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En mes soirées solitaires
En mes soirées solitaires
J’ai connu durant ma vie,
Bien des femmes aux mille péripéties.
Elles étaient originaires de pays lointains,
De ces régions qui eurent de tragiques destins.
Il y en a une qui possédait une beauté particulière.
Elle avait tant une fière allure et de bonnes manières,
Que je me doutais bien qu’elle provenait de la noblesse.
Une odeur de lavande voguait en sa maison telle une caresse.
Elle parlait une langue étrangère,
Et, malgré mes efforts, je ne saisissais guère.
Nous avions fini, grâce à nos sourires, par nous comprendre.
Et, de fil en aiguille, nos âmes se rapprochèrent à s’y méprendre.
Je lui ai fait visiter avec plaisir la ville où nous résidions.
C’est ainsi qu’inévitablement nos cœurs bâtèrent à l’unisson.
Elle a réussi à assimiler avec extase quelques bons mots.
J’en ai fait, croyez-moi, tout autant non sans maux.
Puis, un jour, elle reçut une grave missive de sa parenté.
Qui lui ordonnait de rentrer rapidement dans sa contrée.
Que pouvait-elle bien répondre à une telle directive ?
Elle qui avait appris à obéir sans faire d’invectives.
Une idée lui vint à l’esprit afin de souligner son départ.
Elle m’a invité pour savourer de l’aubergine au caviar.
Quel plat étrange pour l’humble homme que je suis.
Mais, connaître une telle légende, j’en avais envie.
Elle était habillée d’une tunique de couleur azur.
Une robe limpide qui laissait entrevoir sa peau si pure.
Avec courtoisie, j’ai apporté un vin rouge de belle qualité.
Me doutant bien qu’un grand cru agrémenterait cette soirée.
Quelques bouchées de caviar et de verres de ce nectar ingérés.
Sans trop attendre, à un jeu particulier, elle me proposa pour s’amuser.
Elle m’installa alors un turban de couleur pourpre sur les yeux.
Ce qui, allez savoir pourquoi, me rendit fort heureux.
Nous allâmes dans une pièce illuminée à la chandelle parfumée.
Mon bandeau retiré, elle me paraissait aussi brillante qu’une divinité.
Elle me confia qu’elle avait appris le plus merveilleux des mots.
Elle désirait le partager avec moi en cet instant si doux et si beau.
Avec son accent slave, elle me dit ceci :
« De ma vie, jamais je ne t’oublierai, mon chéri. »
J’apprécierais tant, avant de te quitter, que nous fassions l’amour.
Ainsi, en mes soirées solitaires, je penserai à toi pour toujours.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Louisa
Louisa
Ô, ma chère Louisa,
Tu as un je ne sais quoi.
Je ne croirais vraiment pas dire.
Quelque chose qui me fait sourire.
Femme si généreuse, tant pour les autres, les uns.
Qui console ceux qui reviennent de front de Verdun.
Tu maîtrises avec justesse ton charme, ta féminité.
Pour le plus grand bonheur des multiples éclopés.
Originaire de la paisible Provence !
Une des régions de la douce France !
Tu es venu vivre dans la Ville lumière,
Prête à affronter la vie telle une guerrière.
Tu en as vu de ces célibataires du présent,
Tout droit sortis de la jupe de leurs mamans.
Tu as écouté leurs récits à en fendre l’âme,
Des mecs repoussés par leurs dames.
Des voyageurs de passage,
De ces maris loin d’être sages,
Sans oublier les rares séminaristes.
Étudiants qui regrettent un pareil choix triste.
Ô, très précieuse péripatéticienne !
Qui vit parmi ces fraîches Parisiennes.
T’ennuies-tu de ta région, le printemps venu ?
Toi qui sûrement souhaiterais une autre avenue.
Sache Louisa, ma très chère et véritable amie !
Que tu as certainement sauvé bien des vies !
Car il n’y a rien de pire en cette existence
Pour un mec, d’une femme, son absence.
De
Rolland Jr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Alors, madame est-elle servie ?
Alors, madame est-elle servie?