Comment va votre journée ? Que se passe-t-il de beau dans vos vies ? Quels sont vos projets pour la période des fêtes ? Pour ma part, tout va à merveille. Monsieur Hiver s’est finalement installé pour les quatre prochains mois avec son beau manteau blanc accompagné par dame Labise qui nous cajole les joues de ses froids en nous laissant de mémorables souvenirs. En effet, les plus beaux souvenirs de mon enfance sont sans contredit ceux du temps des fêtes. Ce qui ne m’empêche pas d’éprouver du chagrin pour les personnes qui éprouvent de la peine dans ces moments qui devraient plutôt être parsemés de mille plaisirs et de grand bonheur.
Enfin, je désire vous faire part d’une expérience vécue à l’occasion de ma séance de nudité artistique qui a eu lieu au LiveArt de Montréal en octobre dernier. Vous savez déjà que j’y étais accompagné par une charmante jeune dame, tout de même adulte faut-il préciser, qui voulait d’une part, prendre connaissance du déroulement d’une telle séance et, d’autre part, être mon aide personnelle le cas échéant. Il est à noter que cela est assez inhabituel d’être assisté par une aide mais comme cela faisait plusieurs années que nous ne nous n’étions pas rencontrés depuis sont départ de Québec pour Montréal et que cela nous faisait plaisir de discuter de vive voix, nous nous sommes alors dit que cela en valait la peine. Aussi bien joindre l’utile à l’agréable ! N’est-ce pas ?!
C’est dans joli bistrot situé sur la rue Ste-Catherine de Montréal que nous nous sommes rencontrés afin de pouvoir non seulement discuter des modalités de son aide pour la séance qui allait avoir lieu dans les heures suivantes mais aussi de se rappeler nos beaux souvenirs et de parler sur divers sujets. À quoi nous attendions l’un de l’autre pour le déroulement de ladite séance ? Quels types de poses allais-je réaliser ? Quels genres de photos allait-elle prendre durant mes prestations ? Et, bien d’autres questions …
Bref, une fois nos consommations respectives terminées, nous nous dirigeâmes au LiveArt situé par tellement loin de notre bistro. Les soirées à Montréal sont tout à fait exceptionnelles. Que de vie ! Que de lumière ! Que de zones dites « underground » lesquelles sont impensables dans une ville aussi conservatrice que Québec. Tout bouge à Montréal et plus particulièrement les nuits où, comme dit le proverbe, tous les chats sont gris. J’aime Montréal pour ces nombreuses particularités qui me permettent de voir, de comprendre et de saisir qu’il est essentiel qu’il faut de tout pour faire un monde. La diversité n’est-elle pas le but ultime de la création voulue par Dieu ?
Ceci écrit, nous arrivâmes à l’endroit exactement à l’heure prévue pour notre rencontre avec la charmante directrice qui nous a accueillis chaleureusement. Après nos présentations d’usage, nous nous sommes dirigés au local prévu pour la séance de nudité artistique où quelques artistes amateurs y étaient déjà présents. Ce fut un local parfaitement adapté pour une telle séance où l’intimité, la tranquillité et le confort des participants étaient respectés à la lettre. Qui plus est ! Le lieu servant à ma préparation était fort spacieux. Ce qui a permis à votre humble serviteur et à son accompagnatrice d’être vraiment à l’aise. Quelques minutes suffirent pour enlever mes vêtements, y compris mes sous-vêtements, et enfiler ma robe de chambre. Fait à noter ! Ce fut la première fois où j’ai porté ma robe de chambre bleue au lieu de la rouge laquelle est plus adaptée en période estivale.
L’heure « H » venue, je pries possession des lieux en respectant un ensemble de règles bien précises. Primo, faire une brève présentation de ma personne afin de briser la glace. Ce qui inclus une explication très simple des causes de ma situation physique puisque je sais très bien qu’une telle question trotte dans les têtes des artistes présents. Dans ce cas, aussi bien couper-court et y répondre une fois pour toutes. N’est-ce pas ?! Secundo, il m’est aussi un devoir d’informer les gens de me dire en toute honnêteté si telles ou telles positions les mettent mal à l’aise. Je change rapidement de pose le cas échéant. Et tertio, je les avertis que plusieurs photos seront réalisées durant ma prestation dans l’optique de publier des articles au sein de mon blogue artistique tout en leur donnant le nom dudit blogue. Et, si je puis rajouter un autre point, je tiens en compte d’éviter toutes positions qui pourraient susciter une quelconque connotation sexuelle.
Ce qui ne veut pas dire que je cacherais ma virilité au cas où un certain élément typiquement masculin arriverait, mais cela se ferait d’une manière plutôt respectueuse à la fois pour les personnes présentes et pour votre humble serviteur. « Ne rien exhiber, mais ne rien cacher. » Tel est mon mot d’ordre dans mon domaine de travail.
Une fois la première série de poses nues terminée et arrivé à la période de repos pour les personnes présentes, ma charmante accompagnatrice et moi-même avons eu l’idée de réaliser quelques poses nues ensemble pour la seconde partie, et ce avec l’accord de la responsable du groupe. Deux raisons nous ont incité à réaliser une telle expérience. D’un côté, il y a la volonté de permettre aux artistes amateurs de travailler avec deux modèles vivants ayant deux corps, c’est le moins que l’on puisse dire, diamétralement opposés. Et, d’un autre côté, le plaisir proprement dit de relever un tel défi tant pour mon accompagnatrice que pour votre fidèle ami. Un plaisir partagé, quoi !
Quelques minutes ont suffit pour nous préparer à la seconde partie de notre séance. Et quelle séance extraordinaire ! Douceur, respect, harmonie et recherche de l’excellence ont été présents tout au long de nos prises de poses sans omettre une ouverture d’esprit tant que de mon accompagnatrice que de votre ami. Jamais je n’oublierai une telle première dans mes annales de modèle vivant.
Chose amusante à retenir ! Durant l’une des poses réalisées dans un moment de quiétude et de sérénité sous une douce mélodie instrumentale gracieusement offerte par la responsable du groupe, mon accompagnatrice s’était endormie sur mon épaule. Voyant le confort de la jeune dame et, avouons-le, le mien aussi, la responsable eut l’amabilité d’augmenter le temps alloué. Comment aurait-elle pu faire autrement voyant le bonheur qui jaillissait au sein même du groupe ? Un de ces plus beaux moments que j’ai vécu depuis le début de ma carrière de modèle vivant pour des écoles d’arts et les ateliers tant à Québec qu’à Montréal et un peu partout dans ma belle province qui est dans le plus profond de mon cœur ma patrie bien-aimée. Je tiens en terminant ce présent article à remercier mon accompagnatrice non seulement pour son aide que j’ai appréciée mais aussi pour m’avoir permis de vivre une si belle expérience.
Et à vous mes lecteurs et lectrices, je vous remercie de m’avoir lu !
Pour aujourd’hui, je désire simplement vous parler d’un de mes outils de travail préférés dans le cadre de mes activités en tant que modèle nu. Hé bien oui ! Au cas où vous ne le sauriez pas, ma prothèse, parfois appelée jambe artificielle, est sans contredit un outil de travail fort utile lors de la réalisation de mes poses nues.
Parmi les poses nues où elle m’est d’une grande utilité, il y a celles où je démontre la facilité avec laquelle je l’installe afin de compenser l’absence de ma jambe. Hé bien oui, je suis tout à fait conscient que plusieurs personnes puissent être intriguées par le simple fait que je dois l’installer à chaque matin. Une chose doit être clarifiée : Je me compte chanceux de pouvoir marcher dans ma situation tout comme je suis aussi chanceux de pouvoir écrire sans avoir de mains ou bien de parler en l’absence de ma langue.
Mais, je reviens aux nombreuses questions que certaines personnes peuvent se poser concernant l’installation de ma prothèse. Des questions bien légitimes ! Est-ce si difficile ? Comprend s’y prend-t-il ? Est-il habitué de porter une telle prothèse ? Et, surtout, pourquoi accepter de poser nu avec cette « machinerie » ? Il va de soi que je suis tout de même habitué à vivre avec une telle prothèse laquelle est changée à intervalle plus ou moins régulière. D’ailleurs, vous vous doutez bien que la qualité de mes premières prothèses portées durant mon enfance se situe aux antipodes que ce que je porte de nos jours. Il est tout à fait normal que l’évolution de la conception et de la fabrication dans le domaine des membres artificiels. C’est bien qu’il en soit ainsi.
Comment je m’y prends pour l’installer ? De la même manière que vous le faites pour mettre vos chaussures. Rien de très compliqué ! Quelques mouvements brefs et précis et le tour est joué. D’ailleurs, ce qui m’a particulièrement amusé, c’est l’expression d’étonnement que ma charmante aide, venue assister à ma prestation de Shawinigan, a eu à son visage lorsqu’elle a vu mon habileté non seulement à enlever mes vêtements mais aussi à préparer ma prothèse en prévision de mes poses nues. Une prévision longuement préparée depuis mon invitation de la part de la responsable de l’atelier » La Factrie » de Shawinigan.
Un regard à la fois d’admiration et de respect envers votre humble serviteur. Il est bon de retenir qu’il en était de même pour moi à son égard. Ce qui est la moindre des choses vu son énorme désir de m’accompagner non seulement pour savoir comment se passe le déroulement d’une séance mais aussi pour être mon aide. Une aide vraiment appréciée par votre dévoué serviteur et votre fidèle ami.