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La fille du fermier

La fille du fermier Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par G.B. D’Allemagne Modèle : MilkaVi Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/The-farmers-daughter-974343461

La fille du fermier 

 

C’est la fin de l’été. 

En mon esprit surgit une idée. 

Profiter des derniers jours ensoleillés. 

Avant que les couleurs de l’automne soient arrivées. 

 

J’ai donc pris ma voiture, 

Pour aller prendre de l’air pur, 

Loin des cités aux odeurs impures, 

Lesquelles rendent ma modeste vie si dure. 

 

J’ai roulé quelques heures, 

En profitant de ce moment de bonheur. 

De plus en plus loin des villes remplies de leurres. 

Où les bougres s’intoxiquent pour échapper à leurs peurs. 

 

Aussitôt arrivé près d’un village, 

Un endroit qui me fit penser au Moyen Âge. 

Quelques hommes étaient assis sur un banc sans âge. 

Se relatèrent-ils leurs exploits volages tandis qu’ils sont sages? 

 

J’ai pris la décision de garer mon véhicule, 

Car je désirais marcher malgré cette étonnante canicule. 

Après tout, j’étais là pour, de mon existence, prendre du recul. 

De plus, une auberge s’y trouvait afin d’y passer la nuit dès le crépuscule. 

 

Je longeais en toute quiétude sur cette terre aussi vieille que magnifique. 

Combien d’histoires d’amour se sont conclues en des noces mirifiques? 

Quelles sont les légendes sont racontées aux péripéties fantastiques? 

Quels sont les personnages qui ont réalisé des actes héroïques? 

 

J’ai soudain entendu un doux refrain. 

Un air que ma défunte mère chantait chaque matin. 

Alors que je suivais le rythme en tapant dans mes mains. 

Pour suivre cette mélodie, il n’était pas nécessaire d’être bien malin. 

 

Examinant ici et là les lieux, 

J’y ai finalement découvert un don des cieux. 

À dire vrai, je n’en croyais absolument pas mes yeux. 

Une jeune femme qui portait avec légèreté une jupe bleue. 

 

En dépit de ma prudence, 

Elle avait remarqué ma présence. 

C’est ainsi qu’elle m’a offert un sourire en abondance. 

Et ce, même si sa jupe me laissa admirer ses fesses sans remontrance. 

 

La nature est faite de cette façon. 

Être à son naturel et sans contrefaçon, 

C’est la plus importante, de l’existence, des leçons. 

Il est futile pour une bonne relation de faire la manipulation. 

 

Cette jeune dame était la fille du fermier. 

Les numéros de mon portable, je lui ai donné. 

Amoureux fous, nous nous sommes longuement fréquentés. 

Qu’en une église, nous avons, pour le reste de nos jours, jurée fidélité.

 

De 

 

Rolland Jr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada

En temps-là

En ce temps-là Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/425-1000-952729993

En temps-là

 

En ce temps-là,

Il n’y avait aucun mal à ça.

D’être un homme ou une femme,

Et d’avoir en son cœur une flamme.

 

Une ardeur de vivre pleinement,

D’assumer son être totalement.

De respecter l’ordre de la nature,

Tout en possédant une âme si pure.

 

Que les dames étaient aussi belles !

Que des arondes à la fois jolies et frêles.

Lesquelles annoncent l’arrivée du printemps,

Et dans l’esprit des gens, la venue d’un nouveau temps.

 

Les photos étaient quasi toujours en noir et blanc.

Et pourtant, le résultat était si souvent surprenant.

Une séance de poses nues réalisée avec pudeur,

Pouvant prendre jusqu’à de nombreuses heures.

 

On attestait tant sa féminité que sa masculinité,

À chaque étape de la vie adulte sans se faire taxer.

Par des groupes de bougres en manque d’attention,

Lesquels passent leurs tristes jours à faire des leçons.

 

Qu’est-il devenu de la raison en ce monde actuel ?

Oui, c’est un fait que les femmes pouvaient être belles.

C’est une grande vérité que les hommes pouvaient admirer.

Du droit de vivre, sans tous les maux de la terre, en être accusés.

 

En ce temps-là. Le gros bon sens existait tout simplement.

Mais, maintenant, la logique a disparu, fort inexorablement.

Je serai toujours fier d’aimer la féminité, tel a voulu la nature.

Honnis soit à jamais qui me prêtera une quelconque pensée impure.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada 

À tes côtés

À tes côtés Poème de Rolland Jr St-Gelais Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-1669-899403267

À tes côtés

 

En fouillant dans une armoire,

Lieu qui sert à raviver ma mémoire.

J’y ai découvert des photos d’une autre ère,

Une époque où je vivais avec mon père et ma mère.

 

Il y avait tant de photos de toutes les variétés,

Certaines m’ont fait rire, quelques-unes m’ont attristée.

La plupart d’entre elles m’ont rappelé de beaux souvenirs,

Fait étrange ! Une d’entre elles m’a fait tellement sourire.

 

Elle a été prise lors de notre voyage dans la ville de Paris,

Un séjour qui m’a fait découvrir comme tu es belle, ma chérie.

Nous avions parcouru les rues, vu tellement de gens.

Nous avions découvert des lieux si différents.

 

J’aimais entendre ta voix,

Alors que nous étions dans un café toi et moi,

Sur l’une des nombreuses terrasses qui jalonnèrent ces lieux,

Ces lieux où de pauvres bougres faisaient pour vivre de leur mieux.

 

Certains vendirent des cartes postales,

D’autres écrivirent des poèmes tant bien que mal,

Mais, parmi tous ces gens, un possédait un étrange appareil.

À ce que l’on disait à cette époque, il s’agissait d’une vraie merveille.

 

Je me suis approché d’un jeune homme.

J’ai demandé pour une photo, c’est quelle somme.

En lui expliquant que je souhaitais être photographiée avec mon amie,

C’était pour nous deux, la première fois que nous visitions une ville si jolie.

 

Portant alors son regard vers nous deux,

J’étais fort impressionnée par la douceur de ses yeux,

Des yeux bleus comme l’azur qui m’a transportée vers un monde pur.

Il répondit : « Avant de vous faire un prix, essayez-vous sur le banc près du mur. »

 

Ce que nous avons fait sans dire un mot comme il se doit.

Avec confiance, nous lui avons obéi à l’œil et au doigt.

J’avais placé mon bras sur tes épaules telle une voile,

Afin d’immortaliser cet instant sur une imaginaire toile.

 

Nos joues collées montraient notre profonde complicité,

Et, je le reconnais d’emblée, une si particulière amitié.

Quelques clichés réalisés faits par des mains expertes en deux temps,

Et quelques poses suggérées par notre hôte, nous avons fait en un mouvement.

 

Quand fut venu le temps de régler l’addition,

J’ai alors demandé, pour ce travail, combien nous lui devions.

Rien du tout, je vous offre cette photo, charmantes dames.

Car jamais de ma vie, je vous le jure, je n’ai vu de si belles âmes.

 

Avec délicatesse, il me tendit cette pièce précieuse,

Qui me rappelle maintenant comme j’étais avec toi heureuse.

Ce que je donnerais pour être en ce lieu en ce temps transportée.

La vie m’avait tellement comblée lorsque j’étais assise à tes côtés.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada