faire de leurs sermons qui rythmèrent tels des refrains.

 

Nous allions louer une chambre dans un hôtel.

Et nous nous déshabillions à la lueur d’une chandelle.

Tu me disais des mots d’amour qui seront gravés pour toujours,

Dans mon cœur et dans mon âme, et ce, jusqu’à la fin de mes jours.

 

J’admirais la splendeur de tes yeux sans prononcer une seule parole.

J’entendais ta respiration haleter de désir inavouable qui me rendait folle.

Comme j’aurais voulu que cette superbe journée ait été sans fin.

Nos sentiments intimes parlèrent par la tendresse de nos mains.

 

Nous partagions tous nos secrets, nos rêves et nos projets d’avenir.

Même si, parfois, devant tant d’utopie, cela nous faisait bien rire.

Les secondes, les heures, les mois et les années sont passés à la vitesse de l’éclair.

Nous nous sommes séparées pour prendre époux. Moi, Paul et toi, Pierre.

 

Devant l’inévitable, nous devions satisfaire un monde totalement fou.

Face aux préjugés, à la servitude de la religion, nous devions filer doux.

Tu as fondé, à ce que j’ai appris, une famille nombreuse et heureuse.

Pour ma part, j’ai fait mon possible pour rester tout à fait silencieuse.

 

Je me suis mariée devant l’autel, bien que mon cœur fût à toi.

J’avais juré de tout cacher de mes souvenirs pour l’honneur de mon toit.

Je revoyais en mon esprit ton visage quand j’accomplissais mon devoir conjugal.

Adultère en pensées et non pas de corps ! Voilà la seule chose que j’ai faite de mal.

 

Maintenant que je suis atteinte d’une maladie à la fois rare et incurable,

Ne pas t’en être informée, j’en aurais simplement été incapable.

Je t’écris ces mots pour te rappeler à tel point pour moi, tu comptais.

Je peux enfin avouer avant de quitter cette vie comme je t’aimais.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Irais-je te trouver?

Irais-je te trouver? Poème de Rolland Jr St-Gelais Avec la permission du modèle : Alixia Busch Source : https://www.alixiamodele.com/echelles-psychopompes/

Irais-je te trouver ?

 

Irais-je te trouver ?

Simplement pour te courtiser.

Pour te faire de beaux yeux doux,

Te dire que je suis amoureux fou.

 

Dès l’instant où je t’ai vue.

Tu étais si fragile avec ta peau nue.

Je t’aurais parsemé de mille baisers.

Dans mes bras, je t’aurais réchauffé.

 

J’étais venu découvrir cette région de campagne,

En emportant avec moi une bouteille de champagne.

Que je voulais savourer sous un arbre verdoyant,

En profitant avec simplicité du bon temps.

 

Mais, depuis le jour où je t’ai rencontrée,

Mon cœur s’est rempli d’une joie effrénée.

J’ai enfin trouvé l’ultime raison de vivre.

Mes larmes ont séché dès que je t’ai vu sourire.

 

Ta lumière a guidé mes pas,

Vers ta maison faite de pierre et de bois.

Tu es appuyée à ta fenêtre, sans vêtements.

Me permettant ainsi de profiter de ce moment.

 

Fais-moi un signe et je monterai à ta chambre.

Dont les murs sont tapissés de motifs d’ambre.

Dans ton lit, je savourerai avec douceur ton intimité.

Avec une attention délicate et un certain doigté.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu étais troublée

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Tu étais troublée

 

Tu étais tellement belle.

Tu ressemblais à une tourterelle.

Tu semblais fragile comme un papillon.

Qui était sortie tout de droit de son cocon.

 

Je t’avais invitée sur une île.

Un des îlots situés dans les Antilles.

En pleine saison hivernale afin de profiter du soleil,

Et d’admirer les paysages qui sont de pures merveilles.

 

J’avais tout offert sans rien attendre en retour.

Mais, parfois, malgré soi, la vie peut jouer des tours.

Nos cœurs étaient pris mais nos corps nous appartenaient.

Au gré du bon temps qui sans relâche, avec plaisir, on profitait.

 

Chaque nuit, tel que prévu, nous faisions chambre à part.

Mais, nous savions depuis si longtemps qu’il était trop tard.

Nos gestes, nos paroles et nos regards, en secret, nous trahissaient.

Au fil des grains qui coulent dans le sablier, notre amour grandissait.

 

Puis, malgré nos efforts, à cette tentation, nous avons cédée.

Quel bonheur d’être dans nos bras pour mon amour enfin l’exprimer.

Un silence voguait dans cette chambre où un clair de lune éclairait ton visage !

Une plénitude nageait dans nos âmes qui avaient peut-être traversé bien des âges !

 

Puis, lorsque tout fut dans les règles accompli,

Nous nous sommes étreint tel un seul cœur épris.

Ce que nous étions heureux loin de ce monde aussi incapable.

De cette foule inerte qui, de savoir aimer avec vérité, en est coupable.

 

Tu t’es levée sur la pointe des pieds aux premières lueurs de l’aurore.

J’ai alors scruté, ce qui me rappelait une nymphe, ton magnifique corps.

Je te jure que ce secret restera à jamais et pour toujours en nos cœurs gravé.

Dès l’instant où tu as placé le drap devant toi, j’ai compris que tu étais troublée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Beauté de cabaret

Beauté de cabaret Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par JRekas Source : https://www.deviantart.com/jrekas/art/cabaret-beauty-935684953

Beauté de cabaret

 

En veillée, je suis allé passer la soirée,

Dans un pub pour y terminer l’année.

Un de ces lieux pour adultes avertis,

Ouverts bien longtemps avant minuit.

 

Soyez rassurés ! C’est un endroit très bien.

Que j’adore côtoyer jusqu’au petit matin.

Les membres du personnel ont une fière allure.

Et leurs hôtesses possèdent un charme si pur.

 

Je suis arrivé tel que convenu vers les vingt heures.

Ma table était déjà prête pour mon plus grand bonheur.

Une pinte de bière de l’Irlande proposée dès mon arrivée.

Voilà bien une offre pour laquelle je ne pouvais pas refuser.

 

Soupe à l’oignon en guise d’entrée !

Mets succulents et raffinés à déguster !

Un dessert exquis pour conclure ce festin !

Le tout suivi par un vin qui m’a fait perdre mon latin.

 

Puis, aussitôt, la dernière goutte absorbée.

Le spectacle tant attendu a enfin pu débuter.

Refrains résonnèrent, dans nos cœurs, avec véhémence !

Quel plaisir indescriptible ressenti en ces circonstances !

 

Les rideaux s’ouvrirent lentement devant nos yeux.

Laissant passer une dame qui devait être bénie des cieux.

Car, elle avait un corps de rêve digne des plus suaves déesses.

Et de sa voix magnifique, elle chanta ses airs avec justesse.

 

Épouses et conjoints étaient surpris de cette venue.

Ils en eurent pour leur argent et leur plaisir plein la vue.

Mais, par respect, tout était réalisé dans les règles de l’art.

Après tout, c’est par les talents cette artiste que l’on veillera si tard.

 

Rideaux pourpres tirés, elle était de noir à demi vêtu !

Pour le reste ? Elle savait trouver l’avantage d’être nue !

Un masque de soie recouvrait avec pudeur son tendre visage.

Un pubis soigneusement rasé laissait croire qu’elle était sage.

 

Bien que les gens fêtassent la nouvelle année,

Un silence mystérieux agrémentait les festivités.

Les convives étaient ébahis par son rayonnement.

Ils étaient transportés par une telle prestance.

 

Quoi de mieux pour entreprendre un nouvel an ?

De passer du bon temps seul ou avec des copains.

Quel instant mémorable en ce temps de réjouissance !

Vin capiteux et couvert généreux me gâtaient en abondance.

 

Quoi de plus formidable que de vivre une soirée si fantastique ?

Surtout en présence de cette femme à l’accent énigmatique.

Voilà bien dont en ce monde réellement me plaît :

C’est d’admirer une telle beauté au sein d’un cabaret.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Devant le grand miroir

Devant le grand miroir Poème de RollandJr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1950-40-935843875

Devant le grand miroir

 

Devant le grand miroir,

Se dissipent mes idées noires.

J’admire mes magnifiques seins,

Que mes amants tâteront à pleines mains.

 

Il est presque quatorze heures,

Je désire être plus fraîche telle une fleur.

Lorsque je me rendrai à mon boulot après le souper,

Je veux offrir le meilleur de moi-même afin de festoyer.

 

Trop peu d’occasions de s’amuser depuis cette pandémie,

D’être entouré de gens heureux et de concubins pour la nuit.

Maîtriser la séduction est un art divin que l’on développe,

Avoir un charme véritable est comparable à une enveloppe.

 

Qui colle à notre peau et qui se transforme à un cocon,

Et d’où l’on en ressort en déployant nos ailes tel un papillon.

Un je-ne-sais-quoi qui rend folles toutes les âmes bien intentionnées.

Quelques postures bien agencées les amènent dans un filet bien serré.

 

J’adore recevoir mes amoureux d’un soir,

Et peu m’importe qu’ils soient blancs ou bien noirs.

L’essentiel est de partager du plaisir et du bon temps.

Lesquels deviendront, peut-être, des souvenirs d’antan.

 

Sérieusement, lequel d’entre nous sait si nous serons là demain ?

Chaque seconde, certains naissent, d’autres meurent, c’est le destin.

Mais, attention ! En bons épicuriens, la modération a meilleur goût.

En ce monde, toute chose agréable a inévitablement un coût.

 

Profiter pleinement des plaisirs de l’existence a un prix.

Mais, il ne faut guère gaspiller sa santé et y perdre la vie.

La luxure est certes des péchés capitaux celui que je préfère,

Mais, pas au point de jeter mon essence dans les enfers.

 

Glace qui reflète mon corps de jeunesse !

Dis-moi ! Recevrais-je beaucoup de caresses ?

Tant sur mes fesses attirantes que sur mes seins consistants.

Comme brillent les yeux de mes amants les rendant tels des enfants.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

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