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Tout son dos
Tout son dos
Je voyais un monde si beau.
Qui ressemblait à un joyau.
Dès l’instant où elle se retourna,
Et qu’elle posa son regard sur moi.
Certains aiment un gracieux visage,
Même si la dame n’est pas sage.
D’autres préfèrent les poitrines,
Lesquels enjolivent les tailles fines.
Mais, je vous confie un secret.
J’en profite pendant qu’on y est.
J’adore les postérieurs bien charnus,
Lesquels mettent en évidence les corps nus.
De ces beautés à l’allure,
Pour un temps parfois si pur.
En particulier lors des étés ensoleillés,
Car rien en ce monde ne peut être comparé.
Expression réalisée en harmonie !
Qui m’aide à jouir pleinement de la vie.
Main posée sur la taille de cette déesse.
Tout ceci me fait penser à une fresque.
Les Grecs avaient compris l’essentiel.
Qu’il n’y a pas de mal d’être belle.
Que la laideur n’est pas une vertu !
Et la perfection doit être un but.
C’est au jugement son heure.
On voue un culte à ce qui se meurt.
On adule la monstruosité aux dépens,
De tout ce qui pourrait être noble et grand.
Lancez-moi la première pierre !
Ensevelissez-moi vivant sous terre !
Jamais je ne cesserai de ma vie de rêver,
D’un dos pour, avec douceur, le cajoler.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ne me regarde pas
Ne me regarde pas
Ne me regarde pas.
Car, tu sais tout de moi.
Je suis une femme infidèle,
Aussi volage qu’une tourterelle.
Qui adore la présence d’hommes virils,
Lesquels, face à leurs épouses, ils se défilent !
Je suis celle que l’on appelle la dame adultère.
Serais-tu capable de me jeter la première pierre ?
Je suis celle qui reçoit des mecs beaux ou laids.
On n’y peut vraiment rien, c’est ainsi que la vie les a faits.
Certains sont de riches propriétaires, d’autres de pauvres gaillards.
Quelques-uns sont ici pour quelques heures, rarement pour veiller tard.
Tu sais mon doux chéri, mon tendre amour.
Seulement toi sera dans mon cœur pour toujours.
Certes, je leur offre des moments de plaisir de courte durée.
Mais, c’est uniquement avec toi que je me confie avec sincérité.
Je croyais que tu te doutais, un tant soit peu, d’une telle situation.
Puisque c’est moi qui t’invitais allègrement à tant de dégustations.
Tes moindres volontés comme tes rêves, je les ai sans cesse exhaussés.
Pour être franche avec toi, jamais un compagnon, je n’ai autant choyé.
Détourne de-moi ton regard accusateur, je t’en supplie.
Bien des femmes, de mon audace, elles en auraient l’envie.
D’ailleurs, plusieurs de leurs conjoints sont parmi mes plus fidèles.
L’existence humaine est, somme toute, un bien étrange carrousel.
Je suis depuis ma vie de jeune adulte un être libéré.
En toute franchise, t’ai-je une seule fois demandé ?
Le moindre sou pour mon loyer, pourvoir mes besoins.
Car, j’ai toujours su faire confiance aux lendemains.
Maintenant que tu m’as ainsi vue,
Aussi fragile qu’une rose fraîche et nue !
Si tu ne peux pas m’accepter tel que je suis,
Fais ta valise et quitte-moi pour le reste de la vie.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ève et sa pomme
Ève et sa pomme
J’ai à l’esprit des questions saugrenues,
Pas tant que ça à propos d’une belle dame nue,
Une dame par laquelle serait entré dans le monde le péché,
Celui qui nous accable depuis des lustres et depuis que nous sommes nés.
Que serait-il donc arrivé si ce fruit elle n’y avait pas goûté?
Que serait-il arrivé si le serpent elle n’avait point écouté?
Que serait-il arrivé si à Dieu elle n’avait point désobéi?
Que serait-il arrivé si à elle n’avait point pris ce fruit?
Je tenterai de répondre à ces quelques questions,
Mais avec grande prudence car je ne veux pas y perdre ma raison,
Voilà là bien des questions à la fois théologiques et philosophiques,
Que bien des sages ont essayé de résoudre par leurs discours épiques.
Ô le pauvre et humble mortel que je suis,
Certes, je suis loin d’être un sage, c’est moi qui vous le dis.
Mais, je sais fort bien que nos destinés en auraient été changées.
Guerres et armes, destruction et larmes, jamais n’auraient existés.
Mais, en dépit de tout ce que l’on dit et l’on raconte.
Dans cette histoire inspirée de la Babylone et de ses contes,
Il faut retenir une grande leçon tant dans nos cœurs que dans nos âmes,
Réside cet irrésistible envie d’outrepasser les règles dans chaque homme.
Alors, je vous demande cette ultime requête à vous mes fidèles amis.
Veuillez ne point lancer la première pierre à celle qui a fléchi,
Qui aurait par défaillance, semblerait-il, réalisé le premier délit.
Car nous sommes tous semblables à cette dame au cœur épris.
Aucune réponse infaillible ne peut satisfaire tant de doutes,
Aucune vérité ne peut étancher la soif de mes lèvres je goûte,
Mais une seule chose m’apparait être si claire et tellement belle,
Il y a aussi dans le cœur de l’homme le désir de créer des merveilles.
De