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Comment peut-on améliorer ce qui est déjà parfait ?
Comment peut-on améliorer ce qui est déjà parfait ?
Bonjour tout le monde,
J’espère de tout mon cœur que vous allez bien. Pour ma part, je me prépare tranquillement en prévision de mon séjour artistique qui aura lieu à Montréal du 1er au 5 décembre inclusivement. Une séance qui sera doublement intéressant et ce, pour deux éléments majeurs qui enrichiront mon expérience de modèle vivant (nu intégral) au sein d’écoles d’arts et auprès de photographes de renommé internationale dans le domaine du nu.
En premier lieu, je vivrai ma troisième séance photo sous la supervision d’une photographe et modèle vivant de la grande région de Montréal. Qui plus est ! Ladite séance aura lieu en pleine température hivernale. Comme le chantait si bien l’auteur Gilles Vigneault : « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver. » En second lieu, je participerai en tant que sujet principal à un reportage sur ma passion en tant que modèle nu pour des écoles d’arts, des ateliers en arts et pour des photographes liés de loin ou de près avec ce milieu quelque peu tabou au sein de la société. Soyez rassurés-es ! Je publierai des articles sur lesdites séances le moment venu.
Toutefois, il est un devoir pour tout modèle vivant qui se respecte de se préparer de manière convenable en prévision des séances futures. Outre le fait de réviser l’ensemble des positions prises lors desdites séances, en tenant-compte des catégories d’artistes qui y seront présents, une préparation esthétique est appropriée pour ne pas dire obligatoire afin de rendre celles-ci conformes aux normes en vigueur dans ce domaine. Et quand j’écris les « normes en vigueur » cela concerne autant la préparation psychologique que physique du modèle vivant sans lesquelles toutes démarches de nudité artistique seraient vouées à l’échec.
Il va de soi de la préparation psychologique du modèle
vivant réside dans sa vision à la fois de ce qu’il a et de ce qu’il est prêt à offrir aux artistes présents en salle. Quelles poses envisage-t-il ? Dans quelles optiques ? Seraient-ce des poses présentées de manière graduelle ou bien des poses où la nudité serait présentée de manière abrupte ? Il a aussi les lieux où la séance aura lieu. Serait-ce dans un collège ? Serait-ce plutôt dans une institution d’enseignement universitaire ou bien ouvert au grand public ou encore au sein d’un groupe très restreint ? Tous ces éléments, et bien d’autres encore, sont à considérés dans une préparation de niveau professionnel.
Il y a aussi l’aspect des soins esthétiques. En effet, tout modèle vivant qui se respecte se doit d’avoir un hygiène corporelle irréprochable tant dans la vie quotidienne que lors des séances. Personnellement, je fréquente de manière assidue un charmant petit salon de coiffure où deux jolies jeunes dames ont une véritable passion dans le domaine de la coiffure pour hommes. J’adore cet endroit où la qualité du service est excellente, l’accueil est accompagné par de très beaux sourires et où je peux y ressentir une belle chaleur humaine. Faits rarissimes en cette époque où la vitesse est omniprésente, le rendement à tout prix est le mot d’ordre et les rapports humains entre les clients et les coiffeurs sont quasi inexistants.
À vrai dire, j’adore fréquenter ce salon de coiffure
réservé à une clientèle exclusivement masculine. Un salon où les coiffeuses et votre humble serviteur peuvent discuter de tout et de rien, avec humour et un respect mutuel. Fait amusant à noter ! J’aime bien les faire rire lorsque je leurs demande d’améliorer ce qui est déjà parfait. Oui ! Oui ! Je sais bien que la modestie est ma principale qualité. Inutile de me le rappeler. Cependant, ce qui me fait réellement chaud au cœur, c’est le plaisir que nous avons la coiffeuse et moi de nous faire photographier après la coupe de cheveux et la barbe taillée avec soin.
Merci de m’avoir lu et grand merci à Viviane pour sa gentillesse sans oublier sa collègue Émilie qui a eu l’amabilité de nous prendre en photos. Je vous dédie cette superbe vidéo du chanteur Prince en haut du présent article.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Pourquoi craindre ?
Pourquoi craindre ?
J’ai rencontré dame étrangère,
Habillée d’une drôle de manière,
Me faisant penser à une vieille sorcière,
Qui a tellement souffert de toutes ces guerres.
De sa pièce remplie de babioles,
Qui résonnèrent telles des casseroles,
Je me faufilais à travers parchemins à formules secrètes,
Que de questions je me posais surtout les plus indiscrètes.
Dites-moi mon avenir, lui dis-je ?
Mais, en ai-je au moins un ? Lui réortais-je !
Car en moi point de ligne de vie sur ma main invisible,
Malgré une âme généreuse et un cœur tellement sensible.
Elle prit avec un sourire macabre sa boule de cristal,
Me rappelant que futur et passé font une ligne,
Que du présent dépend bien des forces malignes,
Et par notre volonté tout peut changer en bien ou en mal.
Que seule la mort, nous devons nous préparer à rencontrer.
Puisque c’est l’ultime destiné pour indigents et bien nantis,
Pour les géants de ce monde et les gens de grande modestie,
Pour les héros comme pour les inconnus des éternités.
C’est alors qu’avec une immense joie,
Que j’ai pris sa boule de cristal que je brisas,
En lui répondant avec moquerie sans feindre,
Puisque nous sommes semblables, pourquoi l’avenir craindre ?
Pourquoi craindre le futur,
Puisque le temps jamais ne dure ?
Pourquoi craindre ce qui sera ou ne sera pas ?
C’est là où j’ai tourné le dos et j’ai quitté l’endroit de ce pas.
De
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
Réaliser une pose, faire vivre des émotions

Votre humble serviteur: RollandJr St-Gelais de Québec
Réaliser une pose, faire vivre des émotions
Bonjour tout le monde,
J’espère que vous passez un bel été. Pour ma part, je dois dire que ce fut vraiment très bien. En effet, j’ai eu la chance d’aller voir mon père qui vit dans la belle ville de Matane en Gaspésie, de visiter différents lieux de ma belle province qu’est le Québec, notamment la Montérégie et voir un lieu de culte d’une importance plus que considérable dans l’histoire du premier peuple fondateur du Canada, c’est-à-dire les Canadiens français. Vous avez sans aucun doute deviné qu’il s’agit de la basilique Notre-Dame de Montréal. Une question m’est venue à l’esprit en visitant ce haut lieu de pèlerinage du catholicisme : « Pourquoi un tel endroit suscite-t-il tant d’émotions chez les visiteurs, qu’ils soient de simples touristes ou bien des catholiques voulant faire un acte de dévotion à Notre-Dame? »
Personnellement, j’opterais pour trois causes possibles qui doivent être présentées en interrelation avec ma passion de modèle vivant pour des écoles d’arts. Soyez rassurés! Nulle est mon intention de me comparer, ne fut-ce qu’une seconde, avec la splendeur des lieux et encore moins avec la notion de sainteté qui s’y rattache. C’est à mon avis faire preuve de modestie que d’éviter une quelconque comparaison entre mon travail de modèle vivant et l’art présenté en cet endroit. J’oserai pourtant cette comparaison. C’est ce que je vous invite à découvrir maintenant.
En effet, il y a trois causes qui peuvent être mises en
interrelation avec ma passion de modèle vivant. La première étant tout d’abord, l’intention de faire vivre des émotions chez le spectateur. C’est d’ailleurs la principale caractéristique du domaine des arts. Faire vivre des émotions parce que l’être humain vit avant toute chose à la fois grâce et par celles-ci. L’amour, la crainte, l’envie, la peur et bien d’autres font de celui-ci un être doué de raison et qui dépend fondamentalement de ses émotions. De telles émotions si elles ne sont pas analysées, à l’image du tamis qui retient l’ivraie du bon grain de manière à lui éviter tout débordement, risquent tôt ou tard de projeter l’individu vers le côté sombre de son âme. Il peut s’agir d’un individu seul ou d’une collectivité. L’histoire regorge d’exemples qui démontrent la véracité de mes propos.
En ce qui me concerne, l’objectif fondamental recherché est de réussir à faire ressortir une émotion lors de chacune de mes poses réalisées en classe. Une émotion qui se retrouve tant chez votre humble serviteur que chez les étudiantes et les étudiants en arts. Il en est de même pour toutes les personnes avec qui je travaille. Certes, mon corps est loin d’être celui d’un Apollon mais, c’est là où réside sa principale qualité, il possède une histoire qui lui est propre. Une histoire que je tente par tous les moyens mis à ma disposition par les responsables des groupes, de transmettre de façon à la fois humaine et positive. Parfois, certaines occasions suscitent le fou rire au sein des groupes. Ce qui prouve que l’objectif recherché a été atteint.
Ensuite, l’ambiance qui émane des lieux saints est
d’une importance indéniable. Une telle ambiance peut amener le spectateur à se recentrer sur lui-même. N’est-ce pas le rôle des lieux de culte? Amener le pèlerin à faire une introspection avant de poursuivre son chemin? Par ailleurs, le chemin qui se trouve en chacun de nous est souvent jalonné de détours sinueux, parfois cruels, quelques fois agréables et bien souvent insoupçonnés. C’est la rançon de la vie.
Il en est de même de l’endroit où se déroule une séance de nu artistique. C’est-à-dire que l’ambiance doit amener à la réflexion. Un peu comme si les artistes présents, qu’ils soient professionnels ou amateurs, transcendent l’endroit pour se réfugier au plus profond d’eux-mêmes. Quelle est donc leur réflexion? Quelles pensées ont-ils? Que vivent-ils en parcourant leur chemin intérieur? Quel est donc leur jardin secret? Des questions pour lesquelles seuls les artistes possèdent la réponse. Et, croyez-moi sur parole, il est bien qu’il en soit ainsi.
Je me rappelle une anecdote à ce sujet. Voilà plusieurs années, j’ai participé en tant que modèle vivant à un atelier libre. Une participation non planifiée puisque la modèle qui devait se présenter avait eu un empêchement majeur. Voyant l’occasion et voulant bien faire, j’ai proposé à la responsable mes services. Elle a donc demandé aux artistes présents si cela les dérangerait de prendre pour modèle un homme vivant avec un handicap physique apparent. Ils lui répondirent par la négative. Bon! Je reconnais qu’une telle question m’avait quelque peu indisposé surtout si l’on pense à l’image de tolérance que véhicule le milieu artistique. Cependant, j’ai préféré ne pas en faire un plat puisque ma candidature impromptue a été acceptée.
L’ambiance qui a régné tout au long de ladite séance fut extraordinaire. Je voyais bien par les regards des artistes sur mon corps nu et fragilisé une série de questions, une curiosité légitime et la recherche d’un je-ne-sais-quoi, qu’il y avait un effort de concentration au plus profond d’eux. Une telle concentration fut facilitée par la diffusion d’une douce mélodie durant la séance. Oui, je me suis laisser aller sans aucune retenue.
Oui, j’ai laissé libre court à ma créativité. Oui, j’ai assumé pleinement ma virilité sans gêne mais aussi sans la rechercher. Oui, j’ai été l’être que je suis: un être humain à la fois physique et spirituel. Chose étrange! J’ai ressenti la même ambiance lors de ma visite en ce lieu extraordinaire qu’est Notre-Dame de Montréal et ce, dès les premières notes de la cinquième symphonie de Jean-Sébastien Bach jouée à l’orgue. Ce fut tout simplement angélique.
Enfin, réaliser une pose c’est entreprendre l’émotion vécue dans son instantanéité. Être émotionnellement présent afin de transmettre au spectateur ce que l’on désire donner. Ne l’oublions pas, il s’agit de donner un peu de soi, parfois même de se donner bien au-delà de ce que l’on voulait à première vue. Pour se faire, une intériorisation de nos sentiments est fortement efficace surtout lorsqu’un jeu de mouvements est envisagé particulièrement lors de séances photos.
Ce fut notamment le cas lors de ma dernière séance vécue avec la formidable Phylactère Raina de Montréal.* En effet, la mise en place de mouvements plus ou moins rythmés, coordonnés ou bien recherchés est un élément fort apprécié dans la réalisation des photos. Or, et c’est intéressant à retenir, le résultat final a été tout à fait exceptionnel. Comme quoi, vivre ses émotions sans nécessairement les rechercher est un facteur important dans le domaine du nu artistique. En était-il ainsi lors de la réalisation des œuvres d’arts religieux? J’en suis plus que convaincu. Et vous? Qu’en pensez-vous?
Merci de m’avoir lu.
RollandJr St-Gelais
Québec (Québec)
Canada
* Des articles concernant la séance vécue le 14 août dernier avec Phylactère Raina seront publiés prochainement. C’est à ne pas manquer.
Il m’arrive parfois …