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Sur la pointe des pieds

Sur la pointe des pieds Poème de Rolland Jr St-Gelais Source de la photo : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/5726401-1000a-950682084

Sur la pointe des pieds

 

Il est passé déjà minuit.

Je crois bien que tu es endormie.

Tu es dans mes pensées depuis longtemps.

Sans cesse, tu occupes mon esprit dès cet instant.

 

Dès ce moment où je t’ai vue arriver avec ta valise.

Est-ce la vie qui voulait me faire une si douce surprise ?

Serait-ce plutôt le destin qui nous met sur nos routes ?

Excellente question que seul l’avenir répondra sans déroute.

 

Je t’observais du coin de l’œil procéder à tes leçons de piano.

Tout autour de toi paraissait, grâce à ton aura lumineuse, si beau.

De mon côté, je poursuivais, avec assiduité, ma pratique de chant.

Tout en imaginant être à tes côtés, marchant à travers champs.

 

Je craignais t’avouer tout ce que je ressentais sincèrement pour toi.

À cette époque dans laquelle les religions dictèrent les règles et les lois.

Je rêvais tant aller te retrouver dans ta chambrette dans un profond silence.

Vivre avec toi des moments de bonheur indescriptible et de pure romance.

 

Nous suivions quotidiennement les mêmes cours.

Chaque jour, je souffrais en mystère d’un cruel amour.

Une passion si douloureuse que je devais garder secrète.

En effet, la divulguer inévitablement allait m’amener à ma perte.

 

Levé chaque matin pour réciter Les Laudes.

Prendre une douche rapide sans eau chaude.

Petit-déjeuner frugal, mais très agréable au goût.

Il est vrai que c’était mieux que rien après tout.

 

Journée consacrée aux études coupée de la pause du dîner.

Un repas assez copieux nous était servi dans la salle à manger.

Dans le silence afin d’entendre la mère supérieure lire les évangiles.

Cela me faisait sourire, car j’étais convaincue qu’elle pensait à son beau Gilles.

 

Leçons de mathématiques et de français.

Apprendre les bonnes manières avec merci et s’il vous plait.

Catéchèse récitée par cœur avec une dévotion à notre Seigneur adoré.

Avant le moment tant apprécié d’aller prendre avec joie notre repas du souper.

 

C’était, ce qu’on appelait autrefois le bon temps de la probité amorale.

Où la société était contrôlée par une clique prônant une réalité anormale.

Où les enfants de pères inconnus étaient cachés dans le fond des cimetières.

De ces lieux où se trouvèrent leurs géniteurs adulés par une population entière.

 

Malgré cet amour prohibé en cette période de mille péchés.

Sache que chaque goutte de mon sang aurait été, pour toi, versée.

Les battements de mon cœur frappèrent ma poitrine telle une vague.

C’est en revoyant ces clichés que mon âme sans cesse divague.

 

L’heure de réciter les complies annonçait le temps d’aller au lit.

Je prononçais ces mots certes incompris, mais que je trouvais jolis.

Je désirais te rejoindre une fois la nuit tombée afin de t’enlacer.

En songes, je me dirigeais vers ta chambre sur la pointe des pieds.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

 

Tu te touches

Tu te touches Poème de Rolland Jr St-Gelais Avec la permission spéciale de Alixia Busch Source : http://www.alixiamodele.com/presentation/

Tu te touches

 

Tu te touches.

Et tu ouvres la bouche.

Les yeux fermés devant le miroir,

Afin de permettre à ton âme de mieux te voir.

 

Derrière le rideau blanc tiré,

Qui préserve avec légèreté ton intimité.

De tes seins fermes aux mamelons succulents,

Tu prendras, pour les admirer, tout le temps.

 

Reflet composé par un sable pur !

Dis-lui ce que lui réserve son futur.

Semblable à une statue devant cette glace,

Tu es parmi ces femmes dignes d’une noble race.

 

Ta chevelure, telle une couronne d’enfer.

Semble traverser les jours de paix et de guerre.

Bras qui longent ton corps tel celui d’une déesse.

Doigts axés avec subtilité sur cette zone de tendresse.

 

Ils forment la goutte de l’Oui-Jà.

Un être spirituel viendra-t-il d’au-delà ?

Lira-t-il dans tes plus secrètes pensées ?

Quel mystère de la vie à ses index sera dévoilé ?

 

Ne cesse pas d’explorer cette région de plaisir.

Car, nous vivons une époque où l’on ne fait que souffrir.

Touche-toi encore jusqu’au moment d’atteindre l’apothéose.

Que coule une fontaine de jouvence à l’eau de rose !

 

Sache que la beauté n’est pas un péché.

La perfection est rare en cette funeste société.

Allez ! Charmante dame ! Que scintillent tes bijoux.

Car, rien de plus formidable que tes yeux si doux.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

C’est l’heure

C’est l’heure Poème de Rolland Jr St-Gelais Photo de la collection de Appetitive-Soul Source : https://www.deviantart.com/appetitive-soul/art/00-01339-865866516

C’est l’heure

 

Ô, mes amours !

Maintenant, c’est votre tour.

Pour vous, je me suis bien préparée.

Dans l’optique, que vous pouvez me savourer.

 

Derrière les sombres rideaux tirés, nous serons les trois.

Je sens depuis longtemps comme vous avez envie de moi.

J’ai deviné dans le feu ardant de vos yeux pétillants,

Ce que vous rêvez de vivre depuis un bon moment.

 

Je saisirai les draperies d’ébène avec fermeté,

De mes doigts fermés telle une voile sur une mer agitée.

À vos coups de langue, je répondrai par un gémissement langoureux.

À en réveiller les démons au sein des enfers les plus ténébreux.

 

Il va de soi que des verres de vin seront servis à volonté.

Afin d’agrémenter notre expérience jusqu’à l’aurore arrivée.

Quoi de plus agréable que de pouvoir partager dans la noirceur,

Un tel délice avec mes bien-aimées lesquelles sont en réalité des sœurs.

 

J’ai enfin tout érigé pour notre plus grand confort.

Quelques coussins recouverts d’une nappe en guise de fort.

De l’encens qui aromatisera cette pièce loin du monde perdu.

Par nos gestes du plaisir charnel, nous sillonnerons nos corps nus.

 

Semblable au secret impénétrable de la Sainte Trinité,

Notre mystère, aux profanes, à jamais restera caché.

Mais, à nos rares élus remplis de sensibilité et passion,

À l’image de la création, avec lenteur, nous nous dévoilerons.

 

J’ai si hâte de sentir vos mains effleurer ma peau de satin.

Et de vos yeux, tel un enfant voyant son cadeau sous le sapin.

S’illuminer devant ses jouets à l’occasion de la fête de Noël,

Et de constater, encore et toujours, comme vous êtes belles.

 

Assez discutés, nous sommes ici pour une autre raison.

Il est maintenant le temps de nous abandonner à nos pulsions.

C’est l’heure fatidique pour laquelle nous nous sommes rassemblées.

En cette nuit de lune de sang, à vos désirs inavouables, laissez-vous aller.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

La foi

La foi Dessin par Michel T. Desroches Texte de Rolland Jr St-Gelais

La foi

Quel mot extraordinaire, rempli à la fois de mystère et de force, qu’est la foi. Un mot qui, au cœur de celui qui le porte en son cœur, permet de déplacer des montagnes, d’affronter vents et marées et, dans plusieurs cas, d’aller contre mers et monde. Foi en soi? Foi en Dieu? Foi en une force supérieure? Trois catégories de foi qui ramènent l’être humain vers sa plus grande force, la reconnaissance de sa faiblesse.

Une faiblesse qui l’incite à se surpasser, à y voir l’occasion d’être en réalité plus que ce qu’il a toujours imaginé être, à aller toujours plus haut, toujours plus loin. Une faiblesse qui le pousse également à s’unir à ses frères et sœurs dans l’humanité. Des êtres différents d’apparence, mais semblables en leur for intérieur, qui ont aussi des épreuves à surmonter, des défis à relever et des expériences à acquérir. Ici, la foi en soi est une prérogative sans équivoque.

Que puis-je dire en une foi en Dieu? Certains y croient, d’autres pas tandis que d’autres encore n’osent guère se prononcer. Pour ma part, je crois en Dieu. Celui que mes parents m’ont enseigné et qui a été jusqu’à maintenant la base même de ma vie, avec ses hauts et ses bas. Avoir foi en Dieu implique d’avoir confiance en un être que l’on ne voit pas, mais qui se révèle de manière graduelle dans les saintes Écritures et, plus particulièrement en un homme que quatre personnages ont bien voulu présenter à l’humanité, et ce selon leurs visions. Des visions qui leur sont propres tout en étant baignées par les différentes cultures, notamment celle du monde gréco-romain, et influencées par la richesse de la langue grecque et la particularité de la religion juive de croire en un Dieu unique, créateur de tout l’univers.

Oui, je crois en ce Dieu même si une multitude d’adaptations ont eu lieu au cours des siècles. J’ai foi en ce Dieu. Mais une foi qui se développe au fil du temps et de mes expériences personnelles. Un peu à l’image du passage de l’enfance à celui de l’adolescence puis celui du monde adulte et qui se poursuivra tout au long de ma vie sans pour autant, je l’espère de tout mon cœur, remettre en doute ma foi catholique. Une foi qui m’a servi jusqu’à maintenant.

Et pour ce qui est de la foi en une force supérieure? Celle qui est préconisée au sein même du mouvement des alcooliques anonymes et de tous ceux qui ont adopté leurs douze étapes. Une telle foi est tout simplement magnifique, car elle reconnaît de manière plus ou moins explicite la prémisse suivante : « la reconnaissance chez l’être humain de sa plus grande force qui est celle de sa faiblesse ». Une telle reconnaissance est le commencement vers une nouvelle vie. Une vie riche, féconde et surtout heureuse. Que de vies ont été sauvées et transformées par une telle reconnaissance? Oui, avoir la foi en une force supérieure est tout aussi important, valable et digne de respect que les deux types de foi, précédemment nommée.

Je terminerai cette missive en mentionnant ceci : la foi peut certes déplacer des montagnes, mais elle peut aussi faire beaucoup plus. Elle peut aider toute une équipe sportive à déjouer bien des pronostics qui leur étaient défavorables dès le début des séries. J’ai ici une pensée bien spéciale pour le regretté Jacques Demers, ancien entraîneur en chef des Canadiens de Montréal. Un homme qui avait une foi inébranlable envers son équipe, mais aussi envers la bonne Sainte-Anne.

C’est à suivre …

Rolland Jr St-Gelais de Québec au Canada

Une croix

Une croix Poème de Rolland Jr St-Gelais

Une croix

 

Une croix que je porterai,

En souvenir du Christ qui l’a portée,

Une croix bien simple mais faite en or,

En souvenir de celui qui a offert son corps.

 

Une croix venue d’Orient lointain,

Que nous racontèrent de précieux parchemins,

L’histoire d’un être pleinement homme, pleinement Dieu,

Qui leur a transmis un message venu, parait-il, des cieux.

 

De son histoire transmise par quatre témoins,

Quatre hommes qui ont témoigné de son destin,

Homme de chair et de sang, mais d’essence céleste,

Venu en ce monde pour nous sauver de ce sort funeste.

 

Un être né, semble-t-il, d’une femme vierge et pure.

Un être adopté par un père ayant grandeur d’âme et une volonté sure.

Qui a rencontré un ange venu lui annoncer cette Bonne Nouvelle,

Que par sa Parole, ce monde ne sera plus jamais pareil.

 

Je porte cette croix, symbole de foi, d’espérance et d’amour.

Une Foi, une espérance et un amour en Dieu à chaque jour.

Foi, espérance et amour en trois personnes mais en un seul Dieu,

Quel mystère de cet Orient lointain à la fois si profond et si merveilleux.

 

Foi en un homme qui a parcouru une terre aride sous les cieux,

Espérance en sa Parole qui a traversé les siècles par des chants mélodieux,

Amour en son Père par le témoignage de son Fils au sang si précieux,

Et de sa main bienfaitrice offerte à tous les malheureux.

 

Je porte cette croix venue d’une terre étrangère,

Une terre ayant connue la paix et bien des guerres,

Une croix toute simple qui me suivra à chacun de mes pas,

Que cette croix me conduise vers Celui qui mon âme la sauvera.

 

De

 

Rolland Jr St-Gelais

Québec (Québec)

Canada