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Les mains baladeuses

Mains baladeuses Poème de Rolland Jr St-Gelais Œuvre tirée de la collection de Tsin Source : https://www.deviantart.com/tspin/art/Rococo-and-Roll1-959449801

Les mains baladeuses 

 

Dans cette chambre réservée à l’heureuse élue, 

Une jolie servante et sa maitresse y sont dévêtues. 

Couronnées de pierres précieuses et de colliers d’or, 

Elles s’offrent l’une à l’autre une partie cachée de leurs corps. 

 

Femme à la chevelure noire tourne avec allégresse, 

Présentant avec complaisance à son odalisque ses fesses. 

Qui, sans hésitation, mais avec douceur, lui introduisit son majeur. 

Dans un geste lent et attentionné afin d’éviter toutes formes de douleur.

 

Des regards simultanés évitent bien des orgasmes simulés. 

Lèvres humides de plaisir dévoilent les souhaits tant désirés. 

Sans plus attendre, la reine pénètre à son tour cette zone invisible. 

Séparant, avec prudence, ces parties intimes jusque-là indivisibles.

 

Deux mains appartenant à deux mondes différents. 

C’est ainsi que la société est, et ce, depuis la nuit des temps. 

L’une comblée de grande richesse, de puissance et de gloire. 

L’autre doit simplement obéir, par le fait qu’il n’a aucun pouvoir.

 

Mais, il arrive parfois qu’une belle esclave devient une concubine. 

D’une sultane attirée par les femmes de belle apparence et de taille fine. 

Surtout lorsqu’elles savent se servir de leurs mains agiles et curieuses, 

Des caractéristiques appréciées notamment si elles sont baladeuses.

 

En cette pièce, elles aiment se caresser et se toucher. 

Elles adorent se découvrir, se frôler, s’effleurer. 

Elles peuvent se sentir, se presser et pétrir. 

Des gestes exécutés pour leur plaisir.

 

Tôt ou tard, leurs doigts se promèneront sur la peau dénudée. 

Cherchant, ici et là, les endroits pourvus de sensibilité. 

Leurs seins se toucheront de manière inévitable. 

Sans y ressentir d’une joie coupable.

 

Frissons et des soupirs se manifestent à profusion. 

Gémissements de jouissance jusqu’à en perdre la raison. 

Elles sont les mains baladeuses, ces dames de sociétés différentes. 

Mais, il faut reconnaître qu’elles ont une beauté étonnante.

 

Elles savent se donner tant d bonheur et de réconfort. 

Elles en arrivent à oublier ce monde auquel règnent les plus forts. 

Elles savent s’offrir de la passion jusqu’à en atteindre l’ivresse. 

Même si la première à être comblée doit être la maitresse.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais 

Québec (Québec) 

Canada 

Les trois jolies

Les trois jolies Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Sarras-Dollhouse Source : https://www.deviantart.com/sarras-dollhouse/art/AI-Three-Vintage-Nudes-960008533

Les trois jolies

 

Il y a des jours que je ne peux pas oublier.

Des circonstances qui survivront dans le temps.

Des événements gravés en ma mémoire éternellement.

Des gens qui ont, dans ma vie, une tendre lumière, apportée.

 

C’est ainsi qu’en cette chaude après-midi,

J’ai eu la chance de recevoir dans mon atelier,

Trois dames arrivées d’un lointain pays étranger,

Elles me parlèrent avec, ma foi, un accent si exquis.

 

Elles se ressemblèrent à s’y méprendre.

Leurs corps magnifiques attirèrent mon regard.

Moi, un homme, que l’on appellera bientôt un vieillard.

Alors que mes crayons et tableaux, jamais, je n’allais rendre.

 

Sans attendre, elles se présentèrent avec entrain.

En prenant la parole, chacune à son tour d’une voix douce.

Leur seule différence était leur chevelure brune, noire et rousse.

Isabella, Monica et Francesca sonnèrent, à mon esprit, tel un refrain.

 

Elles me firent penser à trois fleurs perdues.

Égarées dans cette cité à l’histoire tantôt étonnante.

Quelquefois triste ou romantique, mais souvent déconcertante.

Une capitale érigée depuis longtemps sur une plaine à perte de vue.

 

Elles me proposèrent, avec sourire radieux, sans attendre séance tenante.

Dans laquelle leur charmante nudité sera dévoilée de belle manière !

En guise de souvenir de leur séjour en cette ville remplie de mille mystères.

C’était là, pour moi, une requête bienvenue en cette journée suffocante !

 

J’acceptai sans hésiter avec grande joie en mon modeste cœur.

Après tout, cette expérience était, pour leur serviteur, inhabituelle.

Surtout de la part de dames qui me firent penser à des tourterelles.

Tandis que se déversa sur mon corps vieillissant une abondante sueur.

 

Elles se tinrent debout, et dévêtues, attendant mon signal.

Approchez-vous ! Placez-vous devant mon humble chevalet !

J’agrippais avec fébrilité mon crayon pour réaliser un superbe ballet,

Sur le papier vierge afin d’immortaliser ces étrangères si belles.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Ce banc est pris

Ce banc est pris Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo par Gb62da Modèle: Quinn Linden Source : https://www.deviantart.com/gb62da/art/This-bench-is-taken-977040787

Ce banc est pris.

 

Encore une journée de pluie !

Ce qui ne m’a pas empêché de me promener,

Dans le joli parc près de mon tendre et doux foyer.

Un lieu propice à ma méditation sur le sens de la vie.

 

Je vais souvent en ce lieu où règne une paix bienfaisante.

J’y retrouve à la fois tant de sérénité, tant de calme.

Loin de ce monde dans lequel avec peine et avec misère, je rame.

Je découvre sur mon chemin une détente satisfaisante.

 

En mon être le plus profond, point de pensées inutiles !

Mes pas suivent leurs cours sans trop y prêter attention.

Quel plaisir que de se laisser aller dans un discret abandon.

Et de constater qu’en mon cœur ne se trouve nul désir puéril.

 

 Surprise! Une jeune dame est assise sur un banc.

Sans plus attendre, je vais en toute simplicité la saluer.

Et, pourquoi ne pas, dans les limites de la bienséance, la courtiser.

Bonjour! Je lui ai dit aisément en prenant des gants blancs.

 

Elle semblait tellement perdue dans ses pensées.

Son regard portait avec intensité vers un pays lointain.

Un endroit, à ce que j’ai pu ressentir, si incertain.

Puis-je m’asseoir ? J’ai humblement demandé.

 

 J’aurais bien aimé connaître ses rêves, ses aspirations.

Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Où allait-elle ?

Elle était, dans sa nudité, si belle, si frêle.

J’ai attendu qu’elle rétorque à ma question.

 

L’éclat de sa peau était digne des contes féériques.

Sa chevelure était noire comme du charbon.

Elle dégageait un parfum vraiment bon.

Serait-ce un génie sorti d’une lampe magique ?

 

J’ai réitéré ma requête.

Espérant une réponse de sa part.

J’apercevais, malgré moi, qu’il se faisait tard.

Quoi qu’il en soit, je ne souhaitais pas de prise de tête.

 

J’ai vite compris que ce banc était occupé.

J’ai alors continué mon chemin à travers les bois.

De toute façon, il est possible que je la revoie.

Pas question de vouloir ne la déranger ni l’importuner.

 

Je poursuis ma route en cette heure.

Jugeant avec joie du moment présent !

Il est encore, à ma satisfaction, grand temps.

J’apprécie avec plaisir ce qui fait mon bonheur.

 

J’espère que je la découvrirai un autre jour.

Car, de ma vie, je n’ai jamais vu une telle déesse.

Elle semblait, malgré moi, vivre une immense détresse.

Fait étrange, elle avait réussi à envahir mon cœur.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada