Bonjour madame Bonjour jolie flamme Puis-je un instant vous parler ? Puis-je pour un moment vous courtiser ?
Cela fait si longtemps que je voulais vous rencontrer Simplement pour vous connaître et votre beauté apprécier Sans bien entendu vous importuner car ce n’est point mon intention Je vous promets qu’à mes paroles je porterai grande attention
Je vous voyais souvent assise sur ce banc Sur ce banc dans ce parc où se trouvent des amants Des amants, des époux qui se promènent avec leurs enfants Main dans la main souriant gaiement à pleine dents
Oui je sais que trop vieux pour vous je le suis Ce qui ne m’a pas empêché de faire ces quelques pas Vers vous pour savoir ce qui en vous ne va pas Si je peux faire quelque chose pour vous dites oui
Est-ce une blessure d’amour ? Celle qui souvent croit-on dure toujours Et qui de notre corps de jeunesse tire nos larmes À en briser à jamais nos pauvres âmes
Vous ignorez sûrement Que j’ai visité bien des continents J’y ai rencontré riches et pauvres gens J’y ai vu hommes puissants et bien d’autres indigents
Des beaux et des laids, des parfaits et encore plus des éclopés Des gens vivant dans l’opulence et bien d’autres qui ont été abandonnés Des savants et des ignorants sans oublier les braves et peureux Des gens tellement comblés qu’ils en oublient comme ils sont chanceux
Des gens qui ont grande morale mais pas la foi Des gens qui vivent dans la foi mais sans morale bien des fois Des gens comme vous et comme moi cherchant un sens à leurs vies Des gens aux cœurs généreux et d’autres qui ne connaissent que l’envie
Mais en dépit de nos différences nous avons cette particularité Celle qui a passé la barrière des langues et du temps et c’est de vouloir être aimé Ne vous en faites pas trop avec votre chagrin car il passera comme un nuage dans le ciel Alors humblement, je vous en prie, garder votre sourire qui me fait penser à la douceur du miel.