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L’aube se lève

L’aube se lève Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Dawn-breaks-985454395

 

L’aube se lève

 

Il est cinq heures.

Elles ont eu bien du bonheur.

En cette nuit où elles ont partagé le même lit.

De doux moments qui tomberont, hélas, dans l’oubli.

 

Malda et Savannah ainsi que Paddy !

Trois femmes magnifiques aux prénoms si jolis.

Une Indienne, une Canadienne et une Américaine !

Elles savent, de leurs doigts, faire des choses bien vilaines.

 

Elles savourent, de leurs langues, chaque parcelle.

Elles explorent, de leurs corps, les bordures si belles.

Chacune à son tour, elles s’étendent sur la toile blanche.

En exhibant, à leurs yeux scintillants, une sensualité franche.

 

On dit qu’une faute avouée est à demi pardonnée !

En réalité, la luxure est le plus noble de tous les péchés.

Il faut reconnaître que la perfection n’est point un vice.

Et que de savoir en profiter est parmi les plus purs délices.

 

Quoi de plus interdit que l’adultère ?

Mais, il est plus triste de voir ces crimes de guerre.

Quoi de plus beau en cette courte vie ?

Quoi de plus agréable qu’une sexualité épanouie ?

 

Comme il est futile de se justifier à ce monde sournois.

Tant de gens se cachent pour vivre leurs émois.

À bien y penser, c’est mieux qu’il en soit ainsi.

Car, dans le cœur de l’humain, réside l’envie.

 

Oh oui ! Comme c’était bon.

Elles se donnèrent de grandes leçons.

En institutrices, elles se transmirent leur savoir.

Aussitôt que la lune et les étoiles annoncèrent le soir.

 

Enfin, l’aube se lève sur la ville endormie.

Elles entendent les oiseaux faire leurs gazouillis.

Elles mirent fin de leurs ébats, leurs réjouissances.

De leur laisser-aller, loin de toutes formes de remontrances.

 

Les rayons du soleil dévoilent les murs à la couleur pastel.

Ils sont le prélude d’une journée qui promet d’être si belle.

Le rose et le bleu teintent de leur présence le ciel dégagé.

Quel moment privilégié pour nos chéries de s’embrasser !

 

L’instant venu, chacune d’elles partira de son côté.

La blonde retournera avec hâte vers son bien-aimé.

La brune ira vaquer à ses nombreuses occupations.

La noire fera comme si rien n’était arrivé avec raison.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les ablutions

Les ablutions Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/RubadubDub-984410208

 

Les ablutions

 

Il est déjà l’heure des poules.

J’imagine devoir affronter les foules.

En cette journée où je devrais tout dévoiler.

Prouver sans l’ombre d’un doute ma féminité.

 

Je devrais effectuer ces pratiques éternelles.

Pour satisfaire leur plaisir, je devrais me faire belle.

Ma servante me rendra aussi fraîche qu’une fleur de printemps.

Un parfum de grands prix embaumera mon corps délicieusement.

 

C’est tout de même une agréable sensation.

Que l’on s’occupe de mon bien-être sans poser de question.

Comme quoi, être l’objet de tant de précautions a ses bons côtés.

Quelle émotion d’avoir été choisie pour ma beauté !

 

Me sentir désirée avec hardiesse !

D’être adorée, honorée, telle une déesse !

De ces hommes esseulés loin de leurs bien-aimées.

De ces irréprochables fidèles pour toujours à leurs fiancées.

 

J’attendais ce moment depuis longtemps.

De mes atouts, ils se souviendront éternellement.

Mes vêtements, avec lenteur, de mes épaules, je retirerai.

Mon charme, si développé, si apprivoisé, je le leur exhiberai.

 

Mais, avant toute chose, seul compte ce rituel sacré.

Cheveux noués, peau nettoyée, sans oublier un sourire ensoleillé.

Être libre de mes mouvements en chaque instant.

Je danserai sur la scène allègrement.

 

Je place ma confiance en ma servante.

Elle saura éloigner de moi tout ce qui me hante.

Cette eau provient de la fontaine de jouvence.

Et, pour tout dire, je retombe en enfance.

 

Elle purifie tant mon corps que mon esprit.

Un phénomène inconnu m’a prestement envahi.

Ne dit-on pas avant de se tourner vers le Créateur ?

Il faut vouloir tourner à la fois son âme et son cœur.

 

Chère domestique, lave-moi les mains.

Que je puisse me caresser jusqu’au matin.

Que mon haleine ensorcelle jusqu’au dernier.

Que ma bouche récite les formules tant occultées.

 

Que mon visage devienne envoûtant.

Que mes yeux brillent telles les étoiles du firmament.

Que mes seins ravivent en eux le désir de les savourer.

Que la luxure soit le fondement de leur suprême destiné.

 

J’accueillerai le plus viril dans le creux de mes bras.

Je lui ferai découvrir mon talent du bout de mes doigts.

Frotte encore et encore du haut mon torse jusqu’aux chevilles.

Je veux être de la région et des alentours, la plus jolie des filles.

 

Les ablutions sont une marque de respect,

Tant pour moi que pour celui que j’amènerai.

Cet homme qui sera à mes côtés dans mon lit,

Je lui promets qu’il passera une inoubliable nuit.

 

Ô ma belle servante ! Toi, que j’aime tant.

De ces ablutions, tu peux prendre tout ton temps.

En guise de récompense, avec toi, je partagerai.

Sache qu’en ce monde, tu es de loin ma préférée.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Au sérail

Au Sérail Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/In-the-Seraglio-1-961303175

Au sérail

 

Au sérail du grand sultan d’orient,

On y accourt prestement depuis l’occident.

Des femmes de pays lointains aux langues étrangères.

Dans certains cas, menues, parfois de véritables guerrières.

 

Elles sont semblables à des fleurs.

Même dévêtues, elles resplendissent de tant de couleurs.

Leur peau a un léger goût fruité qui se savoure aisément.

Privilège accordé à leur sultan, bien évidemment.

 

Elles sont bien traitées par leur époux attentionné.

Qui veille à leur confort chaque saison de l’année.

Malheur à celui qui leur manquera de respect.

Un triste sort lui sera, sur-le-champ, fait.

 

Des étoffes de soie leur sont offertes généreusement.

Des bijoux de Paris leur sont donnés amoureusement.

Mais, ce qu’elles préfèrent le plus de ces libéralités,

C’est de passer une nuit dans le lit de leur époux adoré.

 

Elles représentent à elles seules la diversité de la création.

Blondes, brunes ou noires, elles savent mettre le sang en ébullition.

Qu’elles aient les yeux bleus, verts, gris ou marron ou bien pers.

Elles maîtrisent l’art de vous amener en un instant haut de là des mers.

 

Leurs lèvres suaves ont la saveur exquise de la cerise.

Leurs formes à la fois fines et élancées sont de véritables surprises

La grâce les accompagne dans chacun de leurs langoureux mouvements.

Tomber amoureux avec l’une d’entre elles est risqué, malheureusement.

 

Artistes, musiciennes ou bien poétesses,

Elles agrémentent les soirées avec tant de délicatesse.

Telles des sirènes, des hommes ont traversé, pour elles, les océans.

Ils désirèrent tant les admirer jusqu’à la fin des temps.

 

Dans le harem du grand padischah,

Chaque nuit est une fête que jamais, on oublia.

Mais, prenez garde de ne pas porter la main sur ses amours.

Car, dans la plus profonde des noirceurs, vous y serez jeté pour toujours.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Les deux chattes noires

Les deux chattes noires Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Vintage-Nudes-Standing-959964426

Les deux chattes noires

 

Je fréquente depuis longtemps deux dames.

Elles mettent mon cœur tout feu, toutes flammes.

Des beautés à la fois étranges et amusantes,

Et qui possèdent une allure divertissante.

 

Elles sont deux sœurs jumelles.

Et, ma foi, elles semblent éternelles.

Elles sont originaires des pays slaves.

Fières descendantes de guerriers braves.

 

Elles parlent dans un dialecte millénaire.

Ce qui, j’en conviens, n’est pas pour me déplaire.

Cela donne un air tout à fait champêtre à nos jeux.

Et, pour être franc avec vous, cela me rend heureux.

 

Leurs intimités ont le même pelage noir.

Que je prends plaisir à caresser chaque soir !

Elles sont si identiques que souvent, je me mêle.

Lorsque par erreur, de leurs prénoms, je les appelle.

 

Elles ont chacune un tempérament différent.

Leurs caractères sont contraires manifestement.

Il serait utile de vous expliquer ce qu’il en est.

Deux sœurs adorables, mais divisées dans les faits.

 

L’une est tellement douce et timide.

À chacun de mes baisers, elle devient humide.

Elle aime bien se blottir dans le creux de mes bras.

Alors que de mon côté, je ressens son cœur qui bat.

 

Combien de fois, l’ai-je câliné pour la rassurer ?

Lui manifester de la tendresse pour la réconforter.

Tandis que son souffle s’apparente à un ronronnement.

Et qu’elle ferme ses paupières pour s’endormir paisiblement.

 

L’autre est à l’image d’une vraie tigresse.

Quel délice indescriptible de cajoler ses fesses !

De sentir ma hampe pénétrer cette zone défendue.

Alors qu’elle et moi sommes, sur ce lit, entièrement nus.

 

Quel bonheur de l’entendre gémir à chacun de mes coups !

Pendant que je l’embrasse avec ardeur sur le cou.

De humer son parfum à me remplir d’ivresse.

Quelle fierté d’avoir satisfait la comtesse !

 

Je suis l’amant de ces aventurières.

Mon cœur appartient à ces belles flibustières.

Je suis à la fois leur jouet, leur babiole et leur trophée.

Comme des maitresses, je suis leur esclave dévoué.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est une chaude journée d’été

C’est une chaude journée d’été Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : MilkaVi Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/It-s-a-warm-summer-day-980845580

C’est une chaude journée d’été

 

C’est une chaude journée d’été.

Rien de plus agréable que de profiter de cette chaleur.

Même si notre astre bien-aimé se couche de bonne heure.

Une canicule tant appréciée en cette période de l’année.

 

Le soleil brille de tous ses feux.

Les oiseaux sont juchés sur les bois verts.

Assise sagement loin des regards de ces gens pervers,

J’observe les cerfs qui gambadent d’un air joyeux.

 

À demi nue, à demi vêtue, je profite de cet instant.

Pas un son ne sort de ma bouche aux lèvres humectées.

Je désire, de cette vie, simplement pouvoir l’apprécier.

En cachant mon magnifique buste sensuellement.

 

Les grains de gravier de mon sablier ont arrêté de couler.

J’en oublie même les jours d’autrefois et les coups du destin.

Je deviens alors telle une fleur dans un superbe jardin.

J’apprends à me connaître, à me priser, à m’aimer.

 

L’air frais de la nature me fait tellement de bien.

Tel bonheur indescriptible envahit tout mon être.

Rêver à mes chéris m’apporte tant de bien-être.

Oublier avec joie les tracas vécus par les citadins.

 

Jambes écartées afin de permettre à mon intimité

De profiter copieusement de ce moment de répit.

Puisqu’au déclin, j’inviterai mon amant dans mon lit.

Je jouirai à volonté de son savoir-faire en toute liberté.

 

La vie peut être parsemée de douces histoires.

Il suffit de croire à nos qualités, à nos capacités.

Tout peut arriver, même cette chaude journée d’été.

Nous serons ainsi en paix avec soi quand viendra le soir.

 

Je remercie le ciel pour cet agréable cadeau.

Être là et nulle part ailleurs en cet univers !

Inutile, pour goûter un tel paradis, de voguer sur les mers.

Il suffit d’ouvrir les yeux de son cœur à ce qui est beau.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada