Archive | avril 2024

De toute beauté !

De toute beauté ! Poème de Rolland Jr St-Gelais, dessin par Eri Kel de la France

De toute beauté !

 

Elle était assise, certes, sagement.

Je la regardais passionnément.

Elle ne disait pas un seul mot.

Elle était pareille à un cadeau.

 

J’ai pris mon crayon avec fébrilité.

Car je voulais bien le présenter.

Tel un moine, je m’applique.

C’était simplement féerique.

 

En ce dimanche matin.

Tout allait avec un bel entrain.

Nous étions elle et moi dans mon atelier.

Quel bonheur indescriptible de l’immortaliser !

 

Comment puis-je transmettre sa perfection ?

Sur du papier, malgré toute mon attention.

Elle captiva mon esprit émerveillé.

Car, elle était de toute beauté.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Anne s’était endormie

Anne s’était endormie Poème de Rolland Jr St-Gelais Peinture réalisée par Noble Roro de la France

Anne s’était endormie.

 

Une amie vraiment magnifique.

Elle m’a fait vivre une nuit magique.

Elle est originaire de la lointaine Normandie.

La région de mes nobles ancêtres, fiers et insoumis.

 

Elle et moi, nous avons longuement bavardé.

De tout et de rien, pendant une chaude soirée d’été.

Sans savoir pourquoi, elle m’a regardé d’une drôle de façon.

Elle m’a avoué à mots à peine couverts qu’elle avait une intention.

 

Avec lenteur, avec splendeur, et sans dire quoi que ce soit,

Elle enleva sa jupe, sa chemise, et tout le reste, devant moi.

Elle s’approcha vers moi d’un pas divinement assuré.

Une fois devant mon corps, elle m’a embrassé.

 

Elle décida avec douceur de me retirer ma robe de chambre.

Elle m’amena vers la pièce peinturée aux couleurs d’ambre.

Comme il est bon de faire l’amour avec passion charnelle.

Il est vrai que la vie peut être de temps en temps si belle.

 

Au petit matin, dès que le soleil se leva et que le coq, trois fois, chanta.

Elle paraissait si pure en son costume d’Eve qu’elle me présenta.

Il y avait quelque chose qui la rendait si frêle et plus jolie.

La raison était que mon amie Anne s’était endormie.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

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Une pomme à mes pieds

Une pomme à mes pieds Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Samo 19 Source : https://www.deviantart.com/samo19/art/Apple-s-basket-1041390790

Une pomme à mes pieds

 

Par un bienfaisant dimanche après-midi,

Dans une région de la France appelée « le Midi »,

Je me suis promené en profitant du chaud soleil.

Tout en goûtant de la nature et de ses merveilles.

 

J’ai découvert par le fruit du hasard un potager.

Dans lequel se trouvait un magnifique verger.

L’astre du jour le baignait avec la bonté de sa lumière.

Trois séduisantes dames jouirent à leur façon de cet air.

 

Elles étaient en costume d’Ève et semblaient s’amuser.

Alors qu’à leurs pieds se retrouvait un panier d’osier.

Il se tenait debout, attendant qu’elles y déposent le fruit.

Le résultat de leur cueillette en ce jour béni.

 

Elles étaient d’une beauté gracieuse.

À l’image de ces pommes qui parurent délicieuses.

Leurs silhouettes démontrèrent le souci de la perfection.

Il y avait, vous croyez bien, de quoi attirer mon attention.

 

 Elles étaient trop loin pour comprendre leur conversation.

Parlèrent-elles de leurs aventures dans la discussion ?

En cet instant, je ne penserais guère vous répondre.

Pour être franc, le savoir, j’en éprouverais de la honte.

 

Je pouvais admirer sans les déranger ces dames.

Les rayons du soleil les touchaient d’une vive flamme.

Sans prévenir, une brise légère fit son apparition.

Elle annonça sans équivoque leur disparition.

 

C’est alors que les feuilles ont commencé à valser.

J’ai compris qu’il était temps de cesser de traîner.

Ces nymphes ont décidé de partir vers un autre lieu.

Un endroit qui sera inaccessible pour mes yeux.

 

L’heure de poursuivre mon chemin, inévitablement, arriva.

C’est alors que de mon sommeil, le réveille-matin m’extirpa.

En ouvrant mes paupières, j’ai saisi que ce n’était qu’un rêve.

Sans dire un mot et la tristesse dans l’âme, il fallait que je me lève.

 

Voulant sortir de mon lit douillet,

Une surprise étonnante s’y trouvait.

Une pomme était déposée à mes pieds.

Accompagnée d’une missive légèrement parfumée.

 

J’ai lu avec lenteur ces mots :

« Voici pour toi, de notre part, ce modeste cadeau. »

« C’est pour te remercier d’avoir gardé le silence. »

« Tu as respecté notre intimité remplie d’innocence. »

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

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Je suis la veuve noire

Je suis la veuve noire Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique de Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Expensive-Horror-Movie-Scene-Naked-Woman-Caught-I-1032661088

Je suis la veuve noire.

 

Bonsoir mon chéri.

Je suis celle qui travaille la nuit.

Je tisse ma toile avec une patience angélique.

Et j’attends l’erreur qui sera pour toi fatidique.

 

Je suis la veuve noire, reine incontestable de l’ombre.

Je suis d’une élégance mystérieuse, dans la pénombre

Je possède un charme irrésistible qui t’attire vers moi.

Avec douceur, je te saisirai avec mes longs doigts.

 

De mon venin mortel, je serai si généreuse.

Sucer ton sang si délicieux me rendra si heureuse.

Dès l’instant où je t’enlacerai, tes minutes seront comptées.

Dès le moment où je t’embrasserai, ton destin sera bel et bien scellé.

 

Sache, ô, mon tendre chéri, que je t’ai toujours aimé.

Mais, c’est ta virilité de renom que j’ai la plus appréciée.

C’est par elle que j’aurai enfin une descendance fière et forte.

Et, à la fin de la saison estivale, qu’une brise légère les emporte.

 

Allez ! Viens me trouver sur les fils argentés.

En cette nuit fraîche, j’ai tant besoin d’être réchauffée.

N’ignores-tu pas à tel point de toi, je suis follement amoureuse ?

Le fait de penser à sentir mes crocs dans ton cou me rend langoureuse.

 

Ta présence si loin de mon cœur fait de moi un être si seul.

Quel plaisir indescriptible sera de te placer dans un blanc linceul !

Dans mon repaire clandestin, nous serons toi et moi absolument nus.

Tu aimeras la manière avec laquelle je te tâterai le moment venu.

 

Ta mort sera la source d’avenir pour notre progéniture.

Elle s’alimentera uniquement de ton sang brûlant et pur.

Tapie, et silencieuse, dans l’obscurité, je te séduirai.

De ta force vitale, avec délice, je me saoulerai.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

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Femmes fatales

Femmes fatales Poème de Rolland Jr St-Gelais Création artistique par Redemtor Source : https://www.deviantart.com/redemtor/art/Exhibit-02-0175-1037850462

Femmes fatales

 

Je me souviens d’un heureux événement.

Une situation vécue, il y a cela longtemps.

Un fait qui restera gravé à jamais en ma mémoire.

Un épisode qui s’effacera lorsque surgira l’ultime soir.

 

Une amie, à la beauté extraordinaire, m’a invité.

Elle voulait, à sa cousine, simplement me présenter.

Elle insista un peu, car elle s’apercevait bien de mon malaise.

Mais, par son sourire attendrissant, elle a réussi à me mettre à l’aise.

 

À ma surprise, elle me conféra un morceau de papier.

Sur lequel, une adresse jusque-là inconnue y était griffonnée.

Au jour prévu, celui que j’avais tant attendu est finalement venu.

Habillé pour la circonstance, j’imaginais passer une entrevue.

 

Je suis arrivé à l’heure convenue devant une maison abandonnée.

J’ai examiné de nouveau la feuille qu’elle m’avait auparavant donnée.

M’étais-je trompé ? Suis-je au bon endroit ? Voilà mes questions !

Enfin, j’ai dû mettre en évidence que j’avais encore toute ma raison.

 

Je suis passé en silence par l’arrière-cour.

Y allais-je dans l’intention de leur faire la cour ?

« Pourquoi pas ? » « Je suis célibataire », me suis-je dit.

En réalité, malgré ma morale, nous n’avons qu’une vie.

 

J’ai pénétré en cet endroit sur la pointe des pieds.

Ne doutant pas un seul instant que je serai bientôt émerveillé.

Elles m’attendirent telles des veuves noires tissant leurs toiles.

Elles avaient tout préparé à l’image d’une pièce théâtrale.

 

Subitement, elles se présentèrent dans leur plus simple apparat.

Une dame à l’allure familière se trouvait de dos avec ma jolie Natacha.

J’ai présumé, à juste titre, qu’elle devait certainement être sa cousine.

Elles avaient des seins splendides qui relevèrent leurs silhouettes fines.

 

Elles avaient une chevelure douce comme du velours.

Leur beauté légère était une invitation à leur faire l’amour.

J’ai remarqué qu’elles portaient des gants et des bas de soie.

Un présent que j’avais offert à mon amie à mon retour du Canada.

 

Deux cousines ! Deux femmes fatales !

J’ai toujours su qu’elles étaient de sang royal.

Leur éclat ensorceleur n’avait pas en ce monde son pareil.

Leurs lèvres pulpeuses avaient étrangement la couleur cannelle.

 

Ces deux muses avaient réussi avec une facilité déconcertante à me séduire.

Mon cœur esseulé, elles ont fini en quelques secondes par le conquérir.

C’est alors que j’ai compris qu’il est impossible de leur résister.

Pour les satisfaire comme il se doit, je me devais de les combler.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

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