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Je pense donc je suis

Photo réalisée par Phylactère Séance du 2 décembre 2019

Je pense donc je suis

 

Devant ma fenêtre,
M’envahit un mal-être,
Surgit en moi une idée, une réflexion.
À laquelle je dois réfléchir avec appréhension.

 

Qu’est-ce qui fait de nous des hommes?
Bien des sages ont tenté de résoudre cette question.
Certains essayèrent d’y répondre par le culte des religions,
D’autres élaborèrent des concepts assez semblables en somme.

 

Serait-ce par les idées que glapissent ces gens tels des hiboux?
De ces idées saugrenues dont s’énorgueillissent ces savants et ces fous,
De ces savants fiers de leurs théories et de ces fous pas si fous que ça,
Car il faut bien que certains des pauvres gens pensent à ce qu’ils voient.

 

À vrai dire une seule question demeure,
Que je me dois de répondre avant que je meure,
Ce que je suis en mon fort intérieur existera-t’il ?
Face à l’éternité qui nous attend tous, semble-t-il.

 

Avouons-le même si cela nous dérange,
Aucun de nos aïeux est venu nous raconter,
De l’autre côté de la porte une fois qu’elle est fermée,
Pas même un saint, pas même un pécheur, encore moins un ange.

 

Mes pensées divaguent au fil des années,
Parfois elles vont, elles viennent, elles ne font que se répéter.
Des pensées parfois nobles, parfois vilaines souvent coquines,
Surtout en la présence de quelques femmes blondes ou rouquines.

 

Mais d’où vient cette incroyable faculté?
Celle de pouvoir penser la nuit jusqu’en matinée,
Au risque de passer nuit blanche avec des idées noires,
Alors qu’à l’aube apparait de la splendeur de la vie sa gloire.

 

Même si je pense, plus je comprends tard,
Oui, c’est une situation si étrange et si bizarre,
Puisque devant tant de questions nulle réponse tienne bon,
Devant la bêtise des hommes j’ai constaté depuis jeune garçon.

 

Parfois, je pense à des blessures profondes et jamais guéries,
À de nombreuses cicatrices béantes et jamais refermées,
Ne serais-je qu’un vagabond sur cette terre damnée?
Voilà là une énigme maintes fois posée.

 

Quelques fois je me demande ce qu’est l’amour,
Serait-ce qu’un vœu pieux digne d’un conte de fée?
Un conte des mille et une nuit que Shahrazade aimait raconter,
Mais trop vouloir y songer m’a fait craindre le pire pour toujours.

 

Car, croyez-le ou non, trop penser peut tuer.
Tuer nos rêves, nos espoirs, nos illusions et nos désirs,
Voilà la raison pourquoi je préfère et de loin simplement vivre,
Pour me sortir de ce parcours ténébreux, je vais plutôt aller me balader.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Pureté du temps passé

Pureté du temps passé
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Pureté du temps passé

 

Te rappelles-tu, ô mon amour ?
Te souviens-tu, ô ma tendre ma chérie ?
Où je t’ai rencontrée, je t’ai vue, cette nuit ?
Quand l’orage grondait et que le ciel était lourd ?

 

Dans un bar peu recommandable nous nous y étions réfugiés,
Où une chanson d’Abba y jouait nous donnant un peu de gaieté,
Une de ces mélodies de ta patrie où les femmes sont si blondes et si jolies,
Bien doucement, j’ai tiré pour toi une chaise alors qu’avec simplicité tu m’as souri.

 

Tu as bien vu que je ne savais pas quoi te dire,
C’est alors que, bien candidement, tu éclatas de rire.
Tu m’as demandé avec joie si je voulais boire quelque chose,
Je t’avais répondu avec mes yeux bien évidemment si j’ose.

 

Nous avions discuté de tout et de rien et d’autres sujets,
Malgré l’heure car nous n’avions rien de prévu le lendemain.
C’est au moment que je m’y attendais le moins que tu glissas ta main,
Dans la mienne sous la table ronde. Eh bien voilà qui a été fait et vraiment bien fait.

 

Nous nous sommes dirigés vers un hôtel de passage,
Là où vont les gens de tous les milieux et de tous les âges,
Ne sachant où alla nous amener nos deux mystérieuses destinées,
Au fil des heures, des nuits, des jours, nous sommes connus puis aimés.

 

Voilà maintenant que nous nous sommes depuis longtemps épousés,
C’est-là l’acte pour lequel je ne l’ai jamais de ma vie regretté,
Car tout ce qui a fait la richesse de nos baisers,
Réside en la pureté du temps passé.

 

De

 

RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada