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Lorsque j’irai rejoindre le pays des rêves

Lorsque j’irai rejoindre le pays des rêves Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/1930-51-950089698

Lorsque j’irai rejoindre le pays des rêves

 

Il est tellement tard, ô, ma tendre chérie.

C’est maintenant l’heure de se mettre au lit.

Mais, je vois quand ce moment, tu es occupée.

Tu me parais, à mes yeux, vraiment passionnée.

 

Tu as dans les mains un livre intéressant.

Je ne te dérangerai pas plus longtemps.

Mais, j’aurais une petite grâce à te solliciter.

Ce n’est pas grand-chose, si j’ose ainsi m’exprimer.

 

Vois-tu, je me complais à te regarder étendue si sereinement.

J’imagine être en présence de la belle aux bois dormants.

Dans la tranquillité de ce vaste palais que j’ai fait construire,

Pour notre plus grand bonheur et pour notre éternel plaisir.

 

J’ai mis un 33-tours sur notre phonographe.

Car, en ce lieu, j’adorerais jouer au photographe.

Immortaliser cet instant empreint d’un bien-être sans pareil.

Perpétuer pour les siècles à venir ta beauté telle une merveille.

 

Mais, dis-moi, en toute simplicité, mon amour.

Tu es confortablement installée sur une peau d’ours.

Pendant que je pérenniserai la fragilité de ta féminité,

Lis-moi des extraits de cette œuvre, par le temps, conservée.

 

Est-ce un conte des mille et une nuits ou un roman d’aventures ?

Est-ce une intrigue inexplicable entre des êtres aux cœurs impurs ?

Est-ce un récit de cape et d’épée tel que les Trois Mousquetaires ?

Qu’avait composé de sa plume magique l’illustre Charles Baudelaire !

 

Quel avantage incroyable de pouvoir feuilleter tout ce que l’on veut !

Alors que dans cette société, on doit se contenter de faire ce que l’on peut.

Avoir la capacité de s’évader par l’esprit est un privilège rarement accordé.

Alors que le pouvoir de découvrir mers et mondes est si souvent convoité.

 

Bienheureux celui qui est en harmonie avec lui-même.

Fortuné par le destin est celui qui vit avec un être qui l’aime.

Chanceux est celui qui entend les mélodies des oiseaux.

Riche est celui qui contemple un Univers si beau.

 

Viens ! Je t’en prie dans notre lit conjugal.

Mais, fais-moi une faveur tellement peu banale.

Fais-moi la lecture une fois que nous serons couchés.

C’est de cette façon que je veux m’endormir à tes côtés.

 

Je déposerai ma tête sur ton sein.

Je t’embrasserai avec un bel entrain.

En silence, j’avalerai chacun des mots que tu liras.

Lorsque j’irai rejoindre le pays des rêves, toi aussi, tu y seras.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Par la douceur de tes lèvres

Les lèvres de ton âme
DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Par la douceur de tes lèvres

 

Ce soir tu m’as fait une belle surprise,

Tu m’as envoyé une vidéo où tu as été prise,

Prise en train de chanter d’une voix tellement angélique,

Que je croyais que tu sortais d’un monde totalement féérique.

 

Ce fut certes, avouons-le, assez court.

Mais de cette voix, je m’en souviendrai toujours.

Car comme tu étais belle en cet instant si précieux,

Un instant qui restera dans mon cœur si merveilleux.

 

Je t’ai entendu chanter une chanson si émouvante,

Que tout mon être était attiré par des paroles si attirantes,

Des paroles qui sortirent de ta bouche telle une mélodie venue des cieux,

Qui te donna une aura tellement divine que je me suis mis à pleurer.

 

En revoyant ces jours où en secret je t’avais tellement aimée,

Face au déroulement de ma vie, je me suis mis à me questionner.

Méritais-je vraiment d’être aimé par une femme aussi belle que toi,

Car je suis loin d’être parfait, ni riche ni puissant et encore moins un roi.

 

Était-ce trop demandé à la vie d’être à tes côtés?

Malgré mes nombreux défauts et mes multiples infidélités,

Car j’étais prêt à te prendre comme tu es avec ta grande souffrance,

Que j’aurais pris soin de soulager avec des mots d’amour et de romance.

 

Comme tu es belle dans cette vidéo que tu m’as envoyé,

Tellement belle que je croyais que j’avais simplement rêvé,

En cette nuit d’un mois d’été où dans le silence de ma solitude,

Où je constate par la douceur de tes lèvres que ma vie est que décrépitude.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ce sera là mon seul trésor

Ce sera là
Ce sera là mon seul trésor que je te léguerai Poème de RollandJr St-Gelais Dessin par CapitaPerdu Source : https://www.deviantart.com/capitaperdu/art/Waiting-Room-c-783255998

Ce sera là mon seul trésor

 

Tout contre moi, je te serre.

Mes pensées dans le vent errent,

J’ignore quoi te dire et surtout quoi faire,

Je te colle contre moi pour mieux me taire.

 

Reste près de moi et écoute bien mon cœur

Que ferais-je pour éloigner de toi toutes les peurs?

Tu sais, je suis ta mère mais aussi une simple femme.

Une femme qui vit à une époque où on ignore le mot dame.

 

Je me rappelle lorsque ma mère me demanda,

Ce que je souhaitais ardemment dans l’avenir,

Je lui ai répondu une raison d’aimer et de sourire,

Elle me dit alors : ma fille une cause tu trouveras.

 

Les années ont bien entendu passé,

J’ai grandi et j’ai vieilli et l’amour j’ai rencontré.

Ton père et moi après belles fréquentations, nous nous sommes mariés.

Peu de temps après ta naissance, en devoir de policier, il a été tué.

 

Ceux qui ont juré de protéger la veuve et l’orphelin,

Sont devenus des parias dans nos sociétés sans lendemain,

Ceux qui abusent de l’innocent sont devenus les héros des foules,

Bon ordre, moralité et pierres angulaires de l’éthique enfin s’écroulent.

 

J’aimerais tant mon enfant chéri,

Pour le bien de ton avenir te donner ma vie,

Un avenir où le respect et l’amour ont de l’importance,

Je ne suis pas riche, mais je t’enseignerai le gros bon sens.

 

Laisse-toi te guider par ma voix,

Je te montrerai avec patience mes propres pas,

Avoir en toi pleinement confiance, je t’enseignerai.

Mon enfant, ce sera là mon seul trésor que je te lèguerai.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Argile

Argile
Argile Poème de RollandJr St-Gelais Réalisation photographique: Sleepy Selfies modèle: JenovaxLilith Source : https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/clay-835792186

Argile

 

Argile,

Êtres si fragiles,

Que l’on soit garçon ou fille,

Hommes ou femmes face à la vie qui défile.

 

Souviens-toi de ceci disait-on tu es poussière,

Que tu retourneras en poussière et tu ne peux rien y faire,

D’autres étaient ici bien avant toi et le seront longtemps après moi,

Riche ou pauvre, beau ou laid, jeune ou vieux, mendiant ou roi?

 

Argile pétrie par l’amour,

Je désire tant vivre pour toujours,

Comme bien des peuples désespérés devant ce fait,

J’ai ma propre foi et croyance afin de faire face à ce qui est.

 

Façonnée par les expériences de ma vie,

Toutes choses doivent passer ! Voilà ce que j’ai appris.

Parcourant sans cesse le long des sinueuses ou droites routes,

Je cherchais bien de réponses à tant de questions, à tant de doutes.

 

Ce qui ne m’a jamais empêché d’aimer et d’être aimée,

Ce qui ne m’a jamais empêché de pleurer d’amour et de faire pleurer,

Mais, n’est-ce pas ce qui donne toute noblesse à cet argile tirée de la terre?

D’aimer à en perdre la raison, à chercher l’être aimé par de-là les mers.

 

Mais aujourd’hui je suis là tout au bout du chemin,

Et vraiment je n’ai pas l’intention que ce soit déjà la fin,

Car je veux être libre de mes choix et du parcours de mon destin,

Sentir la brise fraîche à chaque fois où je me promènerai dans mon jardin.

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Ce monde n’est pas réel

Ce monde n'est pas réel
Photographer: David Hobbs Model is JenovaxLilith on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/This-world-is-not-real-821344076

Ce monde n’est pas réel

 

Quelle triste nuit,

Que je viens de passer,

Je n’ai fait que soupirer et rêver,

Rêver de toi toute la nuit seul dans mon lit.

 

Essayant de prononcer ton nom,

Mais de mes lèvres ne sortirent aucun son,

Désespéré, je ne savais que faire pour me sortir de cet enfer.

Je te voyais danser dans les nuages blancs tout là-haut dans les airs.

 

Ce que tu étais belle enveloppée de ce tissu noir,

Tellement magnifique que j’avais de la misère à le croire,

Désirant seulement aller te rejoindre j’étais prêt à m’ouvrir les veines,

Pouvais-je imaginer pouvoir vivre sans toi ma fille, ma déesse, ma reine?

 

Mon âme voulait aller te rejoindre tout là-haut,

Là-haut dans les cieux où tout est pur et où tout est beau.

Pourquoi es-tu partie sans moi ? Pourquoi avoir pris cette route ?

Tant de questions sans réponses ! Voilà ce qui en mon âme le déroute.

 

Jamais plus je ne pourrai te serrer dans bras,

Te serrer dans mes bras pour te rassurer face à tes peurs,

Sécher avec délicatesse tes larmes de peine peu importe l’heure,

De jour et de nuit, tu savais qu’en tout temps tu pouvais compter sur moi.

 

Je me souviens le jour où tu es née,

Dans le creux de mes mains, je t’avais réchauffée.

Pendant que ma tendre épouse recevait les derniers sacrements,

Ta mère que j’avais tant aimée rendit l’âme en m’offrant notre enfant.

 

Je t’ai vue grandir tout en te donnant ce que j’ai pu,

Avec patience, je t’ai enseigné ce qu’est la vie comme je l’ai vue.

Je sais fort bien que j’étais loin d’être riche et encore moins parfait,

Mais de mon amour paternel toujours je t’ai comblée, voilà ce qui en est.

 

Et puis, un jour un charmant jeune homme tu as rencontré.

Dans cette grande ville où faire tes longues études tu y étais allé.

Tu m’avais sollicité la permission d’aller passer les fêtes en sa compagnie,

Voyant briller un tel éclat de bonheur dans tes yeux : Bien sûr! Je t’ai dit.

 

Il n’y a pas plus noble bonheur pour un père de voir sa fille enchantée,

D’avoir enfin trouvé l’être cher avec qui elle pourra fonder un foyer,

Je sais bien que tu as tenu ta promesse de faire toujours attention,

Et que tu prendras sur le chemin du retour tes précautions.

 

Chaussée glissante, pluie trop abondante !

Ta joie était peut-être, dans tes pensées, trop présente.

Celle de passer les vacances avec ton amoureux, ton chéri.

Tout comme moi qui, devant ta joie, avait si rarement souri.

 

Mais peu après minuit, le téléphone sonna.

Une voix d’un gendarme triste nouvelle m’annonça,

Votre fille a raté la courbe au bout de la route en cet nuit sombre,

C’est alors que tout autour de moi devint qu’une lourde pénombre.

 

Maintenant que tu es parti pour toujours loin de ce monde irréel,

Depuis ce jour fatidique tout autour de moi semble si cruel mais si réel,

Mes amis, sachez qu’il n’y a pas pire douleur dans le cœur d’un père,

Ni pire souffrance que celle de perdre sa fille unique, ô quel goût amer!

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada