Archive | janvier 2021

Un simple sourire aurait suffi

Un simple sourire aurait suffi Peinture de Maryse Veysseyre Poème de Rolland Jr St-Gelais

Un simple sourire aurait suffi

 

Je me souviens d’un tramway,

Que chaque jour, je prenais.

Pour aller à mon boulot,

Le matin assez tôt.

 

Un jour, j’y ai vu un vieillard.

Un homme au visage ravagé par la misère,

Qui avait jadis tant aimé père et mère et ses frères,

Des êtres qui lui étaient chers lentement effacés de sa mémoire.

 

 

Il ne disait point un mot et ne dérangeait pas trop,

Assis bien sagement, il regardait les gens de ses yeux si beaux.

Cherchant quelqu’un avec qui échanger sans vouloir l’importuner,

Il offrit son sourire à l’âme qui le lui aurait rendu avec bonté.

 

 

Il n’a jamais demandé la charité,

Même s’il vivait dans une grande précarité.

Les gens, à ses sourires, répondirent avec indifférence.

Voilà l’un de mes plus vieux souvenirs de ma belle France.

 

 

Les jours, les semaines, les mois et les années

Sans répit, ni relâche, ont inlassablement passé.

Et puis, un jour, sans crier gare, il a subitement disparu.

C’est en lisant le journal du soir qu’une photo de lui, j’ai vue.

 

 

Dans la rubrique de la nécrologie,

Homme qui avait combattu pour la mère-patrie,

Homme qui pour son courage avait été maintes fois décoré,

Mais que ses souffrances lui avaient enlevé la possibilité de parler.

 

 

Je me souviens par un matin où j’allais travailler,

Il m’avait fait un sourire avec ses yeux émerveillés,

Un sourire que malheureusement je ne lui ai pas rendu,

Croyez-moi les amis ! Comme en cet instant je m’en suis voulu.

 

 

De

 

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Paysage enneigé

Paysage enneigé Par Maryse Veysseyre Poème de Rolland Jr St-Gelais

Paysage enneigé

 

Je me souviens,

De ce pays lointain,

Où je suis né et j’ai grandi,

Un pays tout blanc nommé la Russie.

 

Je suis né dans un village près de la Volga,

Comme nous étions fiers en ce temps-là,

Mes frères étaient de valeureux soldats,

Mes parents s’occupèrent tout ce temps de moi.

 

Que de beaux souvenirs !

Qui me font encore sourire,

Quand je marche dans le sentier blanc,

À chaque hiver qui revient tous les ans.

 

J’entends le vent souffler,

Souffler dans les branches enneigées,

Des arbres qui recouvrent nos modestes maisons,

Dans lesquelles sortent en chœur de vieilles chansons.

 

Des chansons d’amour,

Des amours et des peines de toujours,

Aux paroles transportées par des douces mélodies,

Qui voguent à travers les plaines vides de l’oubli.

 

Je suis un enfant de la Mère-Patrie,

Une patrie riche d’histoires à l’infini,

Parmi ces histoires, il y en a une qui est la plus belle,

C’est celle que me raconte les vents de ma contrée éternelle.

 

C’est un conte mystérieux, avec grand regret.

Que le vent m’a fait promettre de le garder secret,

Car pour le comprendre il faut écouter le vent d’hiver,

Le vent de ce paysage enneigé, protégé à jamais des Enfers.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Une croix

Une croix Poème de Rolland Jr St-Gelais

Une croix

 

Une croix que je porterai,

En souvenir du Christ qui l’a portée,

Une croix bien simple mais faite en or,

En souvenir de celui qui a offert son corps.

 

Une croix venue d’Orient lointain,

Que nous racontèrent de précieux parchemins,

L’histoire d’un être pleinement homme, pleinement Dieu,

Qui leur a transmis un message venu, parait-il, des cieux.

 

De son histoire transmise par quatre témoins,

Quatre hommes qui ont témoigné de son destin,

Homme de chair et de sang, mais d’essence céleste,

Venu en ce monde pour nous sauver de ce sort funeste.

 

Un être né, semble-t-il, d’une femme vierge et pure.

Un être adopté par un père ayant grandeur d’âme et une volonté sure.

Qui a rencontré un ange venu lui annoncer cette Bonne Nouvelle,

Que par sa Parole, ce monde ne sera plus jamais pareil.

 

Je porte cette croix, symbole de foi, d’espérance et d’amour.

Une Foi, une espérance et un amour en Dieu à chaque jour.

Foi, espérance et amour en trois personnes mais en un seul Dieu,

Quel mystère de cet Orient lointain à la fois si profond et si merveilleux.

 

Foi en un homme qui a parcouru une terre aride sous les cieux,

Espérance en sa Parole qui a traversé les siècles par des chants mélodieux,

Amour en son Père par le témoignage de son Fils au sang si précieux,

Et de sa main bienfaitrice offerte à tous les malheureux.

 

Je porte cette croix venue d’une terre étrangère,

Une terre ayant connue la paix et bien des guerres,

Une croix toute simple qui me suivra à chacun de mes pas,

Que cette croix me conduise vers Celui qui mon âme la sauvera.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Mauvais roman

Mauvais roman Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Rick B. d’Allemagne Source : https://www.deviantart.com/rickb500/art/Bad-Romance-868419125

Mauvais roman

 

Ma vie est comme un mauvais roman,

Je n’ai connu que des mauvais garnements,

Des mauvais garçons qui me mentaient allègrement,

Mais qui savaient jouer de leurs mains et de leurs langues divinement.

 

Ma vie de maîtresse est digne des plus belles histoires,

Des contes, des récits remplis de passion de rencontres d’un soir.

Je suis une courtisane parmi tant d’autres, mais qui n’a pas son pareille,

Car par mon savoir-faire, je sais rendre les hommes au septième ciel.

 

Je préfère la nuit sombre auréolée de ses mystères,

Au soleil qui les dévoile par la force de sa lumière,

Car rien n’est plus agréable que les plaisirs de la chair,

Et de son parfum qui vogue sur les vagues de l’air.

 

L’ombre fraîche qui recouvre mon corps,

De mon corps de femme caressé par ces doigts en or,

Qui me font haleter sans cesse de plus en plus fort,

Jusqu’à cet instant précis où j’atteins la petite mort.

 

J’adore ma vie de volupté et de luxure,

Car chaque soir, je m’enivre de cette eau pure.

Qui abreuve tous mes désirs à la recherche d’une cure,

Même si je sais qu’au plus profond de moi je désire rester impure.

 

Je suis la plus grande des pécheresses,

Mais jamais de la vie, je me priverais de caresses.

De ces caresses qui parcourent mon dos jusqu’aux fesses,

M’en priver ? Voilà ce qui causerait ma seule détresse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Quand la lumière !

Quand la lumière ! Citation de Hyneige Photo par Rick B. d’Allemagne Source : … Shine on … by RickB500 on DeviantArt

Quand la lumière !

 « Quand la lumière habille avec émotion… La nudité n’est plus que cet appel à l’éternel… »

Par Hyneige