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Tu es en feu

Tu es en feu Poème de Rolland Jr St-Gelais Modèle nu : Alixia Busch Source : https://www.deviantart.com/cloviscorax/art/Chiaroscuro-XII-Baby-s-on-fire-914692890

Tu es en feu

 

En cette nuit, j’ai été réellement médusé.

Depuis le début de la noirceur mouvementée.

Tu es arrivée, si je me souviens, très tôt en soirée.

Aussitôt que le clair de lune est au firmament monté.

 

Je t’ai offert simplement du café et des croissants.

Pour un goûter, il n’y avait rien de vraiment étonnant.

Recevoir une femme si belle, ça faisait tellement longtemps.

J’admirais ton corps alors que tu laissais tes habits sur le divan.

 

L’un à l’autre, nous nous sommes présentés.

Chose étrange ! Tu étais déjà complètement dévoilée.

Tu as profité de ma profonde stupeur pour me raconter,

Pour m’expliquer que tu aimais vivre dans la plus totale nudité.

 

Dans tes paroles, j’avais compris.

Que tu es originaire d’un lointain pays !

Il se dégageait de tes yeux, une aura tellement jolie.

J’étais, malgré ma résistance, de ton être, si épris.

 

Sans plus attendre, nous sommes allés dans le studio.

Pour y prendre de magnifiques clichés, de superbes photos.

À vrai dire, en ce monde, je n’ai jamais vu un corps aussi beau.

Qu’ai-je donc fait pour mériter ce présent, un tel cadeau ?

 

Au fil des heures, la température grimpa.

Je découvris que tout virevoltait autour de moi.

Nous voguions sur un vaisseau au sein d’un étrange détroit.

Les abîmes infernaux nous emportèrent dans un passage étroit.

 

Pendant ce temps, tu dansais allègrement sur le pont du navire.

Alors qu’une musique planait avec des chants accompagnés de lyres.

Où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Où vais-je ? Quel est ce délire ?

Je me suis questionné sans pouvoir m’empêcher de rire.

 

C’est alors que j’ai enfin compris,

Que mon pacte avec Satan s’était accompli !

Ce succube devait extraire, de ma semence, la vie.

Afin que je puisse renouer avec ma jeunesse et ses envies.

 

Comme tu es brillante entourée de ces lumières,

Le rouge caresse tout ton corps telle une guerrière.

Ô, belle diablesse ! Prends chaque goutte jusqu’à la dernière.

Autant que tu es en feu de même que tu as tout pour me plaire.

 

De

 

 Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Aphrodite

Aphrodite Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Cloviscorax Modèle est Alixia Source : https://www.deviantart.com/cloviscorax/art/Lady-A-Aphrodite-II-748192431

Aphrodite 

 

Ma splendide Aphrodite,

Quel monde si fade et hypocrite,

Dans lequel péniblement nous passons,

D’exister, simplement nous essayons.

 

Cela faisait longtemps que je voulais te le dire.

Ton sourire, ta beauté et ta féminité me font vivre.

Que serait-ce sans ton appui dans ma vie ?

Une âme égarée sur le chemin de l’infini.

 

Sache que tu es toujours dans mes rêves,

Imaginant embrasser avec tendresse tes lèvres,

Elles possèdent la volupté de la pulpe d’un fruit du terroir.

Sentir ta présence à mes côtés dès la venue de la fraîcheur du soir.

 

Ce que j’aimerais être à la place de tes mains.

J’explorerai avec attention ta chevelure d’airain.

Tu en feras de même avec mon enveloppe charnelle.

C’est ainsi en cet instant que ma vie deviendra si belle.

 

Nos corps n’auront plus aucun secret pour nous deux.

Nous vivrons de notre passion selon la loi des cieux.

Que peut-on trouver de plus lyrique en cet univers ?

Qu’une déesse de son halo inspirant ces quelques vers.

 

Je souhaiterais tant être la plume qui immortalisera.

Sur le papier vierge calé sur le chevalet fait de bois,

Les contours tracés de ton corps sublime de femme,

De ton être à la fois sensible et tant de charme.

 

Que la chaleur du projecteur réchauffe les parcelles,

De ta chair fraîche d’où émerge la pureté telle l’hirondelle.

Garde cette position jusqu’à ce que je termine mon dessin.

Serait-ce là, de la part des idoles de l’Olympe, notre destin ?

 

Comme tu es ravissante lorsque je découvre ce dos.

Il y a un on-ne-sait-quoi de fantastique et de beau.

Tu es un modèle formidable ! Ô, ma charmante Alixia.

Sache que pour toi seule, mon cœur à jamais battra.

 

Aphrodite ! Déesse des royaumes helléniques.

De ces amazones aux aventures si héroïques,

Raconte-moi l’une de tes histoires d’amour,

Elle restera en ma mémoire pour toujours.

 

Dans le silence de cette pièce insonorisée,

Avec toute mon attention, je vais bien discerner.

Chacune des légendes divulguées par tes paroles,

Elles seront aussi précieuses que des paraboles.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Le sens de la mort

Le sens de la mort Texte de RollandJr St-Gelais. Réalisation photographique par Clovis Corax Modèle est Alixia Busch Source : https://www.deviantart.com/cloviscorax/art/Lady-A-Thanateros-I-818835759

Le sens de la mort

Bonjour tout le monde,

J’espère de tout mon cœur que vous allez bien et que le mois de septembre vous soit propice dans la réalisation de vos projets en prévision de l’automne qui frappe à nos portes. Ne l’oublions pas, nous sommes encore en été bien que ce dernier est sur la fin de son parcours.

Pour ma part, ayant constaté le succès de mon article sur la vision de la femme sur la maternité, en particulier auprès de mes nombreuses connaissances sur le réseau social Facebook. J’ai donc décidé de récidiver sur un autre sujet qui se situe aux antipodes du précédent sujet. En effet, le commencement de la vie annonce de manière indubitable la fin de celle-ci.

Or, nous espérons qu’il y aura quelque chose après celle-ci une fois notre passage sur terre ait eu lieu. Qu’en est-il? Excellente question! Certains auront leurs croyances religieuses pour fondements spirituels tandis que d’autres opteront pour une philosophie plus terre-à-terre. Il est intéressant que l’un ne contredit pas nécessaire l’autre. Mais là, c’est un tout autre sujet à débat.

La mort possède plusieurs visages dans le cœur de l’être humain. Mais, pour le bien du présent texte, je m’en tiendrais qu’à deux. En effet, elle a souvent, trop souvent même, celui du désespoir, de l’incompréhension et de la peur. En d’autres occasions, elle a celui de la libération face à la souffrance qui, pour une cause quelconque, semble être trop lourde à supporter. Et pour rajouter à une telle réflexion, elle frappe davantage là où on s’y attendrait le moins.

Mais, au fait, frappe-t-elle réellement ? J’opterais plutôt qu’elle rend visite à la personne pour qui son heure a sonné. Oui, j’ai bien écrit ‘’ qu’elle rend visite’’ puisque dans certains cas elle se ravise et remet à plus tard sa volonté de prendre son dû. Combien de fois relate-on des guérisons miraculeuses, des sauvetages inespérés et des ‘’coups de chance’’ inexpliqués donnant ainsi une seconde chance au sujet concerné ?

Une chose est certaine, elle ne laisse personne indifférent surtout lorsque nous réalisons jusqu’à tel point les plaies psychologiques, parfois physiques, peuvent prendre du temps à se cicatriser sans jamais se guérir. De telles plaies peuvent se rouvrir l’espace d’un instant. J’en sais quelque chose, croyez-moi sur parole.

Comme plusieurs d’entre vous le savez probablement déjà, j’ai perdu mon frère aîné lors de la manifestation intersyndicale, communément appelé Front commun de 1972, des suites de ses blessures lorsqu’il fut heurté de plein fouet par le véhicule, conduit par un individu dont je préfère taire le nom, qui fonça dans la foule. Or, cela a pris de nombreuses années pour que les gens concernés par un tel événement puissent en arriver à tourner la page, je devrais plutôt écrire les pages car l’encre a beaucoup coulé dans les quotidiens de cette époque, de leurs vies. Ce qui est encore le cas pour plusieurs d’entre nous. Il va de soi que je m’inclus dans le lot puisque je fais parti de la famille qui a été la plus durement touchée. 1

La mort peut aussi avoir un visage de libérateur pour certains d’entre nous. Je me rappelle lorsque ma mère a quitté ce monde des suites d’un cancer des poumons en juin 1996. Face à ses souffrances, j’y ai vu une grande libération lorsque Dame Mort est venue lui tendre la main pour l’amener vers un autre monde qui, selon toutes croyances confondues, semble être meilleur que le nôtre. Mon exemple est loin d’être unique car bon nombre de mes connaissances ont vécu pareilles situations.

Toutefois, la mort a ceci d’étonnant à mes yeux, elle donne un sens à la vie. En effet, toute vie est éphémère et, par ce fait, elle possède une sacralité qui lui est propre. 2 Je ne suis certain que l’on se rendrait compte de la chance de vivre pour l’éternité. Or, on se rend vite compte que nos jours sont comptés et, par le fait, même rares sont ceux qui désirent rater leurs vies sachant qu’elle ne reviendra pas. Bon! Il est vrai qu’il y a des exceptions à la règle.

Veuillez noter que la rédaction de cet article a suscité en moi un vif débat. D’une part, était-il utile de le réaliser surtout qu’aucun sujet est aussi tabou que celui de la mort dans notre société. Et, d’autre part, le fait d’apprendre l’existence d’un documentaire en voie de développement sur le Front commun de 1972 m’a interpellé jusque dans mes fibres les plus sensibles. Bref, il m’a fallu à la fois une bonne de dose de courage et de témérité pour écrire le présent article.

Je vous remercie infiniment pour votre assiduité.

Rolland St-Gelais de Québec au Canada

  1. Un projet documentaire est en voie de réalisation pour souligner le cinquantième anniversaire du Front commun de 1972. Libre aux cinéastes de réaliser un tel documentaire et aux personnes intéressées d’y participer. Cependant, je refuse de donner mon assentiment pour une quelconque collaboration de ma part. Trop de larmes ont coulé, trop de plaies psychologiques ont pris de temps à se refermer sans pour autant avoir guérie totalement.

  2. Sacralité dans le sens de primauté sur tout puisque sans la vie, rien ne peut devenir, rien ne peut être et rien ne peut se reconstruire. La vie est en soi le mouvement vers l’avant, vers le possible et, parfois, vers l’impossible.