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La foi

La foi Dessin par Michel T. Desroches Texte de Rolland Jr St-Gelais

La foi

Quel mot extraordinaire, rempli à la fois de mystère et de force, qu’est la foi. Un mot qui, au cœur de celui qui le porte en son cœur, permet de déplacer des montagnes, d’affronter vents et marées et, dans plusieurs cas, d’aller contre mers et monde. Foi en soi? Foi en Dieu? Foi en une force supérieure? Trois catégories de foi qui ramènent l’être humain vers sa plus grande force, la reconnaissance de sa faiblesse.

Une faiblesse qui l’incite à se surpasser, à y voir l’occasion d’être en réalité plus que ce qu’il a toujours imaginé être, à aller toujours plus haut, toujours plus loin. Une faiblesse qui le pousse également à s’unir à ses frères et sœurs dans l’humanité. Des êtres différents d’apparence, mais semblables en leur for intérieur, qui ont aussi des épreuves à surmonter, des défis à relever et des expériences à acquérir. Ici, la foi en soi est une prérogative sans équivoque.

Que puis-je dire en une foi en Dieu? Certains y croient, d’autres pas tandis que d’autres encore n’osent guère se prononcer. Pour ma part, je crois en Dieu. Celui que mes parents m’ont enseigné et qui a été jusqu’à maintenant la base même de ma vie, avec ses hauts et ses bas. Avoir foi en Dieu implique d’avoir confiance en un être que l’on ne voit pas, mais qui se révèle de manière graduelle dans les saintes Écritures et, plus particulièrement en un homme que quatre personnages ont bien voulu présenter à l’humanité, et ce selon leurs visions. Des visions qui leur sont propres tout en étant baignées par les différentes cultures, notamment celle du monde gréco-romain, et influencées par la richesse de la langue grecque et la particularité de la religion juive de croire en un Dieu unique, créateur de tout l’univers.

Oui, je crois en ce Dieu même si une multitude d’adaptations ont eu lieu au cours des siècles. J’ai foi en ce Dieu. Mais une foi qui se développe au fil du temps et de mes expériences personnelles. Un peu à l’image du passage de l’enfance à celui de l’adolescence puis celui du monde adulte et qui se poursuivra tout au long de ma vie sans pour autant, je l’espère de tout mon cœur, remettre en doute ma foi catholique. Une foi qui m’a servi jusqu’à maintenant.

Et pour ce qui est de la foi en une force supérieure? Celle qui est préconisée au sein même du mouvement des alcooliques anonymes et de tous ceux qui ont adopté leurs douze étapes. Une telle foi est tout simplement magnifique, car elle reconnaît de manière plus ou moins explicite la prémisse suivante : « la reconnaissance chez l’être humain de sa plus grande force qui est celle de sa faiblesse ». Une telle reconnaissance est le commencement vers une nouvelle vie. Une vie riche, féconde et surtout heureuse. Que de vies ont été sauvées et transformées par une telle reconnaissance? Oui, avoir la foi en une force supérieure est tout aussi important, valable et digne de respect que les deux types de foi, précédemment nommée.

Je terminerai cette missive en mentionnant ceci : la foi peut certes déplacer des montagnes, mais elle peut aussi faire beaucoup plus. Elle peut aider toute une équipe sportive à déjouer bien des pronostics qui leur étaient défavorables dès le début des séries. J’ai ici une pensée bien spéciale pour le regretté Jacques Demers, ancien entraîneur en chef des Canadiens de Montréal. Un homme qui avait une foi inébranlable envers son équipe, mais aussi envers la bonne Sainte-Anne.

C’est à suivre …

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada