Archive | février 2022

Devrons-nous le répéter?

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Devrons-nous le répéter?

 

Je me souviens,

D’un temps pas si lointain.

Une chanson d’amour, une chanson d’espoir !

Que mes parents ont chanté chaque soir !

 

Une chanson remplie de vérité!

Un air qui était déjà pour l’éternité.

Quel beau souvenir qui me comble de bonheur !

En ce temps de menace, de guerre et de malheur.

 

Était-ce une utopie de croire en l’amour?

De la fin des conflits et de la haine, pour toujours.

Jour après jour, je regarde les nouvelles télévisées.

Nuit après nuit, je revois mes parents dans mes pensées.

 

Je les entends fredonner une chanson où l’amour était la norme.

Un air qui me berce le cœur jusqu’à ce que je m’endorme.

Avons-nous appris une quelconque leçon?

Avons-nous encore perdu la raison?

 

Toutes les richesses des tyrans disparaissent un jour ou l’autre.

Tous les empires s’envolent vers le néant qui devient leur hôte.

Toutes les puissances sont malgré elles désarmées face à leur destin.

Pour devenir de manière inexorable des lignes écrites par des historiens.

 

Devrons-nous sans cesse le dire encore et encore?

Que l’amour est vraiment le plus précieux des trésors!

Qu’aucun drapeau n’est plus beau que celui de la paix !

Alors, il serait temps de s’aimer pendant qu’on y est.

 

Avons-nous dans les livres d’histoire bien lu?

Que les guerres n’ont jamais rien résolu !

Que seul l’amour finira par vaincre, par triompher !

Mes amis, en ces jours incertains, permettez-moi d’espérer.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Résilience en temps de guerre

Résilience en temps de guerre Poème de RollandJr St-Gelais Dessin par Michel T. Desroches

Résilience en temps de guerre

 

Résilience !

Dans l’absolu silence !

Mutisme brisé par le fracas.

Des obus tombés à quelques pas.

 

Tapis dans un abri de fortune,

Témoin de crainte et d’infortune.

Je me remémore les récits de mon grand-père,

Qui a connu la peur, la famine et les maux de la guerre.

 

J’entends les chars ennemis,

Rouler sur les routes de mon pays.

Envahisseurs, sans peur, car bien armés.

Affrontant des civils qui peuvent, que prier.

 

Chars d’assaut qui écrasent les voitures.

Sans aucun ménagement et avec désinvolture.

Hélicoptères survolant avec effronterie le ciel bleu de mon pays,

Ce ciel où, il n’y a pas si longtemps, se reflétait la beauté de la vie.

 

Dans un élan de rage et de folie,

Je me lève et toute ma haine, je crie.

Comment puis-je rester là à ne rien faire,

Alors que ma nation est précipitée dans cet enfer?

 

Arme imaginaire dans mon poing fermé.

Par ces mots, l’agresseur, à jamais, je combattrai.

En dépit de toutes les belles promesses des démocraties.

Mon pays se retrouve seul à combattre avec courage l’ennemi.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Exclu

Exclu Poème de RollandJr St-Gelais Photo par GFriedberg Source : https://www.deviantart.com/gfriedberg/art/Expelled-907965148

Exclu

 

Dans l’innocence de ma jeunesse,

J’ai tant rêvé d’un monde sans tristesse.

J’ai tant espéré d’une paix, d’une fraternité.

Qui aurait duré pour toujours et pour l’éternité.

 

J’écrivais des poèmes d’amour.

J’écoutais des chansons sur les 33 tours.

Des airs qui allaient durer au-delà du temps.

Des mots fredonnés tant par les parents et leurs enfants.

 

Il va de soi que j’ai vieilli chaque instant bien malgré moi.

Afin de rester en vie, vieillir est pour le mortel l’ultime loi.

Où sont alors passés mes rêves, mes espoirs de jadis?

Puis-je encore croire en un lieu nommé le paradis?

 

Étais-je si crédule de croire en un futur meilleur?

Étais-je si naïf de souhaiter que l’amour remplace la peur?

J’ai passé l’âge de l’innocence depuis tellement longtemps.

Les illusions ont disparu depuis tout ce temps.

 

N’allez pas croire que je suis insensible à la douleur.

De jour comme de nuit, l’amertume tourmente mon cœur.

Vulnérable en mon âme et mon corps, je suis devenu.

Depuis que de mes rêves de jeunesse, j’en suis exclu.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Assise, les jambes écartées

Assise, les jambes écartées. Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/30-00075a-907816968

Assise, les jambes écartées

 

Je viens de regarder les nouvelles télévisées.

Je ne sais pas quoi faire, quoi dire, quoi penser.

Est-ce une illusion qui amène tant de confusion?

Des rumeurs de guerre qui parcourent tant de nations.

 

Pourtant, j’ai de tout et je ne manque de rien.

Dans mon appartement que j’entretiens si bien.

Je vis dans un pays de neige et de poudrerie.

Où plusieurs gens, y rester, ont bien envie.

 

Loin des guerres et des conflits armés.

Un pays dans lequel on peut encore s’aimer.

Je m’étais préparée pour le coucher.

Une douche rapide pour être disposée.

 

À passer toute la nuit sous les draps chauds.

À me réfugier dans mes rêves de jardins si beaux.

Des amants si magnifiques qui me feront l’amour,

Jusqu’à ce que viennent les rayons du soleil du petit jour.

 

Je crains maintenant de m’endormir.

De voir mes rêves se transformer en cauchemars infinis.

De me réveiller dans un monde en guerre et dans l’indifférence.

Je suis assise, les jambes écartées, car je perds peu à peu mon innocence.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Une touche de printemps

DeviantArt du photographe RickB. : https://rickb500.deviantart.com/ Pour acheter un exemplaire du portfolio, écrire à cette adresse email : rickB@arcor.de

Une touche de printemps

 

Bonjour ma chérie,

Ô, ma douce étoile de la vie.

Comment vas-tu en ce matin?

Pour ma part, j’ai un peu de chagrin.

 

Rien de grave, sois rassurée!

Mais, certaines choses m’ont blessé.

Les temps ont été parfois drôles, souvent durs.

On fait des rêves, des projets qui quelques fois heurtent un mur.

 

Il est, à bien y penser, peut-être mieux qu’il en soit ainsi.

Car, en ce monde, nul ne peut prédire le futur de notre vie.

J’ai depuis longtemps cessé de regarder les nouvelles.

Car, après tout, elles sont trop souvent loin d’être belles.

 

Ici, des crises. Là, des famines. Là encore, des guerres.

Bien entendu, tout ceci ne me rassure guère.

Mais, tu es avec moi, et cela me suffit fort amplement.

Grâce à toi, il y a dans mon cœur une touche de printemps.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada