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La sorcière de feu
La sorcière de feu
Je suis la sorcière,
Qui a connu les guerres,
Ces conflits armés ont tellement ravagé,
Ce monde que vous osez appeler humanité.
Je viens de très loin d’un autre lieu,
Bien loin de vos anges et de vos dieux,
Dans les profondeurs de la terre,
De ce que vous nommez les enfers.
Voyant ce que vous faites de la création,
Les démons et les déités ont voulu votre punition,
Ils m’ont formée avec la rage au cœur,
Afin de susciter en vous la pire des frayeurs.
Je passerai au milieu de vous,
Autant parmi les sages que chez les fous,
Je ne ferai point de miséricorde aux coupables,
Mais, j’épargnerai avec plaisir aux esprits charitables.
Je ne mélangerai pas le sang de l’innocent,
Avec celui qui bafoue la beauté de l’enfant,
Car, j’ai été envoyé en ce monde pour le purger.
De toutes les impuretés que sans cesse vous avez souillées.
Âmes perverses qui jouissent de la détresse d’autrui !
C’est maintenant le moment de payer vos dettes à la vie.
Je suis la sorcière de feu qui fera grâce aux cœurs purs,
Mais qui n’épargnera guère l’abomination de vos gestes impurs.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Le noir te va si bien
Le noir te va si bien
Il y a de ces femmes que jamais je n’oublierai.
Ces dames belles et fraîches comme le mois de mai.
Mais, il y en a une qui a gravé sa beauté en mon esprit.
Une qui m’a enchanté par son visage et par son corps si jolis.
Une femme de Paris, ville lumière de la douce France.
Et sa joyeuse java, un air qui chaque fois me déhanche.
Nous nous étions fixé depuis longtemps notre rendez-vous.
Dans un de ces clubs où l’on danse comme des fous.
Je m’étais soigneusement préparé pour passer une agréable soirée.
Propre comme sou neuf, habillé tel un prince et légèrement parfumé.
J’avais si hâte de te revoir en ce haut lieu où se rendait le Tout-Paris.
J’avais en mon intérieur une petite idée que j’allais être surpris.
Je savais, depuis tout ce temps que je te connais, la galerie, tu allais étonner.
Depuis le jour, où à tes parents, ton désir d’être modèle nu, tu leur as entonné.
Puis, j’ai attendu une voiture, de couleur sombre vêtue, rouler à toute allure.
Sur la route de cette ville vouée aux plaisirs, aux vices et à la désinvolture.
Elle ralentit doucement afin de préserver la beauté de sa passagère.
Qui arriva sur les bords du chemin tel un vaisseau venu d’une autre ère.
Dès ton arrivée et sans attendre, en un temps, trois mouvements, tu descendis.
Offrant à mes yeux un spectacle si extraordinaire qui m’a longuement ébloui.
Je n’avais jamais connu une femme si libre de toute ma vie.
Cette liberté si rarissime, tu la transpires chaque fois que tu me souris.
Ô, mon amour ! Si tu le veux, tu seras « mienne » comme je serai « tien ».
Ô, ma chérie ! Je dois te dire une chose : comme le noir te va si bien.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
La vieille veste de cuir
La vieille veste de cuir
Je ne suis qu’une vieille veste de cuir
J’ai parcouru bien des pays et des contrées
J’y ai vu des gens à la recherche d’une âme à aimer
Des gens comme bien d’autres qui n’en finissent plus de souffrir.
Mon maître possédait une moto sur laquelle il voyageait
Partout où en ce monde il y allait, jamais il ne m’oubliait
Dans ses randonnées en terres étrangères, il croisait belles dames
Qui ravinaient en lui d’un vieil amour une auguste flamme.
Nous dormions souvent à la belle étoile
De ces étoiles brillantes dans le ciel qui lui servaient de voile
Que ce temps de ses chansons de bonheur me paraît si lointain
Quand je me rappelle toutes ces mélodies, tous ces refrains.
Puis, il fut un jour ou bien peut-être même une nuit
Pardonnez-moi, je ne me souviens plus tellement je m’ennuie
Il rencontra au bar d’une auberge une dame à la beauté exquise
Quel coup de foudre ! Combien de fois, se sont-ils fait la bise?
Oh surprise ! Le grand amour était au rendez-vous.
Comme des enfants devant un jeu, ils étaient un peu fous.
Devinant au plus profond de moi mon souhait tenu si discret
Sa vieille veste de cuir, il lui pria de la mettre afin de voir s’il lui allait.
Quelle nuit de plaisir interdit, de passion charnelle et de volupté
Comme des amants portés dans leur extase, ils ont ensemble passé
De toutes les vestes de cuir en ce monde, j’étais sûrement le plus heureux.
Car pour combler de caresses cette femme si jolie, nous étions deux.
De