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Je ne l’ai pas oublié

Je ne l’ai pas oublié Peinture de Noble Roro de la France Poème de Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Je ne l’ai pas oublié

 

En un samedi pluvieux,

Je me sentais un peu vieux.

Je me berçais bien tranquillement,

En me souvenant certains événements.

 

Certes, je ne suis plus un homme de vingt ans.

Je le sais depuis tellement longtemps.

J’avance en âge, mais toujours alerte.

Et une mémoire sans aucune perte.

 

À ce sujet, je me rappelle d’une amie.

Pour qui dans ma jeunesse j’étais si épris.

Je gardais ma passion en secret, loin des regards vilains.

Que jamais, elle et moi n’aurions vécu de beaux lendemains.

 

Pourtant, elle était au fait de mon aptitude pour la peinture.

Allais-je pour cela en faire mon gagne-pain pour le futur ?

Bonne question à laquelle la réalité a très vite répondu.

Mon talent m’a sans cesse au cours de ma vie soutenu.

 

Une rencontre a eu lieu dans la maison de ses parents.

Mes paroles et mes gestes j’ai usé avec des gants blancs.

Elle était de la noblesse depuis de nombreuses générations.

Mes sentiments prirent rapidement une allure de désillusion.

 

Hélas, l’homme que je suis n’en faisait pas partie.

Toutefois, elle adorait mes œuvres, à ce que l’on dit.

Cela me consolait quelque peu de ma peine d’amour,

Même si je savais bien qu’elle disparaîtrait un jour.

 

Quoiqu’il en soit, je me présentais à l’heure convenue.

Quel plaisir, j’aurais eu de la peindre entièrement nue.

Élevée depuis toujours dans un catholicisme intransigeant.

Alors que je suis né dans un milieu pas très pratiquant.

 

Une fois que je suis arrivé en ces lieux,

Elle m’a accueilli avec un sourire chaleureux,

Nous allâmes vers un salon, les rideaux bien fermés.

Pour y faire mon humble travail pour lequel j’étais payé.

 

Quelques heures de concentration,

Sans oublier le thé servi avec attention.

En effet, toute noblesse jouit de certaines gâteries.

Alors que la plèbe a droit de sa part qu’à de la raillerie.

 

Une fois ma tâche dûment complétée.

Elle invita ses parents fiers à le contempler.

L’œuvre pour laquelle j’étais venu en cette matinée.

Un tableau qui, à première vue, les a tellement impressionnés.

 

Le temps s’est longuement écoulé depuis ce temps-là.

Malgré moi, sa famille a déménagé à un autre endroit.

Une région si inconnue et si loin de notre terre natale.

Où germèrent tant de chansons et de légendes ancestrales.

 

 

Puis un jour que je ne m’y attendais pas.

J’ai reçu un étrange colis déposé en un hiver froid.

C’était mon tableau suivi de cette missive écrite à la main :

« Je voulais te rendre ce souvenir, car je ne serai plus là demain. »

 

 

Une telle lettre a bien suffi pour comprendre quel était son destin.

Finalement, sa maladie avait exprimé son dernier mot si malin.

Avec la tristesse à l’âme, j’ai accroché ma toile sur la cheminée.

À vrai dire, avec ou sans cette peinture, jamais je ne l’ai oublié.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Tu m’entends !?

Je t'entends
Réalisation photographique par Spicy Peach Model is JenovaxLilith on DeviantArt Avec la permission de JenovaxLilith. https://www.deviantart.com/jenovaxlilith/art/hear-you-833226954

Tu m’entends !?

 

En ce début d’été,

Toi mon amie, je t’ai rencontrée.

Seule je cherchais avec qui je pouvais jouer,

Jouer à la marelle à la corde à sauter simplement m’amuser.

 

C’est alors que tu es venue me trouver,

Ton prénom si joli que je ne pourrai jamais oublier,

Tu l’a prononcé une seule fois et cela a suffi pour devenir des compères.

Des amies à la vie, à la mort, en temps de paix ou bien de guerre.

 

Puis vint l’automne et le rouge de ses arbres,

Annonçant le retour à l’école, ses leçons et ses palabres.

De ces professeurs désillusionnés par les années d’enseignement,

Qui avaient pourtant rêvé de faire la différence chez certains enfants.

 

Merci la vie de t’avoir mise à côté de moi,

Car si j’ai eu moins peur c’est bien grâce à toi,

Tu me donnas confiance comme jamais à mes yeux,

Restant après l’école me montrant faire toujours mieux.

 

Soirées d’automne soirées d’hiver,

Souvent nous les passions ensemble chez ta mère,

Qui nous a appris à jouer de cet instrument merveilleux,

Jouant avec plaisir en se regardant tendrement dans les yeux.

 

Près de la cheminée,

En cet hiver, en ces froides soirées,

Mélodies tristes ou gaies nous avons découvertes,

De ces contrés si lointaines si étrangères aux herbes vertes.

 

Le temps passa inexorablement,

Nous amenant vers d’autres cieux inévitablement,

Mais cette passion pour cette musique resta en moi assurément,

De cet hiver et bien d’autres sans oublier les nombreux printemps.

 

De mon existence, ce fut mon plus beau présent.

Tellement que je suis partie en d’autres lieux pour devenir,

Autrement ce que j’étais afin de me bâtir un meilleur avenir,

En souhaitant revenir près de toi je t’en avais fait un serment.

 

Après quelques années, j’ai tenue parole.

Parole d’honneur et loin d’être une simple obole,

Sur le chemin du retour la vie m’a prise sur le détour,

Ce que parfois le destin peut être cruel avec ses mauvais tours.

 

On m’annonça à mon arrivé,

Que déjà tu étais partie, tu m’avais quittée.

Emportée par une maladie, une je-ne-sais-quoi.

J’ai tellement crié de douleur que j’en avais perdu la voix.

 

Assise seule dans le salon,

Où toi et moi avions appris nos leçons,

J’ai avec délicatesse pris dans mes mains ton violoncelle,

Me rappelant de ces souvenirs de ce temps comme tu étais belle.

 

J’ai alors joué cette plainte,

Laissant tomber mes larmes à mes pieds,

Qui se transformèrent en des notes de musique sur du papier,

Tu m’entends !? Comme ma vie sans toi est devenue une complainte.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

 

Cadeau de Noël

Présent de Noël

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ 
Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Cadeau de Noël

 

Cher père Noël,

Je t’écris cette lettre de demande,

Devrais-je écrire que je te quémande ?

Non, car de mes folies j’ai connu tant de merveilles.

 

J’ai visité tant de lieux extraordinaires,

Alors j’ai compris que ma vie est hors de l’ordinaire,

Oui, c’est vrai que je n’ai pas toujours été sage.

Mais c’est souvent le prix à payer avec l’âge.

 

Le dimanche, j’allais communier tel un saint,

Et le lendemain, je tâtonnais de superbes seins.

Me rappelant un moine de la sainte Russie au tragique destin,

Qui a su avec sa débauche légendaire prier les saints en joignant ses mains.

 

Ô père Noël avec ton mentaux blanc,

Qui peut-être m’as-tu envié du firmament,

N’oublie pas mon soulier pendu à la cheminée,

Amène-moi de ces jolies dames que j’ai tant adorées.

 

Voilà mon souhait !

Voilà ce qui me plairait !

Voilà ma requête pour toi là-haut !

Voilà ce que je désire à Noël pour cadeau.

 

De

 

RollandJr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada