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Les jumelles étrangères

Les jumelles étrangères Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Tspin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Definitely-needs-sunscreen-1020555145

 

Les jumelles étrangères

 

J’ai connu à l’aube de mes vingt ans.

Un moment auquel je paraissais assez charmant.

Deux jeunes dames qui vivaient près de la maison familiale.

Une demeure à laquelle tout était si joyeux, si conviviale.

 

Leur ressemblance en abasourdissait plusieurs.

D’autant plus qu’elles étaient ensemble chaque heure.

Elles avaient une peau d’ivoire et les cheveux blancs.

Voilà en ce monde quelque chose de bien étonnant.

 

Ces demoiselles parlèrent un dialecte totalement hétérogène.

Ce qui a mis, au plus profond de moi, une certaine gêne.

Dû au fait que j’aurais aimé les connaître davantage.

D’autant plus que nous avions alors le même âge.

 

Elles étaient inséparables.

Leur beauté me fit sentir coupable.

J’étais attiré par leur charme et par leur originalité.

Elles célébrèrent les jours saints sous un autre calendrier.

 

Leur Noël et Pâques divergeaient de nos usages grégoriens.

Elles suivirent ceux d’une différente tradition, si je me rappelle bien.

Chose étrange, elles fréquentèrent un établissement.

Un endroit nommé, un sauna, et ce, sans aucun vêtement.

 

Leurs us et coutumes étaient distincts des nôtres.

Peut-être aimeraient-elles, bonne question, les vôtres ?

Quoi qu’il en soit, elles me saluèrent, chaque fois.

Par temps ensoleillé ou pluvieux, je passais là.

 

Elles me firent signe de la main.

Que je leur retournasse avec bel entrain !

Elles me souriaient avec leurs yeux si bleus.

Avec une chaleur qui me rendit tellement heureux.

 

Mais, comme toute bonne chose a malgré moi, une fin.

Elles durent suivre un nouveau chemin, un autre destin.

J’ai découvert qu’elles avaient regagné leurs terres.

Un territoire qui appartenait à leur père et mère.

 

Elles étaient indissociables et fusionnelles.

Je dirais même à la fois uniques et exceptionnelles

Elles étaient devenues à mon insu l’image de l’âme sœur.

Avoir une fiancée, aussi gracieuse, aurait fait mon bonheur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Dans tes prunelles

Dans tes prunelles Poème par Rolland Jr St-Gelais Photo par Samo 19 Modèles : Ale and Ileana Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Dialogue-965616768

Dans tes prunelles

 

Dans tes prunelles,

J’y vois une femme si belle.

Parfois étrange, tantôt triste, comme est la vie.

Une terre, une mer, submergées par un firmament infini.

 

Je plonge dans ton regard.

J’y découvre les fruits du pur hasard.

Sans oublier les coups de l’impitoyable destin.

Des rêves et des espoirs qui glissent entre tes mains.

 

En ce moment où réside une immense intimité,

Je me souviens que tout a débuté par une amitié.

Un noble sentiment partagé qui a évolué au fil des jours,

Jusqu’à devenir la plus grande richesse qui soit, un véritable amour.

 

Se regarder avec douceur dans un silence monastique de ce lieu.

Un endroit qui me rappelle, de mon enfance, les contes mystérieux.

Existe-t-il un château en un pays qui renferme autant de trésors ?

Crois-moi ! Ô, mon âme sœur, tu es plus précieuse que l’or.

 

Que de tendresse! Que de douceur! Que de bonheur!

Je désire te prodiguer en cet instant précis, à cette heure.

Laisse-moi t’embrasser ! Je te jure que personne ne le saura.

Et si tel est le cas, tu peux être sûre qu’elle passera vite de vie à trépas.

 

Viens avec moi, si tu le veux !

Dans mon lit, nous serons toutes les deux.

Je goûterai ta sève qui coulera sur ma langue lentement.

J’entendrai, avec une joie immense, tes nombreux gémissements.

 

Ne sois pas fâchée, je t’en prie, car de toi, je suis devenue folle.

Te sentir te blottir contre moi sous les draps est telle une farandole.

Maintenant que la nuit arrive à grands pas, accepte mon invitation.

Tu constateras alors comme ce sera délicieux, comme ce sera bon.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Je t’ai envoûté…

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

 

Je t’ai envoûté…

 

J’ai sillonné tellement de diverses contrées.

Des marabouts mystérieux, j’ai rencontré.

Des livres interdits, j’ai souvent parcouru.

De leurs savoirs, à leurs sources, j’ai bu.

 

Le vaudou est parmi mes connaissances,

Que j’ai appris en échange de mon innocence !

Des procédés kabbalistiques lus dans d’obscurs manuscrits.

Sans oublier les chants ancestraux composés en sanskrits. 

 

Tout cela avait qu’une seule raison.

Le désir de t’avoir pour toujours en ma maison.

Mais, à dire vrai, tu m’avais ensorcelé.

J’ai inévitablement succombé à ta féminité.

 

Combien de formules magiques ai-je apprises ?

Des mots qui devaient me protéger contre les surprises.

Je parcourais l’univers à la recherche de mon âme sœur.

Arpentant les chemins sinueux en oubliant les heures.

 

Je t’ai tiré du septième enfer, car je voulais te plaire.

Dès que mon regard se porta sur toi, rien ne pouvait m’en défaire.

Tu as su déjouer à la perfection mes implacables sortilèges,

Je suis tombé sans m’en rendre compte dans ton piège.

 

Chaque parole que je prononçais, tu le changeais en filet.

Des cordes dans lesquelles, tel un abysse, je m’engouffrais.

Ô, mon tendre amour de ma vie, il est vrai que je t’ai envoûté.

À bien y penser, c’est peut-être toi qui m’as ensorcelé.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

C’est l’heure de la fessée

C’est l’heure de la fessée Poème de RollandJr St-Gelais Photo de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/S-l16e00-934242297

C’est l’heure de la fessée

 

Ma petite coquine,

Mon adorable copine,

C’est le moment tant attendu.

Je t’ordonne de t’exposer à moitié nue.

 

Descends ta jupe et laisse-moi faire pour ton caleçon.

Je le baisserai moi-même avec toute mon attention.

À bien y penser, il vaudrait peut-être mieux tout ôter.

Pour une bonne sanction, tout doit être présenté.

 

Mets-toi sur tes genoux,

Sur ces coussinets orientaux si doux.

Penche ton corps sur cette chaise de bois,

Et, compte lentement jusqu’à trois sur tes doigts.

 

Prends patience, ô, femme fidèle, mais pécheresse.

De tes offenses vénielles, je saurais te châtier avec tendresse.

Galbe ton postérieur divin afin que je puisse l’évaluer à sa juste valeur.

Avant que le premier coup de cravache l’ait embrassé en cette heure.

 

Combien de soufflets mérites-tu selon toi ?

Je te l’ordonne, en cet instant précis, dis-le-moi.

Sois sans crainte ! Tout ceci est qu’un simple jeu.

Que l’on réalise comme de jeunes amoureux.

 

Je dois reconnaître que cela me convient bien.

De tenir cette œuvre faite de cuire dans ma main.

Et d’entendre avec plaisir chaque respiration que tu fais,

De cette punition corporelle, je m’aperçois comme cela te plaît.

 

Oui, reste comme ça, ô, mon âme soeur.

La fougue de mes coups retentira avec ardeur,

De ton derrière j’ai le privilège incommensurable,

De le taper pour toutes tes fautes impardonnables.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La tristesse de Pancho

La tristesse de Pancho Poème de RollandJr St-Gelais Dessin de Noble Roro de la France

La tristesse de Pancho

 

Je me souviens d’un village de mon enfance.

Un endroit parmi tant d’autres du Midi de la douce France.

Où, par une température clémente, il faisait bon y vivre.

Et de voir les magnifiques femmes aux beaux sourires.

 

Il y avait tant de couples très heureux.

Ils se promenèrent sur les trottoirs en amoureux.

Se baladant bras dessus, bras dessous, longuement sur les pavés.

Tout en écoutant les troubadours jouer de leur musique enjouée.

 

Or, il y avait un homme bien solitaire.

Qui, malgré ces temps joyeux, ne semblait guère,

Être comblé au milieu de ces villageois, jeunes et vieux.

Et, pour cause, puisqu’il n’avait pu réaliser son unique vœu.

 

Il était tombé amoureux de la nouvelle institutrice.

Celle que l’on surnommait avec entrain : « La belle Béatrice ».

Pancho avait un bon cœur, mais une maigre instruction.

Il était très vaillant tout en ayant une noble éducation.

 

Il lui avait fixé un rendez-vous galant sur la terrasse du café.

Un endroit pour savourer une limonade sous un soleil d’été.

Vous avez deviné que sa volonté était de lui faire la cour.

Il était en âge de prendre une épouse pour ses vieux jours.

 

Mais, notre pauvre homme souffrait de bégaiement.

Ce qui n’était vraiment pas à son avantage assurément.

Il a bien essayé de dire les mots pour exprimer son intention.

Un refus formel a été une réponse cruelle faite avec affront.

 

Avec réserve et silence, il prit congé de la dame.

Même si son cœur était transpercé par des lames.

Il pouvait être atteint d’un défaut de langage,

Mais, l’estime de soi faisait partie de son bagage.

 

Les gens du village le virent souvent sous le tilleul.

Il fixa de longues heures le ciel en paraissant bien seul.

Quelle tristesse pour Pancho qui cherchait l’âme sœur !

Pourtant, il avait au fond de lui, belle âme et bon cœur.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada