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Bougies infernales
Bougies infernales
Il est maintenant minuit,
Dans le passage de samedi.
C’est le jour du premier sabbat
J’invoque les esprits maléfiques d’en bas.
Nappe sombre incrustée de signes ancestraux.
Elle aidera en cette occasion de laraires familiaux.
De plus, tout ce qui s’y retrouve possède sa raison d’être.
Rien n’est plus efficace qu’une table faite de bois de cèdre.
Se trouvent, sur cet autel,
Élaboré selon un ancien rituel,
Les objets qui serviront à citer les démons,
Afin d’obtenir par eux la puissance et le renom.
Le chandelier est, de tous ces éléments, le plus précieux.
Sa lumière délimite la frontière établie à jamais par les cieux.
Une borne inviolable entre le monde des vivants et des damnés.
Qui m’abritera, lorsqu’en cette liturgie noire, je les exhorterai.
Elles sont cinq et inséparables comme les doigts de la main.
Elles incarnent à la perfection les forces abyssales du malin.
Elles sont énigmatiques comme l’encre qui coule dans les veines,
Des âmes qui rongent leur rage, ne pouvant venger leur peine.
Une coupe à l’effigie de l’enfant déchu,
Se tient prête à recevoir un vin d’un bon cru.
Un élixir que je boirai lorsque le pacte sera accompli,
Entre mes invités de l’obscurité et l’humble mage que je suis.
Ô, Lucifer! Archange maudit qui porte avec fierté la lumière !
Éclaire mes pas lorsque je franchirai le seuil de ma chaumière !
Ô, Lilith! Femme répudiée par Adam qui refusa ton égalité.
Donne-moi, face à mes ennemis, ton inépuisable volonté.
Fantôme qui depuis toujours revêt la cape mystérieuse !
Sois le témoin tellement privilégié de cette entente sérieuse !
Qui sera gravé à tout jamais dans les airs par cet encens magique.
Un traité secret qui sera conclu par la prononciation des mots kabbalistiques.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Carte postale
Carte postale
Hier soir, j’ai eu la curieuse idée
D’aller dans le grenier pour y chercher
Dans la malle de mes grands-parents,
Quelques-uns de leurs souvenirs d’antan.
Je me remémore de leurs contes et récits,
De leurs voyages fabuleux aux mille péripéties.
Ils me racontèrent comment ils se sont rencontrés,
De leurs façons de se courtiser jusqu’à leur union devant le curé.
Mon grand-père n’était pas tellement pratiquant.
Mais, devant les mystères de la vie, il se reconnaissait croyant.
Son épouse, une femme libérée pour son époque, aimait le faste.
Se marier hors d’une église richement ornée aurait été un vrai désastre.
Il était un photographe de renom dans le domaine de la nudité.
Elle était, depuis toujours, à la fois sa muse et son assistante attitrée.
Allant ici et là dans Paris y tenir des ateliers et offrir des cours.
Lesquels débutèrent en soirée et se terminèrent au petit jour !
Ils vécurent ensemble dans la quiétude de leur foyer des temps heureux.
Jusqu’au moment où vinrent la guerre et son cortège de malheureux.
Étant un homme en bonne santé et de bonnes réputations.
Il a été promu dès son incorporation reporter sur le front.
Des clichés en tous genres il a, avec son appareil, exécuté,
En essayant tant bien que mal de camoufler la réalité.
Il fallait bien présenter des soldats fiers et valeureux,
Dans les quotidiens français afin de satisfaire les curieux.
Entre deux batailles, avec joie, il écrivit à sa chérie.
Qui avait, comme bien des gens, fui la belle ville de Paris.
Car, la « Grosse Bertha » y faisait pleuvoir avec rudesse toute sa rage.
Avec pour seule volonté d’annihiler la moindre parcelle de courage.
Puis, un jour, pas comme les autres, vint une lettre de sa dulcinée.
Une missive dans laquelle il était écrit ; « J’espère que tu vas adorer ».
Il trouva l’une de ses premières photos converties en cartes postales.
Quel beau présent que lui a fait son amour pour lui remonter le moral !
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Casanova
Casanova
J’ai décidé de composer ces vers,
Afin de dissiper l’idée que je suis un pervers,
Surtout dans ce monde où tout semble à l’envers,
Que la paix semble laisser place à la guerre.
Oui, devant vous, je l’avoue d’emblée.
Plus que tout, j’adore chaque jour baiser.
Sentir sur mon corps une femme à réchauffer,
Et qui demande, avec grand soin, d’être embrassée.
Pourquoi devrais-je satisfaire une seule et unique fille,
Alors que d’autres, aussi superbes, attendent à la file ?
Face à mon devoir d’amant jamais je ne me défile.
Je les comble alors avec passion de fil en aiguille.
Pourquoi leur refuser mon précieux talent ?
Je m’occuperai d’elles avec douceur évidemment.
Je donnerai ce qu’elles veulent depuis si longtemps,
Et d’entendre avec un plaisir inouï leurs gémissements.
Quelle sensation tout à fait formidable
De se sentir aussi tentateur que le diable
De réaliser leurs fantasmes en être capable
Et ne se sentir jamais un seul instant coupable
Ô, doux péché de la luxure !
Que je puisse garder mon cœur pur !
Accordez-moi de vivre un jour sur la Côte d’Azur,
Et de faire l’amour aux dames qui ont fière allure.
De les entendre crier mon nom
Celui digne du plus grand renom
Je ne dirai jamais, aux plus belles, non.
Je les amènerai au septième ciel avec passion.
Certains naissent pour souffrir
D’autres peinent à force de vivre
Sans oublier ceux qui ignorent le sourire
Mais, j’ai décidé, de mon destin, l’accomplir.
J’ignore où j’irai lorsque mon âme s’envolera.
Le ciel m’accordera-t-il un magnifique endroit ?
Peut-être cette ultime faveur, on me permettra ?
Que l’on se souvienne de moi sous le nom de Casanova.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Ce que j’aimerais
Ce que j’aimerais
Ce que j’aimerais être cet ourson,
Afin d’être dans tes bras me faire câliner,
Être dans tes bras et me faire tendrement cajoler,
Quel rêve un peu osé que je fais à en perdre la raison.
Ce que j’aimerais dormir avec toi,
Tu seras tellement bien colée contre moi,
Je t’écouterai me raconter tous tes petits secrets,
Et je te promets parole d’ourson que je garderai à jamais.
Ce que j’aimerais t’accompagner dans tes suaves rêves,
Surtout lorsque j’entends les gémissements sortir de tes lèvres,
J’imagine à peine de quoi il est question en t’écoutant prononcer son nom,
Car ce prince charmant semble avoir fière allure, grande beauté et noble renom.
Ce que j’aimerais goûter ce nectar qui sort d’entre tes cuisses,
Et qui les rend à première vue si brillantes et si lisses,
Ce doux nectar qui coule telle une rivière en été,
Ha ! Ce que j’aimerais être ton bien-aimé.
De